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Interventions sur "enseignant"

868 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrancesca Pasquini :

Pour avoir quitté l'éducation nationale en juin dernier, je connais bien la situation qui nous est décrite aujourd'hui. Elle nous est d'ailleurs souvent rappelée, à juste titre, lors de nos permanences en circonscription. Face à des parents et des élèves en situation de handicap également en souffrance, à des enseignants désemparés et aux camarades assistant à ces moments de souffrance, le Gouvernement ne mène aucune action concrète. Le collectif Une école inclusive pour tous nous l'a encore rappelé jeudi dernier. Une des mères présentes nous a d'ailleurs suppliés, les larmes aux yeux, de leur venir en aide et nous n'avons de cesse de relayer leurs demandes et de dénoncer ces drames. Ma question est la suivante...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSoumya Bourouaha :

Je tiens à remercier les trois intervenants qui ont accepté de participer à ce débat – je n'ai pas eu l'occasion de le faire précédemment. Cet échange nous a rappelé combien l'école inclusive reste à construire et à quel point les souffrances sont grandes pour les enfants en situation de handicap, leurs parents, les accompagnants et les enseignants. L'une des priorités pour remédier à la situation actuelle est de créer un véritable statut des AESH et des perspectives réelles d'évolution de carrière. Trop d'enfants sont déscolarisés car nous manquons de professionnels pour les accompagner. Et pour cause, les conditions d'exercice sont bien trop précaires pour être attractives : trois années en CDD avant un éventuel contrat en CDI, un renou...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNathalie Bassire :

...Défenseur des enfants. Combien de parents dénoncent le manque cruel d'AESH ou le fait que les heures de prise en charge de leur enfant soient revues à la baisse malgré des préconisations de la MDPH ? Combien sont-ils à se sentir seuls face à des institutions qui sont bien trop souvent muettes ? Par manque d'AESH, par manque de places dans des instituts médico-sociaux, par manque de formation des enseignants, certains de nos enfants sont déscolarisés ou placés en hôpital de jour pour un accompagnement par défaut. Le dispositif Pial a été instauré en 2017. Pouvons-nous évaluer son efficacité ? Pourrait-on envisager le rattachement des AESH du Pial à la direction de l'établissement dont ils dépendent, pour optimiser leurs interventions ? Le droit à la scolarisation de tout enfant en situation de hand...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarine Hamelet :

... intellectuelle élevée, ces enfants développent une forme particulière d'intelligence et une manière de raisonner différente. Sur le plan affectif, ils développent très souvent une hypersensibilité qui peut conduire à une vulnérabilité émotionnelle et psychologique, qui se traduit malheureusement dans certains cas par une mise à l'écart et une mise à distance par rapport au groupe. Désormais, les enseignants identifient assez rapidement la nécessité d'un dépistage. Une fois le diagnostic posé, on attend beaucoup de ces enfants surdoués. On pense que leur haut potentiel va en faire naturellement des élèves brillants dans l'environnement scolaire. Malheureusement, faute d'un nombre suffisant d'unités d'enseignement adaptées, la réalité est différente. Si l'article L. 321-4 du code de l'éducation disp...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRodrigo Arenas :

...t par le biais des conseils de discipline. Pourtant, ces enfants devraient être entourés, protégés par les consignes des personnels soignants qui ne sont pas appliquées dans les établissements scolaires faute de moyens. Alors, presque inévitablement, ces enfants que l'institution place dans des situations anxiogènes n'ont d'autre issue que de manifester de la violence à l'encontre des personnels enseignants ou de leurs camarades de classe : l'école les maltraite, interrompt leur parcours scolaire et, finalement, ce sont les parents – le plus souvent, les mères – qui sont contraints de cesser leur carrière pour prendre soin d'eux. Monsieur le ministre, quelles mesures comptez-vous prendre pour remédier à cette défaillance de l'éducation nationale qui, de fait, déscolarise des enfants ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSophie Taillé-Polian :

...ulement par les AESH, mais également par les enfants. Si un tel accompagnement à trou correspond à la notification et aux besoins de certains enfants, ce n'est pas le cas pour de nombreux autres, pour lesquels il s'explique par un défaut de moyens. Pourtant, comme vous le rappeliez, le droit à l'instruction est un droit fondamental des enfants. Le droit à l'instruction implique également que les enseignants soient formés – c'est l'objet de ma deuxième question. Combien d'UEMA et d'Ulis ne sont pas pourvues d'un nombre suffisant d'enseignants ? Dans combien d'IME les services d'enseignants ne correspondent-ils pas aux enfants accueillis ? Le droit à l'instruction doit valoir non seulement dans les écoles, mais également dans les établissements médico-sociaux. La question est donc celle du nombre d'A...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBéatrice Descamps :

