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Le dérèglement climatique n'est pas un prétexte pour faire de l'obstruction, il est une réalité, qu'on le veuille ou non. La prolongation ou l'installation de réacteurs nucléaires doit prendre en compte les réalités physiques que, pour certaines, nous connaissons déjà : l'eau est indispensable pour refroidir ; certaines zones côtières risquent d'être inondées. À Fukushima, c'est la conjonction d'éléments, lesquels avaient été pris en considération séparément, qui a conduit à une catastrophe d'une ampleur imprévisible. Il ne s'agit pas d'entraver la filière nucléaire mais d'imposer, dans un des pays les plus nucléarisés au monde, des normes de sécurité et de sûreté c...
Il s'agit de préciser que la démonstration de sûreté nucléaire doit prendre en considération la disponibilité de la ressource en eau. L'eau est indispensable au refroidissement des installations et du combustible. Compte tenu de la diminution progressive des précipitations et des conflits d'usage croissants, l'appréciation de l'évolution de cette ressource est un enjeu majeur.
Si votre amendement vise à prendre en compte les effets du dérèglement climatique sur la disponibilité de la ressource en eau, il me semble que cela est sans rapport avec le fonctionnement des centrales nucléaires et les articles L. 593-7 et L 593-18 du code de l'environnement. Avis défavorable.
La précision sur les équipements de l'installation nucléaire de base ne relève pas du niveau de la loi. De plus, elle impose une contrainte importante à l'exploitant qui devra démontrer que tous les équipements doivent résister à des agressions externes d'origine climatique d'une gravité extrême et à des inondations. Or, en cas d'événements climatiques portant atteinte à l'installation nucléaire, tous les équipements n'ont pas vocation à devoir fonctionner.
L'intégration des nouveaux risques liés à la résilience des réacteurs nucléaires au changement climatique est une nécessité. L'étude de vulnérabilité ne porte que sur un temps très court et ne prend pas en considération la durée de vie du réacteur. Il est donc proposé de l'étendre à la vie complète du réacteur depuis sa construction jusqu'à son démantèlement. L'amendement CD32 vise également à élargir le cadre de l'étud...
Pour les installations nucléaires existantes, nous proposons de porter une attention particulière à la question de l'eau compte tenu des risques de moindre disponibilité de cette ressource.
Ce sujet est particulièrement prégnant. Une attention particulière y est portée en l'état actuel de l'article 9 bis, donc de l'article L. 593-7 du code de l'environnement. Ou bien c'est la raréfaction de la ressource en eau qui pourrait compromettre la sûreté de l'installation nucléaire de base et, dans ce cas, l'alinéa 4 permettra de l'évaluer dès lors que les effets du dérèglement climatique le seront dans leur ensemble, ou bien le fonctionnement de l'installation nucléaire a une incidence sur la ressource en eau et nous pourrons en évaluer les conséquences, c'est-à-dire les risques que l'installation présente. Av...
Cet amendement n'a pas sa place à l'article L. 593-7 du code de l'environnement, dès lors que l'installation nucléaire de base ne fonctionne pas encore et que seule une évaluation de l'impact des rejets thermiques à venir sera effectuée. De plus, les rejets thermiques des centrales nucléaires sont réglementés pour que l'élévation de la température du cours d'eau en aval des centrales soit maîtrisée. Avis défavorable.
...mettant de veiller à ce que le site fléché pour les construire ne soit pas affecté par l'un des effets du dérèglement climatique. Non, le nucléaire n'est pas une énergie résiliente, comme l'illustrent les épisodes de sécheresse que nous avons connus cet été, avec la mise à l'arrêt de près de 50 % des réacteurs et la nécessité de réduire la production afin de ne pas provoquer un échauffement de l'eau rejetée. L'heure n'est donc pas à la facilitation des procédures d'installation mais à la planification de la sortie du nucléaire. Ces lourds investissements en faveur du nucléaire, au détriment des énergies renouvelables, ne sont pas bons pour le climat et l'inverse est également vrai : le climat n'est pas bon pour le nucléaire.
Le dérèglement climatique implique des risques spécifiques pour les installations nucléaires qui vont se multiplier, qu'il importe d'anticiper. Le Gouvernement propose que nous nous lancions bille en tête dans la relance nucléaire et la construction de nouveaux réacteurs, alors que chaque nouveau rapport du Giec est plus alarmant que le précédent et que l'on prévoit une montée des eaux à brève échéance, donc des risques d'inondation, qui toucheront notamment les centrales en bord de mer, comme celle du Blayais, qui aura sans doute les pieds dans l'eau dès 2050. Par ailleurs, nous connaissons une sécheresse inédite. Selon les scientifiques, le débit du...
Votre amendement, me semble-t-il, est satisfait. En prenant en compte le dérèglement climatique, les risques nouveaux qui pourraient survenir, de fait, sont également pris en compte. Demande de retrait ou avis défavorable.
À l'alinéa 7, il convient de substituer aux mots : « des effets du dérèglement climatique sur la nature, l'intensité et le cumul des agressions internes et externes », les mots : « de la vulnérabilité des installations nucléaires », la notion de vulnérabilité étant beaucoup plus précise. La vulnérabilité d'une installation, en effet, désigne le niveau d'effet prévisible d'un phénomène naturel – l'aléa – sur des enjeux comme l'activité humaine ou la centrale nucléaire. Plus les aléas climatiques sont élevés dans une zone à forts enjeux, plus l'installation est vulnérable. La notion de vulnérabilité prend également en compte ces différents facteurs que sont la n...
Cet amendement vise à intégrer à la procédure de réexamen décennal d'une installation nucléaire les nouveaux risques liés aux dérogations aux limites de rejets thermiques dans l'environnement en période de canicule. La prolongation d'installations existantes impliquera en effet des dérogations dont les conséquences seront graves sur la biodiversité, tout aussi importante pour notre survie que le dérèglement climatique. Je vous invite à reconsidérer vos choix.
Une attention particulière doit être portée aux effets de la raréfaction de la ressource en eau à l'occasion des différents réexamens.
Cette question est en effet prégnante mais mon avis sera à nouveau défavorable, le code de l'environnement y étant attentif.
Je propose de créer des retenues d'eaux pluviales aux abords des centrales nucléaires. Elles pourraient contribuer au refroidissement des réacteurs et à la réfrigération des tours.
Avis défavorable, la création de retenues d'eau pour un système déterminé ne me paraissant pas un outil adéquat pour assurer une bonne gestion de la ressource en eau et limiter les risques liés à la sécheresse.
...essaire pour l'acter. L'idée est donc bien de pouvoir relancer la centrale de Fessenheim, dans un premier temps, puis d'autres centrales, ce à quoi nous nous opposons. Une centrale nucléaire, ce n'est ni une voiture, ni une tondeuse à gazon. Ce sont des infrastructures très dangereuses et il n'est pas possible de jouer avec leur durée de vie. Comme vous prévoyez de lancer la construction de nouveaux EPR, vous faites preuve d'inconscience en prenant le risque de relancer de « vieilles retraitées » quand nous devrions, au contraire, nous diriger vers un mix 100 % énergies renouvelables.