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Les matières fécales dans l'eau, le manque d'accès à l'eau, les coupures d'eau et l'eau qui coûte trop cher… Encore une fois, si tout cela avait lieu dans le XVI
Je salue nos amis qui siègent de l'autre côté de l'hémicycle. Sur le sujet de l'eau, je me joins à leurs voix, sans oublier, à droite, celle de M. Kamardine. En 2022, cela semble un peu lunaire de rappeler que certains Français n'ont pas accès à l'eau et d'entendre dire ici que ce problème n'a rien à voir une question d'argent. C'est pourtant la réalité : on n'a pas d'eau ! Monsieur le ministre délégué, vous nous dites que la demande doit venir des élus : ici, nous sommes élus e...
Monsieur le ministre délégué, nous exigeons d'avoir de l'eau dans notre robinet maintenant ! C'est un droit fondamental !
Lorsque la cathédrale Notre-Dame de Paris a brûlé, le Président de la République a mobilisé les moyens et les personnes et a donné une date butoir pour achever la réhabilitation. Ce soir, on parle de l'eau, et voici la seule chose qu'on nous répond qu'on verra, que c'est compliqué, que l'argent est là mais qu'il n'est pas consommé, et ainsi de suite. L'État doit pouvoir mobiliser les voies et moyens, tant humains que financiers, pour régler le problème de l'eau dans tous les territoires ultramarins !
À aucun moment le ministre délégué n'a dit qu'il ne voulait pas s'occuper du sujet. Premièrement, il a relevé que l'eau est traditionnellement une compétence des élus locaux ; c'est pourquoi il attend d'eux qu'ils se mobilisent. Or, pour l'instant, M. Carenco n'a pas reçu de demandes si pressantes que cela. Deuxièmement, le ministre a indiqué que de l'argent a déjà été dépensé, notamment pour la création du SMGEAG en Guadeloupe et dans le cadre du plan « eau » en vigueur depuis 2016 ; plus de 300 millions d'euros ...
J'ai beaucoup de mal à entendre notre collègue Vuilletet nous dire qu'en gros, nous sommes un peu trop impatients. Mayotte est française depuis 1841. Nous sommes en 2022 : ne toujours pas avoir de l'eau courante et potable est un problème. Le Gouvernement en place, comme les autres avant lui, devrait se poser des questions. On nous explique que l'impuissance est organisée par la complexité du millefeuille ...
On s'occupe des siens. Nous sommes des Français et nous n'avons pas d'eau. Il y a urgence : ce n'est ni demain ou après-demain que nous voulons de l'eau, c'est maintenant ! Nous en avons ras-le-bol d'entendre qu'on ne sait pas faire, qu'on va apprendre, qu'on réfléchit.
...orable à l'amendement n° 724 ; toutefois, à titre personnel, je voterai les deux suivants, n° 312 et 1646. L'important est d'ouvrir le débat et d'apporter une réponse efficace. Je ne sais pas si la formation sera partiellement numérique ou si elle aura lieu sur site – faisons place à l'imagination – mais il est nécessaire, aussi bien symboliquement que pratiquement, que des formations de haut niveau pour les fonctionnaires soient implantées dans les territoires d'outre-mer.
Monsieur le ministre délégué, je voudrais vous poser une question : depuis tout à l'heure, nous avons gagné et fait adopter une quinzaine d'amendements essentiels sur des questions fondamentales, notamment celle du droit à l'eau ; pouvez-vous garantir, devant l'Assemblée nationale, que vous retiendrez certains de ces amendements, y compris en cas d'usage du 49.3 ?
J'abonde dans le sens du rapporteur Gillet. L'État déplore souvent que l'on manque d'ingénierie au niveau local, mais on ne peut que trop rappeler que quand les ultramarins quittent leur territoire pour se former, ils sont très peu nombreux à rentrer. L'éloignement des centres de formation de qualité participe à l'évaporation des cerveaux de nos territoires. C'est pourquoi il est indispensable de former nos talents pour les utiliser chez nous. C'était le sens de l'amendement n° 724, que cet amendemen...
..., le plus souvent, quand les crédits ne sont pas consommés, c'est parce que les communes n'arrivent pas à monter les dossiers par manque d'ingénierie. De plus, les délais des appels à projets sont souvent très courts, de l'ordre de trois semaines à un mois ; si vous n'avez pas de dossiers dans les tiroirs, vous ne pourrez pas consommer ces crédits. Il faut permettre la montée en compétences au niveau local.
Plusieurs d'entre nous l'ont rappelé, Mayotte est le département le plus pauvre de France. Dans ce département, 77 % de la population vit sous le seuil de pauvreté, contre 14 % dans le reste du territoire métropolitain. Alors que le niveau de vie médian est de 1 700 euros mensuels en métropole, il est de 260 euros mensuels à Mayotte, où au moins 10 % de la population vit avec moins de 1 euro par jour. Au moment où le département affronte une inflation difficilement supportable pour ses habitants, le présent amendement propose d'augmenter la valeur nominale du chèque alimentaire à Mayotte. Celui-ci est destiné aux familles les plus...
Monsieur le ministre délégué, vous savez très bien que les 110 millions dont vous parlez ne sont pas suffisants. Ce chiffre peut paraître important, mais ce n'est qu'une goutte d'eau par rapport aux besoins des territoires d'outre-mer. Monsieur Cazeneuve, si dans nos amendements, nous proposons des transferts de crédits entre programmes, c'est parce que nous n'avons pas le choix. Nous demandons évidemment au Gouvernement de lever le gage. Si vous lisiez nos amendements jusqu'au bout, vous verriez que c'est écrit noir sur blanc.
...ser cet argent de manière efficace, afin d'aider tous ceux qui sont en difficulté. Quant à cet amendement, il a trait à la vie chère, qui est une réalité. L'État reconnaît d'ailleurs ce phénomène quand il assure une rémunération majorée à ses fonctionnaires outre-mer ; mais malheureusement, la majeure partie de nos populations ne bénéficie pas d'aides spécifiques pour pallier la différence de niveau de vie avec la France métropolitaine. Les études de l'Insee montrent ainsi qu'en Martinique, les prix des denrées alimentaires peuvent être supérieurs de 38 %, soit plus d'un tiers, à ceux de la métropole. Le haut débit y est aussi beaucoup plus cher et les tarifs bancaires, déjà plus élevés, sont en train de s'envoler. Dans le même temps, le chômage de masse et les bas revenus engendrent une si...
J'avoue, monsieur le ministre délégué, avoir beaucoup de mal, en tant que Mahoraise, à entendre parler d'argent facile ,
La dotation par habitant, en effet. Par conséquent, quand l'État s'enrichit grâce aux droits de pêche dans nos eaux, qu'il vend au niveau européen, ou qu'il se sert de Mayotte à des fins géostratégiques, en utilisant la base des Badamiers, Mayotte rapporte à la République.
Parler d'argent facile alors que nous n'avons même pas d'eau, c'est donc nous insulter !
La modération, d'accord, mais quand on n'a pas d'eau, on devient un petit peu amer ! Continuez de m'interpeller : j'appuie ce qu'a dit M. Kamardine et je demande également que M. Carenco retire les propos insultants qu'il a tenus envers nous, contribuables.