Si l'accueil des élèves handicapés a évolué depuis 2005, comme vous, monsieur le ministre, nous connaissons bien ses limites et les difficultés rencontrées par les élèves, leurs parents, les enseignants et les AESH. La transformation de l'école que vous avez évoquée doit se poursuivre. Certaines situations doivent être évitées – je reprendrai rapidement les deux exemples que je citais tout à l'heure et que m'ont rapportés les parents concernés dernièrement. Un petit garçon de 3 ans, alors qu'il a reçu une notification pour être accueilli en IEM, ne pourra pas l'être. Les médecins qui le suiven...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Hugues Ratenon :

...yés. Vous allez sûrement répéter vos précédentes réponses, mais quels plans de formation ont été élaborés à leur intention ? Ce sont des accompagnants, et non des surveillants ! En 2019, la commission d'enquête sur l'inclusion des élèves handicapés dans l'école et l'université de la République a émis des recommandations. Que sont devenues les préconisations relatives à l'augmentation du nombre d'enseignants référents, à la hausse des moyens dévolus à la médecine scolaire et universitaire, à la réactivation des Rased – réseaux d'aides spécialisées aux élèves en difficulté – et au réajustement des budgets alloués aux universités, pour tenir compte de l'augmentation du nombre de jeunes étudiants en situation de handicap ? Disposons-nous de statistiques sur le nombre d'élèves en situation de handicap q...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexandre Portier :

...us pour les accompagner, leur donner confiance, les pousser, les éclairer, leur donner une vision cohérente de leur parcours ? Poser cette simple question suppose deux autres réformes, peut-être encore plus prioritaires : celles du collège et de l'orientation. Nous gagnerions à procéder dans l'ordre… En l'occurrence, qu'attendez-vous de la réforme du collège ? J'étais il y a encore quelques mois enseignant en série générale et technologique, où j'ai rencontré des jeunes qui, arrivés en fin de parcours à 18 ans, ne savaient toujours pas ce qu'ils faisaient en terminale. Nous avons d'immenses progrès à faire en matière d'orientation, angle mort de nos politiques actuelles. Enfin, que comptez-vous faire afin de garantir l'insertion professionnelle des lycéens ? En ce qui concerne l'accroissement du t...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFatiha Keloua Hachi :

... le cadre de leur formation. Ils ne doivent pas devenir une main-d'œuvre très bon marché qui aurait accès à quelques heures d'enseignement de temps en temps. Lors du débat de janvier organisé sur proposition du groupe GDR-NUPES, je vous avais posé deux questions restées sans réponse, sinon au détour d'une phrase pour la première. Je me permets donc d'insister. Combien de suppressions de postes d'enseignant en lycée professionnel la réforme prévoit-elle ? Certaines des propositions des groupes de travail suggèrent la présence de professeurs associés, venant du monde de l'entreprise, ou la disparition de l'organisation par année scolaire, remplacée par une validation au fil de l'eau de blocs de compétences. Deuxième question, pouvez-vous m'indiquer la part, par département, d'élèves en lycée profess...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Peu :

Voilà maintenant plusieurs mois que la réforme de la voie professionnelle est engagée et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elle rencontre l'opposition massive du corps enseignant et de nombreux élèves concernés. Ce projet de réforme a au moins un mérite, celui de mettre la voie professionnelle et les lycées professionnels au cœur de nos débats, eux qui sont si souvent oubliés lorsqu'on parle d'éducation – car oui, il s'agit avant tout d'éducation, et non de marché du travail. Nous refusons la logique adéquationniste qui sous-tend ce projet de réforme. Les lycéens de la v...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Lenormand :

...s métiers d'avenir qui seront précisés dans le cadre du plan France 2030 et de l'appel à manifestation d'intérêt « Compétences et métiers d'avenir ». Quels en seront les effets concrets ? Certaines filières seront sans doute supprimées tandis que d'autres seront créées : sur quelle base ? Qui décidera ? Quelles seront les conséquences inévitables de ces évolutions sur les besoins de formation des enseignants ? Des reconversions seront-elles nécessaires ? Ne craignez-vous pas que le cumul de ces mesures et du pacte de revalorisation des enseignants, à qui vous souhaitez attribuer de nouvelles missions, vienne brouiller le message adressé à ceux qui exercent dans les filières professionnelles ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFabrice Le Vigoureux :

... de ma circonscription, issus de classe de première professionnelle, d'être accompagnés dans leur démarche par autant de parrains ou de marraines qui leur apportent autant des conseils que de la confiance. Quelles mesures comptez-vous prendre, dès 2023, en matière d'orientation, de réorientation et de mentorat ? Feront-elles partie du pacte qui doit permettre de rémunérer les missions annexes des enseignants ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLisette Pollet :

