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…chaque semaine, je comptais environ 45 heures, ce qui correspond à peu près à ce qu'ont révélé plusieurs études. Cela fait que deux semaines de congé sont en fait deux semaines de RTT, qui seront finalement pour partie travaillées. Dans le primaire, les enseignants sont déjà acculés à « travailler plus pour gagner plus » : malgré ces semaines chargées, de nombreux et nombreuses professeurs et professeures des écoles font déjà des heures supplémentaires – l'étude le soir, la cantine le midi – qui sont autant de temps en moins pour sa classe ou pour soi, et représentent de la fatigue en plus. Alors, je me demande bien sur quel créneau ils et elles vont pouvo...
et ne craignez-vous pas que votre pacte se termine en « travailler plus pour craquer plus » ? C'est ce que semble indiquer l'occupation de votre ministère, en ce moment même, par des enseignants.
La dynamique de rattrapage des salaires enseignants va dans le bon sens, mais elle ne compense que partiellement l'érosion dans le temps de leur pouvoir d'achat.
Face à l'incapacité chronique de l'éducation nationale à assurer tous les remplacements de professeurs, cette revalorisation relevait de l'urgence. Personne ne peut tolérer que des enseignants ayant passé des concours difficiles après cinq années d'études supérieures puissent gagner moins de 2 000 euros par mois.
C'est le cas de la ruralité, où les longues distances kilométriques dissuadent de nombreux enseignants d'assurer des remplacements. Monsieur le ministre, la ruralité ne doit pas devenir le parent pauvre des politiques éducatives.
Ainsi, ma question est simple : comptez-vous mieux reconnaître les difficultés des territoires ruraux dans la fixation des rémunérations des enseignants ?
Revaloriser signifie rendre son pouvoir d'achat à un salaire, selon le dictionnaire Le Robert. En euros constants, c'est-à-dire une fois l'incidence de l'inflation prise en compte, les enseignants français ont perdu entre 15 et 25 % de rémunération au cours des vingt-cinq dernières années, selon la direction de l'évaluation, de la prospective et de la performance, la Depp, malgré l'effort d'augmentation des professeurs débutants d'environ 10 %. Durant la même période, le nombre total de candidats présents au concours du Capes a diminué de 63 %, passant de plus de 50 000 en 1999 à moins de...
...perle du service public, est une vocation. Or l'enseignement rime désormais trop souvent avec crises et bouleversements. La professeure de lettres que je suis peut témoigner de la crise des vocations, consécutive à la dégradation des rémunérations et à la détérioration des conditions de travail. Lors de la campagne pour les élections présidentielles de 2022, Emmanuel Macron avait assuré qu'aucun enseignant ne commencerait sa carrière en étant payé moins de 2 000 euros. Nous attendons des annonces imminentes, mais beaucoup d'incertitudes demeurent. Le décrochage de la rémunération des enseignants appelle un rattrapage, pas une logique transactionnelle. Le recyclage du « travailler plus pour gagner plus » serait complètement déconnecté de la réalité que vivent des milliers d'enseignants dans notre pa...
Engagée dès 2021, la politique de revalorisation globale pour tous les enseignants se poursuit par des concertations avec les différents partenaires. Les mesures prises à l'automne dernier en faveur de la revalorisation des salaires mettaient particulièrement l'accent sur les nouveaux enseignants, afin de rendre ce si beau métier plus attrayant. Aussi ma question portera-t-elle sur la reconnaissance et la revalorisation salariale des enseignants plus âgés, nos fameux experts ...
Une augmentation salariale pour un ou une prof, c'est un budget en plus pour aller chez le psy. Ce n'est pas une affirmation de ma part, mais une formule qui circule chez les enseignants et les enseignantes parce que, dans le fond, à quoi sert une augmentation de salaire quand le problème est en réalité l'ensemble des conditions de travail ? On a beaucoup parlé de crise de recrutement dans l'enseignement, mais la crise est généralisée. C'est une crise de sens, de vocations, d'attractivité et reconnaissance à laquelle s'ajoute un manque de moyens humains et matériels. Nous ne pa...
...ns indiqué précédemment, le groupe GDR – NUPES soutient l'ensemble des organisations syndicales de l'éducation nationale, qui réclament des revalorisations de traitement sans condition, afin de rattraper le retard accumulé depuis des décennies du fait du gel de leur rémunération. C'est donc l'ensemble de la logique qui sous-tend la composante « pacte » des revalorisations que nous dénonçons. Les enseignants sont très inquiets de l'instauration d'un modèle qui créerait de nouvelles missions obligatoires, comme des heures de soutien en mathématiques et en français pour les professeurs des écoles, ou des remplacements dits de courte durée pour les professeurs de collège et de lycée absents pendant moins de quinze jours. Alors que les enseignants assurent déjà un nombre d'heures supplémentaires importa...
