868 interventions trouvées.
...cost parce que le nombre moyen d'élèves par classe dans notre pays est très supérieur à la moyenne européenne. Sa diminution dans le premier degré est davantage due à des évolutions démographiques qu'à la mobilisation de moyens, même si celle-ci a eu lieu pour l'éducation prioritaire, ce qui est heureux, à ceci près qu'elle a été annihilée, dans ma circonscription par exemple, par le manque d'enseignants, qui oblige à regrouper des classes dédoublées. Sur la question salariale, il est faux de dire que ce gouvernement et le précédent ont agi. Cette année encore, le projet de loi de finances confirme une baisse du pouvoir d'achat des enseignants. L'inflation est attendue à 6 % ; le point d'indice augmentera de 3,5 %. Le pouvoir d'achat des enseignants diminuera donc de 2,5 %, dans la continuité d...
...tion des accompagnants d'élèves en situation de handicap est une question très importante ; il faut encore travailler à leur professionnalisation et à l'amélioration des conditions de leur recrutement. Les efforts réalisés en faveur de l'école inclusive depuis cinq ans ont permis une progression de 55 % du nombre d'élèves en situation de handicap scolarisés. On compte désormais une AESH pour huit enseignants. L'objectif du ministère est de faire de l'accompagnement des élèves en situation de handicap une véritable profession. Depuis 2017, la situation des AESH s'est profondément transformée. On a cessé de recourir aux contrats aidés ; on recourt exclusivement, désormais, au contrat d'AESH, renouvelable une fois avant la signature d'un CDI et, à compter de 2023, toutes les créations de postes se fer...
...révues par le PLF, sont déjà très importantes. Elles permettront, in fine, d'atteindre la revalorisation que nous souhaitons tous : 10 % au titre de ce que le ministre appelle le socle – les mesures prises dans le cadre du Grenelle de l'éducation, la hausse du point d'indice et la revalorisation inconditionnelle – et 10 % supplémentaires en moyenne avec l'instauration du « pacte » avec les enseignants. Ces revalorisations recouvrent : pour 1,7 milliard d'euros, l'application en 2023 de la hausse du point d'indice décidée en juillet 2022, qui concerne 1,2 million d'agents du ministère ; pour 635 millions d'euros, la revalorisation catégorielle afin qu'aucun enseignant ne commence sa carrière avec une rémunération mensuelle inférieure à 2 000 euros nets ; pour 300 millions d'euros, la rémunéra...
Nous ne boudons pas notre satisfaction à l'égard de la hausse de la rémunération des enseignants en début de carrière que nous appelions de nos vœux. Toutefois, en Seine-Saint-Denis, la crise des vocations ne concerne pas seulement les nouveaux enseignants mais aussi ceux qui sont déjà en poste. Ils sont nombreux à quitter le métier après dix, quinze voire vingt-cinq ans. Arrivés à la cinquantaine, ils sont épuisés, ils n'en peuvent plus pour de multiples raisons parmi lesquelles, outre le...
...st de 635 millions d'euros pour l'année 2023 ; elle sera de 1,9 milliard d'euros en année pleine. Elle a pour objet d'améliorer la rémunération non seulement en début de carrière mais aussi pendant les vingt premières années, le ministre l'a répété hier. Les modalités de répartition de cette enveloppe tout au long de la carrière feront l'objet de concertations avec les organisations syndicales d'enseignants. Il est vrai que certains enseignants s'interrogent sur leur métier et souhaitent le quitter. À cet égard, l'enseignement n'est pas différent du monde de l'entreprise dans lequel le sens du travail est aujourd'hui souvent questionné et les envies d'ailleurs fréquentes. Il n'en reste pas moins que l'Éducation nationale n'accompagne pas suffisamment les enseignants désireux de donner une nouvell...