La réforme envisagée par le Gouvernement, pour la rentrée 2023, prévoit trente-trois semaines de stage en entreprise pour les élèves de lycée professionnel, aux dépens des heures d'enseignement. Les enseignants de ma circonscription se mobilisent contre l'absence de logique de cette réforme et ses conséquences désastreuses sur les jeunes, qui ont besoin de se former pour avoir un métier. Ce qu'on ne dit jamais, c'est que 40 % des apprentis abandonnent avant la fin de leur formation, contre 13 % en lycée professionnel. En apprentissage, les élèves ont cinq fois moins de chances de poursuivre des études ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnie Genevard :

...ce, qui est une voie d'avenir, comme en témoigne la réussite du système dual en Suisse ou en Allemagne. Si elle suscite de l'hostilité, c'est en raison d'une logique adéquationniste. Il faut effectivement travailler sur l'employabilité, mais la maîtrise des fondamentaux, elle, se règle au niveau élémentaire : quand un élève arrive au lycée en ne sachant pas lire, c'est trop tard ! L'hostilité des enseignants peut se comprendre, car ils craignent de perdre des postes, mais nous devons donner la priorité à l'intérêt des élèves, qui est de trouver un emploi motivant. C'est ce que l'entreprise peut leur offrir, qui est un lieu de motivation, et aussi d'éducation. L'école n'en a pas le monopole : on apprend beaucoup de choses en entreprise. Connaît-on l'opinion des élèves sur la question de l'augmentati...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCéline Calvez :

Certaines des préconisations que Régis Marcon et moi avons formulées dans notre rapport sur l'avenir de la voie professionnelle ont été mises en œuvre, comme la co-intervention et le chef d'œuvre. La première suppose un travail en commun entre un enseignant en filière générale et un autre de discipline professionnelle – par exemple les mathématiques avec la pâtisserie. Quelles en sont les modalités d'application ? Le chef d'œuvre, quant à lui, fondé sur une démarche de projet et de réalisation collective, peut s'avérer particulièrement motivant. Comment envisagez-vous la suite sur ces deux aspects ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRoger Chudeau :

En 2014, Mme Vallaud-Belkacem supprimait d'ailleurs les bourses au mérite, que M. Blanquer, soit dit en passant, n'a pas rétablies. Quant aux résultats des examens nationaux, ils relèvent de l'escroquerie : lisez une copie de brevet ou de bac, vous serez édifiés. De nos bacheliers pleins de superbe, 50 % échouent à leur première année de fac ! Enfin, le début de la paupérisation du corps enseignant n'est pas difficile à situer dans le temps : en 1980, un professeur gagnait 2,6 fois le Smic, contre 1,6 fois aujourd'hui. Après 1980, qui était au pouvoir ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexis Corbière :

…autrement dit, notre école s'est précarisée. Les enseignants, mal rémunérés,…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnie Genevard :

...s solutions ; pourtant, il ne se passe rien. J'en veux pour preuve la note d'alerte particulièrement préoccupante publiée le 25 octobre 2022 par le Conseil scientifique de l'éducation nationale (CSEN) : elle déplore que le guide Pour enseigner la lecture et l'écriture au CP, dit guide orange, paru en 2019, soit insuffisamment diffusé ; elle s'alarme qu'« en l'absence de formation, certains enseignants adoptent des pédagogies à départ global totalement inacceptables au regard des connaissances scientifiques actuelles ». Selon une étude en cours menée par le sociologue Jérôme Deauvieau sur un échantillon de 16 149 enseignants de cours préparatoire (CP), moins de 1 % d'entre eux utilisent la méthode recommandée par le Conseil scientifique, celle qui se montre pourtant indéniablement la plus eff...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnie Genevard :

...Les solutions sont connues pourtant ; elles sont parfaitement établies dans le guide orange que j'évoquais. Hélas, et c'est toujours là que le bât blesse, la mise en application de celui-ci est catastrophiquement faible. On sait ce qu'il faut faire mais on ne le fait pas et l'État n'exige rien. Le déclin du niveau de lecture est manifestement lié à un déficit de formation initiale et continue des enseignants ainsi qu'à la subsistance de nombreux manuels scolaires relayant des méthodes d'apprentissage peu efficaces et souvent obsolètes. Les propositions que je vais faire pour remédier à cette situation sont souvent évoquées. Il est urgent de s'assurer d'abord que les meilleures méthodes d'apprentissage sont certifiées et intégrées à la formation initiale des enseignants et surtout, monsieur le minis...