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Depuis plus de dix ans, les départements sont devenus des acteurs essentiels dans la transition énergétique des territoires. Pourtant le texte issu de la commission ne leur a pas donné de place dans la planification territoriale des énergies renouvelables. Les départements ont pourtant la taille critique pour le déploiement des installations : ils disposent de moyens opérationnels, sont ancrés dans les réalités locales et suivent une l...
Même si l'on considère que les départements ne font pas partie du circuit décisionnel, il est important qu'ils puissent disposer de l'ensemble des cartographies de zonage, ne serait-ce que pour leur bonne information sur les projets dans leur périmètre.
La compétence énergie ne relève pas des départements, mais il est vrai qu'ils peuvent accompagner les communes dans le déploiement des énergies renouvelables puisqu'ils sont des acteurs clefs de nos territoires. Il serait donc intéressant de les associer et j'émets un avis favorable à vos amendements.
Je suis surpris, madame la ministre, que vous vouliez écarter les parlementaires : nous faisons la loi et devons vérifier si, ensuite, elle s'applique bien au dernier kilomètre. Les commissions départementales, qui existent déjà et auxquelles participent les sénateurs et les députés, permettent précisément de faire ressortir les difficultés d'application. Il serait regrettable que les parlementaires légifèrent, mais qu'ils soient absents de l'instance de décision. Ou alors, nous sommes complètement hors sol ! Laissons aux parlementaires la possibilité de participer, plutôt que de faire comme pour ...
Les parlementaires sont tout aussi légitimes que d'autres ! Un parlementaire représente la nation et, à ce titre, il veillera à faire émerger dans son département une véritable stratégie englobant toutes les énergies renouvelables. C'est pourquoi je suis surpris par votre réponse. Là où l'association des parlementaires s'applique, cela marche ! Alors, se priver de quelque chose qui marche, c'est toujours dommage.
On peut bien sûr entendre que vous souhaitiez être associés à la conférence territoriale, mais ce n'est pas l'objet des amendements en discussion. Reposez cette question lorsque nous débattrons des départements. D'ailleurs, plusieurs amendements demanderont l'association des régions ou d'acteurs supplémentaires à la conférence territoriale ; nous y viendrons le moment venu. Mais vous ajoutez une lourdeur qui n'est pas nécessaire.
J'entends vos propos, madame la ministre, et je souscris à la demande de bonne information des députés – je ne saurais dire, toutefois, si nous devons recevoir les éléments en format papier. Quant à la représentativité des députés dans le schéma départemental, elle peut s'organiser exactement comme dans les autres instances, de manière proportionnelle.
En toute sincérité, nous peinons déjà à vérifier le déploiement de l'action publique dans nos départements, car les préfets ne souhaitent pas toujours que nous accédions aux informations. Certes, nous pouvons consulter les éléments sur internet, grâce au baromètre instauré par Amélie de Montchalin, mais quand nous voulons les corriger, nous n'obtenons pas nécessairement l'accord des préfets. Il serait normal que nous puissions au moins intervenir et donner notre avis, puisque ces sujets nous concerne...
Je suis favorable à ce que nous soyons pleinement informés et à ce que nous participions au processus. En revanche, je ne suis pas favorable à ce que, en Ille-et-Vilaine par exemple, huit députés prennent part aux comités départementaux. Je suis prête à vous soutenir dans votre demande d'une information pleine et entière des députés, mais le groupe Renaissance ne votera pas ces amendements.
Pardonnez-moi, mais je persiste, madame la ministre. Nous avons évoqué les commissions relatives à la dotation de soutien à l'investissement local (DSIL) et à la DETR : comment s'y organise-t-on ? Tous les parlementaires d'un département y sont-ils nommés ? Certainement pas. Ils sont désignés par la présidente de l'Assemblée nationale, à la proportionnelle. Il en est de même pour le Fonds pour le développement de la vie associative (FDVA).
Ayez l'obligeance de m'écouter, chère collègue. Hier, Mme la ministre a insisté sur la volonté d'accélération qui sous-tend le projet de loi. En tant que modeste praticien de ces sujets dans mon département – j'étais ce matin même au pied des éoliennes –, je peux affirmer que nous n'avons pas connaissance des dossiers en temps réel : ce n'est pas vrai.
J'abonde dans le sens des précédents intervenants : nos territoires sont véritablement saturés. À titre d'exemple, l'Aude est saturée d'éoliennes ; il y en a partout, dans le Pays cathare comme sur la côte. Ajoutez à cela que le département compte un site nucléaire, avec l'usine de traitement de l'uranium Orano à Malvési. Et vous vous apprêtez à saturer encore notre côte en implantant des éoliennes à Port-la-Nouvelle, Barcarès et Gruissan, entre autres ! Je comprends l'inquiétude de nos collègues et il faut l'entendre. J'écoute votre catéchisme proéolien depuis le début de l'examen du projet de loi, mais la NUPES ne semble pas bien ...
...révu que le référent préfectoral puisse accompagner les communes dans leur travail de recensement. Ainsi que le prévoit un amendement du rapporteur adopté par la commission, il est également tenu compte, dans le recensement des zones d'accélération, des schémas de déploiement des énergies renouvelables existant à la date de promulgation de la présente loi ; pourront ainsi être repris les schémas départementaux déjà établis dans nombre de collectivités. Le référent préfectoral réunira les présidents des EPCI du département en vue d'arrêter une cartographie des zones d'accélération sur le fondement des recensements effectués par les communes – c'était également l'objet d'un amendement de votre rapporteur. Enfin, le comité régional de l'énergie (CRE) ou, pour la Corse, le Conseil de l'énergie, de l'a...
...endait à confier au référent préfectoral le soin de compléter les zones jugées imparfaites et à faire de cette intervention l'ultime étape du processus, mais il a été jugé irrecevable. Là, le dossier redescend aux communes. Certes, un délai de six mois est prévu, mais on peut craindre un blocage si, au terme de ce délai, rien n'a été fait. Ensuite, il est question d'une consolidation à l'échelle départementale – on n'utilise le plus le mot « schéma ». Mais que se passera-t-il si, d'aventure, toutes les collectivités n'ont pas fait le travail de zonage ? N'est-ce pas, là encore, une source de blocages ? Par ailleurs, il nous faut organiser au mieux la concertation des parties prenantes, notamment du public. Nous proposons que celle-ci se fasse à l'échelon intercommunal plutôt qu'à l'échelon communal...
Tout doit partir de la commune. De la même façon que la crise du covid a conduit à mettre en avant le couple formé par le maire et le préfet, et puisque le rapporteur a eu l'intelligence de vouloir que la conférence territoriale soit organisée par ce dernier, il faut aussi qu'y siègent des représentants des maires choisis par les associations d'élus. Si certains s'inquiètent du fait qu'un département compte plusieurs centaines de communes, il suffit que les associations d'élus choisissent deux ou trois maires, et alors transparence et efficacité seront au rendez-vous.
Il prévoit un avis conforme du conseil municipal lors de la phase postérieure à l'établissement de la carte départementale, pour consolider le dispositif.
La logique d'ensemble de l'amendement tend à imposer un principe d'unanimité au sein du département. Le sous-amendement n° 3090, qui, je l'espère, sera adopté, vise à ce que les zones d'accélération ne deviennent pas des zones de ralentissement. La rédaction actuelle exige en effet qu'un recensement complet soit effectué à l'échelle départementale et qu'un accord unanime des communautés de communes soit trouvé. Le sous-amendement prévoit donc que le recensement comme le schéma départemental pui...