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Nous sommes en plein dans ces réflexions. Les conséquences pour le département sont très lourdes.
Nous voulons évidemment travailler au mieux en faveur des personnes âgées, mais s'il vous plaît, laissons le temps aux départements de réfléchir et d'élaborer des propositions.
Nous débattons d'un sujet de fond, central, à savoir la gouvernance. En matière d'autonomie, elle revient aux départements. J'entends vos arguments, mais la question est de savoir si on laisse les départements mener la politique en faveur de l'autonomie comme ils le souhaitent, ou s'il nous revient, en tant que représentation nationale, de nous ingérer dans la gestion de l'APA.
Comme M. le ministre et Mme la rapporteure l'ont souligné, les départements qui le souhaitent peuvent recourir à la forfaitisation, dans le cadre des CPOM. Faut-il la leur imposer ? Parce que c'est bien ce que prévoient ces amendements identiques, leur imposer la forfaitisation, même s'ils ne l'ont pas prévue. Il s'agit d'une question de gouvernance : les départements sont-ils des prestataires, auxquels nous fixons les règles, ou disposent-ils d'une certaine autonomie ...
...la majoration pour tierce personne, qui combine différents indicateurs, outre l'inflation. En effet, pris isolément, ce dernier indicateur n'est pas toujours favorable. À l'inverse, le sous-amendement me semble complexifier les modes de calcul. Le tarif plancher a été fixé en fonction des coûts moyens. Or les charges de personnel et les coûts de structure diffèrent d'un service à l'autre et d'un département à l'autre. Les prendre en compte dans le calcul de l'indexation serait beaucoup plus complexe que de se référer à la majoration pour tierce personne, qui est réévaluée chaque année.
Personne n'a rien fait depuis que Mme Paulette Guinchard a contribué à créer l'APA ! Nous, nous avons agi, en créant un tarif plancher national de 22 euros, sachant qu'un important rattrapage était nécessaire dans certains départements. Par exemple, dans le département du Jura, le montant de l'APA s'élevait à 18 euros ; c'est donc l'État qui a pris en charge la différence.
Cette année, grâce au Gouvernement et à sa majorité, 2 millions d'euros ont été versés au département du Jura afin d'aider les personnes âgées.
On demande aux départements de faire beaucoup plus dans le domaine de la santé, notamment pour les Ssiad, sans leur en donner les moyens. Nous allons devoir nous pencher sur cette question. Entre 2030 et 2050, la part des personnes âgées de plus de 85 ans augmentera de 88 %, ce qui devrait nous obliger à placer l'adaptation de la société au vieillissement au cœur de nos politiques publiques. Beaucoup de Français souhaiten...
...ouvions insincère compte tenu du montant de l'inflation. Aujourd'hui, nous vous disons qu'il faut améliorer les conditions du maintien à domicile en revalorisant les Ssiad. Lors de l'examen de l'article 3, vous avez opposé entre elles les différentes branches de la sécurité sociale, et le ministre délégué, Gabriel Attal, a opposé la ville à l'hôpital. Maintenant, vous cherchez à nous opposer aux départements. Vous agissez ainsi à chaque fois que nous sommes sources de proposition. Vous créez les conditions pour dégainer tranquillement votre 49.3.
Il s'agit de corriger le défaut que j'évoquais tout à l'heure. En effet, monsieur le ministre, vous ne vous appuyez que sur les équipes médico-sociales APA, du département, pour identifier les personnes qui se verront proposer ces deux heures consacrées au lien social. Or, si l'on veut lutter contre l'isolement et repérer les personnes fragiles, on ne peut pas négliger l'écosystème des acteurs concernés : les associations – vous venez d'en parler –, les bailleurs sociaux – je pense notamment aux gardiens d'immeuble – et les CCAS, qui, lors de la crise du covid-19, ...
Je m'étonne que notre collègue Guedj propose de confier aux CCAS la mission d'aller vers les personnes fragiles et isolées : c'est leur mission fondamentale ! Aux collectivités, communes et départements de prendre leurs responsabilités : mieux vaut peut-être investir davantage dans le social plutôt que dans des équipements dont l'utilité peut être mise en question. Par ailleurs, je veux dire un mot de l'article 34 – sur lequel je souhaitais m'inscrire tout à l'heure. On parle beaucoup de ce qui n'aurait pas été fait. Or, s'agissant des aides à domicile, nous avons, sous le précédent quinquenna...