... à en recruter, mais parce que le rectorat ne voulait pas ouvrir de postes. Un PIAL a été monté, mais c'est une vraie usine à gaz. Des familles ont attendu un an, voire un an et demi, la notification de la MDPH. Faire une demande d'accompagnement, c'est le parcours du combattant : il faut constituer un énorme dossier et les familles, souvent précaires, doivent être accompagnées par les CPE et les enseignants. Au bout d'un an et demi, on reçoit enfin une notification pour huit, dix ou vingt heures, mais il ne se passe rien. Certains élèves entrent en sixième avec une notification et quittent le collège en troisième sans avoir jamais vu un AESH. Il faut absolument créer des postes et revaloriser les salaires des AESH pour rendre ce métier plus attractif.
Monsieur le rapporteur pour avis, vos propos ne sont pas du tout de nature à nous rassurer. Les démissionnaires sont plus nombreux depuis quelque temps, c'est un fait, mais vous ne pouvez pas pour autant minimiser ce qu'il se passe au sein de l'Éducation nationale. La crise du sens du travail touche de très nombreux métiers mais elle est particulièrement aiguë chez les enseignants parce que c'est un métier pour lequel la vocation est très forte. Ceux qui l'exercent sont confrontés à un conflit éthique permanent, exacerbé par la politique du ministre Jean-Michel Blanquer pendant cinq ans. L'école est censée être le lieu de l'émancipation des enfants et de leur construction d'être adulte. Les injonctions auxquelles les enseignants sont soumis et les moyens dont ils dispose...
Quels que soient les bancs sur lesquels nous siégeons, nous sommes tous conscients de la crise de la profession d'enseignant. Pour y répondre, le Gouvernement mise sur un choc d'attractivité. Toutefois, les enseignants souffrent d'abord d'un manque de reconnaissance de la part de la société. 635 millions d'euros – 1,9 milliard d'euros en année pleine – sont prévus pour répondre à leur première préoccupation en rehaussant les salaires, y compris en milieu de carrière, là où les revalorisations précédentes ont toujours...
Mon groupe soutient ces deux amendements. Cette année, 773 ETP ont été supprimés. Il est hors de question que ces coupes soient compensées par l'octroi de nouvelles missions aux enseignants.
Les enseignants sont épuisés non pas d'être devant les élèves – ils sont passionnés – mais par leurs conditions de travail. Ils sont victimes de maltraitance institutionnelle. Ils travaillent déjà quarante-trois heures par semaine. Quand pourront-ils faire les tâches supplémentaires que vous leur proposez pour obtenir une hausse de salaire ? Puisqu'ils doivent attendre la rentrée prochaine pour voir leur salai...
La rémunération n'est pas l'alpha et l'oméga de la réponse au malaise des enseignants. Des mesures ont été prises pour leur redonner confiance : les classes à douze élèves ; la diminution du nombre d'élèves par classe ; la création du fonds d'innovation pédagogique visant à renforcer la liberté et la souplesse pédagogiques.
L'amendement s'attaque à l'une des causes de la crise du métier, qui est aussi une crise de sens née de la multiplication des tâches bureaucratiques, des dispositifs d'évaluation ou encore des hiérarchies intermédiaires. Cette accumulation éloigne de la mission fondamentale de l'enseignant : la transmission des savoirs, l'éveil de l'esprit critique et créatif des élèves. Or le ministre ne fait pas autre chose en utilisant la hausse de salaire comme une carotte pour convaincre les enseignants d'assumer de nouvelles missions. La revalorisation salariale ne doit pas être conditionnée à une augmentation de la charge de travail. L'amendement vise donc à supprimer l'enveloppe destinée ...
L'enveloppe de 300 millions d'euros est indicative puisqu'elle est susceptible d'évoluer selon l'engouement que suscitera le dispositif. La définition des nouvelles missions fera l'objet de négociations avec les enseignants et les organisations syndicales. L'enveloppe n'est pas seulement destinée à rémunérer des missions nouvelles mais aussi des missions que les enseignants exercent déjà – l'animation de clubs culturels ou de forums, etc. Il s'agit de valoriser l'engagement et l'investissement des enseignants dans leur établissement.
