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Je me réjouis de l'adoption de l'amendement n° 2541, déposé par Mme Blin et soutenu par M. Vigier. Il est précieux, car grâce à lui, non seulement nous créerons un diplôme,…
…mais nous le situerons aussi très explicitement dans la hiérarchie des diplômes reconnus par l'État. Or il importe de pouvoir dire aux jeunes futurs agriculteurs qu'ils sont étudiants, qu'ils bénéficient de droits à ce titre et qu'ils obtiendront un diplôme reconnu. Pour ce qui est de l'appellation, je préfère le terme de « bachelor » ,
…et parce que, comme Mme Genevard l'a dit hier soir, le mot vient du moyen breton, ce qui me réjouit. Il s'agit d'un diplôme de niveau bac + 3. Or comme l'a rappelé M. le ministre, la norme de référence il y a quelques années était le niveau bac + 2 ; il convient maintenant de favoriser une montée en puissance. Ainsi, les banques qui, il y a cinq ou dix ans, recrutaient à bac + 2, recrutent désormais à bac + 3. Il faut donc poursuivre cette politique.
Je vois que vous avez décidé de faire un petit concours de surenchère en ce qui concerne la description du diplôme.
Cet amendement de repli vise à ce que le nouveau diplôme national de niveau bac + 3 reçoive le nom de licence. M. Le Fur affirme que le terme de bachelor parle aux jeunes ; peut-être, mais je ne suis pas sûr qu'il leur parle plus que celui de licence. Je peine donc à comprendre son argument. En revanche, ce dont je suis sûr, c'est qu'une formation doit satisfaire des critères stricts pour se voir reconnaître le titre de licence. Un bachelor ne relève ...
L'article 5 a pour objectif de sanctionner la formation agricole de niveau bac + 3 par un diplôme reconnu. L'amendement vise à nommer ce diplôme « licence professionnelle agricole », dans le droit fil de l'amendement n° 2541 du groupe Les Républicains qui l'a inscrit dans le schéma licence-master-doctorat. Je tiens à préciser qu'il ne s'agit pas – du moins, je l'espère – d'exiger des jeunes Français qu'ils obtiennent une licence professionnelle agricole avant toute installation. En effet, un...
Il vise à donner au nouveau diplôme le nom de licence agricole. Le terme de bachelor est contestable, non seulement parce qu'il renvoie exclusivement à des formations dispensées dans des établissements privés, mais aussi parce qu'il est utilisé à l'international pour désigner des formations de niveau bac + 4.
Demande de retrait ou avis défavorable, car nous venons d'adopter l'amendement n° 2541, qui précise déjà, à l'alinéa 5, que le diplôme sera « reconnu comme une licence sciences et techniques de l'agronomie du système licence-master-doctorat ». Il est inutile de le répéter. Les amendements sont donc satisfaits par l'adoption de l'amendement n° 2541.
Notre débat, au regard des problèmes qui ont donné lieu à la colère paysanne, me fait penser aux religieux byzantins qui débattaient du sexe des anges tandis que leur empire était au bord de la destruction. En parlant de nommer ou non ce diplôme « bachelor », nous consommons du temps, alors qu'il y a des sujets plus importants abordés par le projet de loi, même si, à notre avis, celui-ci manque cruellement de densité et de pertinence compte tenu des demandes des agriculteurs. Je pense donc qu'il faudrait choisir rapidement une dénomination et entrer dans le cœur du débat. Quoi qu'il en soit, l'article 5 est le révélateur, monsieur le min...
...l est assis à côté de moi dans l'hémicycle quand il ne rejoint pas le banc des commissions. Mieux vaut deux fois qu'une, lui dirai-je : nous avons effectivement adopté l'amendement n° 2541 dans lequel figure le terme « licence », mais je préfère que nous le rappelions en votant en faveur des amendements en discussion commune. En effet, le groupe Socialistes et apparentés soutient également que ce diplôme doit conférer une licence. Nous avions fait voter l'adoption de cette dénomination en commission ; c'est pourquoi nous n'avons pas déposé de nouveau un amendement en séance. Si j'entends que le terme « bachelor » parle davantage à la jeunesse, il s'agit d'un effet cosmétique, tandis que nous savons que derrière ce terme se cachent une financiarisation et une marchandisation des écoles et de la f...