Cet amendement s'inspire du mécanisme proposé par François Ruffin – je note qu'il a retiré plusieurs amendements qui reposaient sur le même fonctionnement. Il s'agit de conditionner la compensation par la CNSA de la mise en œuvre du tarif plancher, c'est-à-dire le concours financier que la CNSA verse aux départements, au respect de certaines préconisations de M. Ruffin et, pour cet amendement en particulier, au respect de l'ouverture du droit à une demi-journée de deuil par les services à domicile. Concrètement, si nous adoptions cet amendement, nous priverions de ces financements tous les départements dont les services à domicile n'ouvrent pas le droit à prendre une demi-journée pour le deuil. L'avis de l...
...trice, Jocelyne Guidez. L'Ajpa est tridimensionnelle puisqu'elle fixe un périmètre, un montant et une durée. Nous avons reconnu le besoin de la voir évoluer, en l'élargissant du GIR 1 au GIR 4. En effet, les personnes relevant du GIR 4 étaient sans doute celles qui avaient le plus besoin d'un accompagnement tout en étant, paradoxalement, les moins aidées par les dispositifs mis en place dans les départements que nous connaissons bien tous les deux, monsieur Guedj.
...ment constitué qu'un effet d'annonce, car elle s'est faite pratiquement à budget constant au regard de l'inflation. En 2020, vous avez voté quelques moyens destinés à cette nouvelle branche – le strict minimum, dirons-nous – dans le cadre de la loi de financement de la sécurité sociale pour 2021. Par ailleurs, de manière transitoire, vous avez renvoyé à la compétence de l'ARS l'octroi d'aides aux départements favorisant l'habitat inclusif durant la période de transition entre le forfait habitat inclusif (FHI) et le déploiement de l'aide à la vie partagée (AVP). Nous n'allons pas nous opposer à cet article, qui va permettre que l'aide ne soit plus orientée vers les porteurs de projets mais versée de façon individuelle par les conseils départementaux, compétents dans le domaine social, selon des modal...
L'article 35 du projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2023 précise les modalités techniques encadrant la transition, à l'horizon 2025, entre le forfait habitat inclusif, géré par les ARS, et l'aide à la vie partagée, gérée par les départements. Je veux vous alerter, monsieur le ministre, sur les conséquences que pourrait avoir une disparition du forfait habitat inclusif s'il n'était pas prévu un maintien provisoire de ce forfait. Se présentant sous la forme d'une enveloppe globale versée aux projets, le FHI permettait aux personnes concernées de bénéficier d'une sorte d'aide au démarrage dans leurs projets. S'il devait être supprimé ...
... inclusif, c'est l'avenir. Au moment de prononcer cette phrase, je veux rendre hommage aux travaux de Denis Piveteau et Jacques Wolfrom, dont le rapport a beaucoup inspiré les dispositifs mis en place, qui vont aboutir à une transition du forfait habitat inclusif, dédié à la structure et géré par les ARS à hauteur de 50 ou 60 000 euros par projet, vers une prestation individualisée versée par les départements. Cette évolution me paraît tout à fait cohérente avec la logique d'implication des départements dans les stratégies de prévention de la perte d'autonomie et d'accompagnement des personnes en situation de handicap et des personnes âgées dont la dépendance peut être avérée – il existe des habitats inclusifs dédiés aux personnes touchées par la maladie d'Alzheimer. Je voudrais cependant relayer un...
...e collective au sein de l'habitat, permettre de s'intégrer dans la vie du quartier et de la commune pour déployer et maintenir des liens sociaux. Cependant, ce dispositif s'appuie aujourd'hui sur un cofinancement complexe du forfait pour l'habitat inclusif et de l'aide à la vie partagée. L'article 35 vise donc à ce que la fin du FIH et de son cofinancement coïncide avec un soutien de la CNSA aux départements s'engageant dans le déploiement de la vie partagée. Parce que cet article est de nature à favoriser le plein déploiement du modèle d'habitat inclusif et à lever le frein du financement, nous devons le voter.
L'aide à la vie partagée a été mise en place afin d'accompagner le développement de l'habitat partagé pour les personnes âgées et les personnes en situation de handicap. Ce dispositif, existant depuis 2021, permet au département d'octroyer à tout demandeur un habitat partagé dont le porteur a signé une convention avec le département. Plus de soixante-dix départements se sont déjà engagés dans le développement de l'habitat partagé, et vingt-quatre départements ont d'ailleurs signé une convention et un accord tripartite avec la CNSA et l'État. Or nous devons aller plus loin : il est invraisemblable que vingt-quatre départe...
...evoir moral. Au Rassemblement national, nous poursuivons avec détermination cet objectif : il est temps d'agir pour qu'il n'y ait plus de zones blanches et que, partout sur le territoire national, les Français âgés ou en situation de handicap puissent être aidés. Notre situation politique nous oblige, nous devons assumer ce choix afin d'assurer une vie meilleure à tous les Français, dans tous les départements.