Malgré leur dévouement et leur engagement – qui reflètent souvent leur passion –, les enseignants éprouvent des difficultés à préserver ne serait-ce que leur moral et leur motivation. Leurs conditions de travail sont difficiles, leurs salaires sont peu attractifs et, pour présenter les choses simplement, ils doivent assumer un éventail des rôles allant du psychologue au policier. Ces enseignants se retrouvent souvent bien isolés et démunis. Dans ces conditions, ne nous étonnons pas de voir n...
…d'autant que les enseignants réalisent déjà de très nombreuses heures supplémentaires. Vous avez également fait part de votre volonté de remplacer au pied levé l'ensemble des enseignants absents en rémunérant mieux les remplaçants. Toutefois, nous ne savons que trop bien que les contractuels sont souvent envoyés dans les classes sans aucune formation, sans aucun accompagnement et sans aucun contrôle. Pouvez-vous indiquer –...
...ndissociables, tant la première a contribué à promouvoir et à consolider les valeurs de la seconde. Égalité entre les citoyens, méritocratie, laïcité, tolérance : voilà des principes fondateurs auxquels les professeurs donnent corps au quotidien. Pour nos enfants, le rôle de l'école est crucial : elle pose les bases de notre avenir. À ce titre, les attentes de nos concitoyens sont nombreuses. Les enseignants en sont le fer de lance et la reconnaissance que nous leur témoignons doit être à la hauteur des exigences et des espoirs qu'ils incarnent. En s'engageant à accorder une augmentation moyenne de 10 % à l'ensemble des enseignants et en garantissant une rémunération minimale de 2 000 euros par mois en début de carrière, la majorité est au rendez-vous.
Ces revalorisations historiques sont rendues possibles par une augmentation budgétaire de 3,6 milliards d'euros en 2023. Comme d'autres l'ont souligné, ces mesures peuvent faire craindre un phénomène de tassement de la rémunération à mesure que les enseignants avancent dans leur carrière. C'est pourquoi je souhaite savoir comment vous entendez garantir la régularité de l'évolution de la rémunération des enseignants, notamment en seconde partie de carrière.
Nous essayons au moins de donner l'exemple. Je reprends. Lors de la réunion à la Sorbonne, le Président de la République a confirmé la poursuite des revalorisations salariales. Il s'est notamment engagé à ce qu'aucun enseignant ne perçoive moins de 2 000 euros net par mois en début de carrière d'ici à la rentrée 2023. La concertation, portant sur l'attractivité et la revalorisation du métier d'enseignant, que vous avez lancée en janvier 2023, visait à préciser la mise en œuvre du pacte à la rentrée 2023. Celui-ci comprend deux étages : une revalorisation-socle et une revalorisation conditionnelle. Dès lors, l'augmentat...
Je souhaite aborder une question qui m'est chère : la situation des directeurs d'école. Ces personnels, qui appartiennent au corps des enseignants, ont de grandes responsabilités. Nous ne pouvons nier leurs missions spécifiques. Je tiens à le dire une nouvelle fois : ce ne sont pas des enseignants comme les autres. Acteurs incontournables de notre système éducatif, ils méritent que leur fonction soit reconnue à part entière. C'est l'un des combats que je mène depuis 2017. Vous le savez, notre majorité a engagé des mesures de revalorisatio...
Ils sont écœurés par la manière dont l'institution les traite et démoralisés par des salaires minuscules au regard des années d'études effectuées et de la responsabilité attachée à leur métier. Je parle de ceux à qui nous confions la prunelle de nos yeux, ce que nous avons de plus cher. Pour les enseignants français, la décennie écoulée s'est déclinée en différentes phases : déclassement, dévalorisation, déconsidération, démotivation mais aussi agressions et atteintes à la laïcité. Le conditionnement de la revalorisation que vous proposez – qui remet en cause l'idée même de revalorisation – s'apparente plutôt à une ultime humiliation. Payer des personnes pour du travail supplémentaire, ce n'est pa...
Vous affirmez vouloir revaloriser les rémunérations du corps enseignant. Réglons d'emblée le sort des 10 % d'augmentation pour tous. Avec une inflation qui s'élève en moyenne à 6 %, l'augmentation réelle sera de 4 %, ce qui correspond à environ 60 euros net par mois.
...l suffirait en effet qu'il le soit pour que les remplacements de courte durée soient assurés dans l'établissement avec l'accord des personnels. Avec votre pacte, vous créez une opposition totalement factice entre des professeurs qui n'ont qu'un statut de base et des « superprofs pactés ». Vous avez choisi une revalorisation sous condition alors que vous auriez dû l'accorder à l'ensemble du corps enseignant pour reconnaître leur dignité. Vous passez à côté du vrai problème. Ma question est la suivante : pensez-vous que c'est en vous attaquant au statut du corps enseignant et en divisant celui-ci que l'on rétablira l'autorité du maître et la considération sociale qui lui est due ?