...de payer les AESH trente-cinq heures si elles ne travaillent que vingt-quatre heures. Je ne suis donc pas favorable à votre amendement. Ce n'est pas équitable vis-à-vis des autres personnes qui travaillent trente-cinq heures dans l'école. Ce que nous préconisons, c'est d'accroître le temps de travail des AESH, en leur confiant d'autres missions, en lien avec les collectivités territoriales et les enseignants, pour faire en sorte que leur rôle soit plus important, à la fois dans l'école et dans la société.
Je soutiens l'amendement et je tiens à réfuter quelques idées fallacieuses, diffusées notamment par M. Chudeau. Les enseignants français travailleraient moins que les autres. Leur temps de travail est en moyenne de quarante-trois heures par semaine et, dans le premier degré, cela peut être davantage. Le chemin que vous voulez tracer, monsieur le rapporteur pour avis, nous inquiète car il va vers la contractualisation des missions. Moi je crois profondément au statut de la fonction publique qui protège les enseignants, l...
Nous sommes aussi très attachés au statut de la fonction publique. Il n'est pas question de le remettre en cause. S'agissant des missions visées par le « pacte », il faut distinguer le primaire et le secondaire. On pourrait ouvrir les indemnités pour mission particulière (IMP) aux enseignants du premier degré, par exemple lorsqu'ils s'engagent – de manière bénévole aujourd'hui – dans l'Union sportive de l'enseignement du premier degré (Usep). L'accompagnement éducatif auquel les directeurs d'école consacrent beaucoup de temps de même que la coordination d'un pôle inclusif d'accompagnement localisé (Pial) pourraient aussi être considérés comme des missions particulières.
J'appuie cet amendement. Quiconque a enseigné dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville ou y a scolarisé ses enfants n'a pu que constater le manque terrible d'assistantes sociales. La crise de recrutement que connaît ce secteur a été aggravée par l'élargissement des tâches qui incombent à ces personnels. En l'absence d'assistantes sociales, les personnels éducatifs et enseignants se voient contraints d'assurer ces tâches, alors qu'ils n'ont pas les qualifications pour le faire.
Cet amendement vise à créer un fonds destiné à revaloriser de 10 % tous les enseignants, immédiatement et sans condition. Le décrochage des salaires est l'une des raisons majeures – même si ce n'est pas la seule – du déficit de recrutements dont souffre la profession. Or les moyens alloués dans le PLF pour 2023 ne nous semblent pas à la hauteur. L'enveloppe ne répond pas à la promesse du Président de la République. Quant à la part conditionnelle, elle correspond en réalité à des tâ...
...s et ceux qui doivent s'occuper de plusieurs enfants. Madame Dupont, la majorité à laquelle vous apparteniez sous le précédent quinquennat a fait beaucoup, en introduisant la grille indiciaire qui a représenté, concrètement, 650 euros de plus par an pour les AESH. Le PLF pour 2023 propose aussi que les AESH qui exercent en réseau d'éducation prioritaire (REP) bénéficient de la même prime que les enseignants. Je vous invite donc à retirer votre amendement, et j'émettrai un avis défavorable sur le II-CF733.
Je soutiens l'amendement de Mme Pasquini. Il ne s'agit pas ici d'une hausse de pouvoir d'achat : ce qui est en jeu, c'est un rattrapage pour rendre sa dignité au travail des enseignants. Ces derniers accomplissent une mission pour le compte de la République, à savoir fabriquer des citoyens – et non des travailleurs. C'est là une différence conceptuelle et éthique dont nous aurons l'occasion de débattre lors de l'examen des amendements. Or ils sont sous-payés par rapport à la moyenne des pays de l'OCDE. Nous parlons de personnes recrutées au niveau master, à bac plus cinq. Même ...