.... J'aurais une petite question à vous poser : pensez-vous que l'école d'agriculture Hectar, créée par Xavier Niel, le patron de Free, avec pour directeur général un des fondateurs de BlaBlaCar, une école qui se présente comme le phare de la modernité en agriculture en défendant la robotisation et la dépendance aux machines et qui fera des profits juteux, pourra obtenir l'agrément pour délivrer un diplôme de licence – et non plus un bachelor ?
Il vient conforter et préciser l'amendement n° 2541, voté par la grande majorité des groupes, et qui vise à reconnaître ce diplôme comme une licence. Il tend en effet à préciser que « ce diplôme confère le grade de licence défini à l'article L. 612-1 du code de l'éducation ». S'il faut évidemment monter d'un cran la formation des agriculteurs et lui faire atteindre le niveau bac + 3, il est nécessaire que le diplôme décerné soit réellement considéré comme une licence dans le cadre du système licence-master-doctorat, pour qu...
Chère collègue, au risque de vous décevoir, je donne un avis défavorable à cet amendement. Je reprends les arguments invoqués tout à l'heure : la participation à l'identification des compétences attendues découlera naturellement de l'objectif d'insertion professionnelle de ce diplôme, mais le détail du contenu et des modalités de formation incombe aux seuls services de l'État.
Je suis moins spécialiste que vous, mais je sais que dans l'enseignement agricole comme dans l'enseignement professionnel, tous les programmes sont déterminés avec les représentants des professionnels concernés, dans le cadre de commissions paritaires. Aucun diplôme, aucun programme n'est défini sans faire l'objet de discussion dans ces commissions. Ainsi, ce que vous dites est hors sujet : il n'existe pas de diplôme défini par je ne sais quel écologiste. Que croyez-vous découvrir ? Où pensez-vous qu'est créé un programme, en particulier dans l'enseignement professionnel et dans l'enseignement agricole, lequel dépend du ministère de l'agriculture ? Les progr...
Cet amendement vise à fixer comme priorité le développement du diplôme national de premier cycle en sciences et techniques de l'agronomie dans les établissements publics, afin d'empêcher une privatisation accrue de l'enseignement supérieur agricole. Je sais que le sujet de la privatisation fait pousser des cris d'orfraie à de nombreux députés. Monsieur le ministre, vous avez demandé hier où nous allions chercher tout ça. La réponse est simple : dans le bilan de vot...
…mais nous préférons les lycées professionnels, dans lesquels le volume des enseignements est plus important que dans l'apprentissage, où la formation est de meilleure qualité et le taux de réussite, plus élevé, à diplôme équivalent. Vous promouvez l'apprentissage ; nous soutenons la formation professionnelle initiale, dans le cadre de lycées publics professionnels ou agricoles. J'espère que vous serez à nos côtés pour vous opposer à la fermeture de ce lycée agricole en Seine-Saint-Denis. Nous avons besoin de cet établissement.
…pour se payer des études dans l'enseignement privé – et c'est leur droit ! Ça n'a fait de mal à personne, et ça les a même renforcés. Ils ne considèrent pas pour autant que leurs diplômes les rendent plus légitimes que les autres sur certains sujets.
qui vise à aligner les frais d'inscription du diplôme que vous souhaitez créer sur ceux exigés pour l'inscription en licence dans un établissement agricole public afin que les enfants de familles modestes – notamment ceux des agriculteurs – qui le souhaiteraient puissent accéder à la formation et au diplôme que vous avez sortis de votre chapeau.
En effet, 18 % des ménages agricoles vivent sous le seuil de pauvreté et ne peuvent payer des frais d'inscription bien plus élevés que dans le public, parfois même exorbitants : c'est un frein pour l'accès à certains diplômes.
Il vise à graver dans le marbre de la loi que, comme pour tous les diplômes élaborés au niveau national, les représentants de la profession agricole doivent pouvoir concourir, dans le cadre des instances consultatives au sein desquelles ils siègent, à la définition du référentiel du diplôme que vous souhaitez créer.