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...es comptes nous alerte sur la situation financière de la sécurité sociale, dont le déficit est nettement supérieur aux prévisions. Cet écart s'explique d'abord par de moindres recettes, induisant un sous-financement. Pour la première fois en trois ans, nous constatons une diminution de l'effectif salarié en France. Le chômage augmente, mais le Gouvernement prévoit de nouvelles mesures contre les chômeurs, alors même que, depuis 2018, les réductions non compensées de cotisations sociales sur les compléments de salaires ont été multipliées par deux, pour des montants considérables qui permettraient de mieux financer la réponse aux besoins sociaux. Vous nous demandez de valider un budget avec lequel nous n'étions pas d'accord. Nous ne le ferons pas. En plus de passer outre la représentation nation...
...ette, puis vous nous dites qu'il faut la rembourser. Si on commence par la fin, on se fait avoir ; si on commence par le début, on comprend la logique. Et au lieu de financer nos besoins – maladie, chômage, retraite – par des cotisations sociales, vous recourez à des impôts, la contribution sociale généralisée (CSG) et la contribution pour le remboursement de la dette sociale (CRDS), que même les chômeurs payent. Vous êtes parvenus à faire en sorte que les chômeurs paient pour les déficits des régimes d'assurance, que les malades sans emploi paient pour leur maladie, etc. Nous refusons ce choix injuste et politique qui conduit à déplacer le lieu de décision : vous décidez à la place du conseil d'administration de la sécurité sociale puisque la Cades est un organisme d'État et non un organisme de ...
Il est vrai, monsieur Isaac-Sibille, que nous ne protestons pas quand les salariés s'acquittent de cotisations. Précisons toutefois que ce n'est pas à proprement parler le salarié qui paie : c'est parce qu'il produit une richesse économique qu'il contribue. Vous prétendez qu'il est équivalent de taxer les chômeurs et de faire cotiser les salariés. C'est faux, car les salariés ont déjà cotisé à l'assurance chômage. Vous voudriez leur imposer une double contribution. C'est d'autant plus étonnant que les macronistes poussent des cris d'orfraie lorsqu'il est question de taxer les millionnaires : ils ont déjà beaucoup payé – pour mettre leur argent à l'abri au Luxembourg–, et il serait injuste de les taxer, en...
Disons-le clairement : avant, vous faisiez semblant de ne pas prendre les gens pour des idiots ; maintenant, vous l'assumez. Voilà sept ans que vous cramez la caisse en exonérations fiscales et en exonérations de cotisations sociales. Maintenant que les caisses sont vides, vous tapez sur les Français qui peuvent le moins se défendre, les chômeurs, car il est dans votre ADN de macronistes de vous en prendre aux plus faibles. Voici donc votre nouvelle trouvaille : une cinquième réforme de l'assurance chômage, avec des idées géniales, comme passer de six à huit mois le temps de travail nécessaire pour toucher le chômage. Bravo : vous prétendez défendre l'emploi, mais vous venez de tuer l'emploi saisonnier ! Autre idée géniale, réduire la d...
...otéger notre modèle d'assurance chômage et soutenir l'emploi des seniors. Le texte est en effet la seule occasion pour le Parlement de débattre de la réforme annoncée – la cinquième en cinq ans –, qui témoigne d'un acharnement irrationnel envers les demandeurs d'emploi. Vous espérez faire baisser les chiffres du chômage en supprimant les demandeurs d'emploi, mais ce n'est pas en appauvrissant les chômeurs que l'on crée de l'emploi. Dès 2018, vous avez supprimé la part salariale des cotisations chômage, une exonération qui a permis au Gouvernement de se mêler davantage des recettes de l'Unédic en lui injectant une fraction de la CSG activité. Couplée à l'instauration d'une lettre de cadrage qui entrave le dialogue social, cette immixtion de l'État a bouleversé le pilotage de l'assurance chômage. ...
Avec ce texte du groupe LIOT, nous avons la possibilité, le 13 juin prochain, de mettre un coup d'arrêt à la réforme de l'assurance chômage la plus sévère jamais imposée au système et aux chômeurs, au point qu'elle divise la majorité et unit contre elle tous les syndicats, comme la réforme des retraites. Le Gouvernement a annoncé, pour la troisième fois depuis 2017, un durcissement des conditions d'accès à l'indemnisation pour les personnes sans emploi. En cinq ans, le Gouvernement et la majorité parlementaire de droite ont fait passer la durée de cotisation de quatre à huit mois et la p...
La réforme annoncée, que ce texte tente, à juste raison, de contrecarrer, marque l'acharnement de la majorité et du Gouvernement à l'égard des chômeurs : cinq réformes en cinq ans, avec un durcissement toujours plus fort. Cette réforme-ci est particulièrement sévère car elle prévoit à la fois des mesures anti-seniors et des mesures anti-jeunes – des mesures anti-salariés, en réalité. Je rappelle que le droit des chômeurs et des privés d'emploi est le droit constitué par les cotisations des salariés, qui sont le fruit des richesses créées par le...
Comme toujours, le Gouvernement et ses parlementaires sont très inspirés pour saper les droits sociaux des travailleurs, des chômeurs, des jeunes et des plus âgés. Vous durcissez les règles d'indemnisation du chômage quand la situation du marché de l'emploi est bonne, et vous maintenez ce durcissement lorsqu'elle se dégrade. Comme toujours, vous avez menti aux Français pour faire passer la pilule d'une énième réforme injuste. Nos collègues de la majorité prétendent que la France, comparée aux autres pays européens, est trop c...
C'est par décret, contre l'avis des syndicats et sans la validation du Parlement – qui ne sera pas saisi –, que la Macronie a décidé de s'attaquer une nouvelle fois aux chômeurs, après avoir durci par deux fois par la loi les conditions d'indemnisation de celles et ceux qui ne trouvent pas d'emploi, parce qu'il n'y en a pas assez pour tous. L'assurance chômage française n'est pas plus protectrice que celle des autres pays européens et ses comptes sont excédentaires. Il n'y a aucune raison objective de s'attaquer aux chômeurs. Vous réduisez leurs droits pour remplir les...
Il y a dix ans, lorsqu'Emmanuel Macron fut nommé ministre de l'économie, il y avait 5,9 millions d'inscrits à Pôle emploi. Aujourd'hui, il y a 6,1 millions d'inscrits à France Travail. Voilà votre bilan : 200 000 inscrits de plus, soit 56 par jour. Tout cela parce que vous vivez dans la pensée magique selon laquelle appauvrir les chômeurs crée de l'emploi ! Dans les banques alimentaires, peut-être, mais ce n'est pas suffisant pour absorber l'ensemble des personnes licenciées à cause de vous. Le bilan social de cette idéologie, c'est que 30 % des chômeurs font état de pensées suicidaires. J'ai encore entendu dire, tout à l'heure, que l'on n'arrivait pas à recruter. De bonne foi, je suis allé consulter l'enquête « Besoins en main-...
...'à présent. Premièrement, nous vous avions alertés, au moment de la première réforme de l'assurance chômage, sur le fait qu'elle substituait une décision du Gouvernement, prise par voie réglementaire, à un accord conclu avec les syndicats dans le cadre du dialogue social, ce qui fragilise les bases même de la démocratie sociale. Deuxièmement, la réforme se fonde sur la théorie selon laquelle les chômeurs arbitrent entre le loisir et le travail ; de ce fait, si on les indemnise trop, ils refuseront les emplois qui se présentent à eux. C'est ignorer d'autres travaux économiques qui parlent d'un marché du travail dual entre les insiders, qui ont un CDI et une carrière en progression, et les outsiders, qui cumulent les emplois précaires. La réforme s'adresse essentiellement à cette sec...
...t à cette proposition qui nous permet de reprendre le pouvoir par rapport au Gouvernement – alors que vous savez très bien qu'en réalité ce sont des hauts fonctionnaires qui vont rédiger les décrets. Il n'est pas sain que les représentants du peuple soient dépossédés de la souveraineté nationale. Ce n'est pas comme ça que devrait fonctionner la démocratie. N'oubliez jamais que seulement 38 % des chômeurs sont indemnisés et qu'ils perçoivent en moyenne de 1 100 euros. Il ne faut donc pas exagérer : cela ne pèse pas sur les comptes publics. Dans ma région, le taux de chômage est compris entre 5 et 6 %. Je crains beaucoup votre réforme, car qui se retrouve au chômage ? Les personnes âgées – qui ont quelquefois besoin de souffler –, ceux qui ont obtenu une reconnaissance de la qualité de travailleu...
...message fort ? Nous demandons ainsi que l'on travaille rapidement à un plan qui permette d'éviter que se paupérisent encore davantage les demandeurs d'emploi les plus fragiles, c'est-à-dire les jeunes de moins de 25 ans, les saisonniers, les intérimaires et les seniors. Je souhaite rappeler que la moitié des allocataires ne bénéficient pas de la durée maximale d'indemnisation. Seulement 40 % des chômeurs sont indemnisés et ils perçoivent une allocation moyenne d'un peu plus de 1 000 euros. Les demandeurs d'emploi se sentent stigmatisés par cette nouvelle réforme. La réalité est pourtant bien éloignée de l'image du chômeur profiteur ou fraudeur.
Depuis cinq ans, le Gouvernement a fait de l'assurance chômage son joujou. Il essaie de détourner l'attention de ses propres difficultés et d'en faire porter la responsabilité aux chômeurs. Il accrédite au fond l'idée qu'il faudrait transformer le chômage en une épreuve terrible pour dissuader les gens d'y être ou les contraindre à accepter un travail dont ils ne voudraient pas. Cette vision des choses pose un problème : qui peut croire, en effet, qu'il est désirable d'être privé d'emploi ? Tout indique qu'il s'agit au contraire d'une expérience difficile pour ceux qui la vivent....
...tre désaccord porte sur ce que signifie un droit. Un droit ne peut pas dépendre de l'état de l'économie ou d'indicateurs conjoncturels. Si l'on ouvre cette brèche, le montant des allocations familiales ou celui du loyer dans un logement social pourraient eux aussi varier en fonction de la conjoncture. C'est absolument contraire à l'idée que nous nous faisons de l'accès à un droit. Les droits des chômeurs doivent reposer sur une certaine idée de la solidarité et du travail, mais aussi de la manière d'accompagner les personnes lorsqu'elles sont au chômage. À défaut, cela revient à considérer que les chômeurs sont responsables de la situation économique, alors que c'est l'inverse. Cette dernière pèse non seulement sur les chômeurs, mais aussi sur tous ceux qui ont un emploi, car on sait depuis Mar...
Vous l'avez citée de manière assez partielle. Allons au bout de ce débat. En pratique, les comparaisons internationales montrent que lorsque la durée de l'indemnisation du chômage est relativement longue, l'allonger fait plutôt jouer le second effet, en défaveur donc des chômeurs. Quand cette indemnisation est courte et qu'on la raccourcit encore, c'est davantage le premier effet qui se manifeste, c'est-à-dire que la qualité de l'emploi retrouvé se dégrade. Cela étant dit, il faut être honnête : les études sur ce sujet ne sont pas très nombreuses. Beaucoup de choses fausses ont été dites et je ne vais pas répondre à l'ensemble des intervenants. Mais lorsque l'on fait ré...
...es cotisations et les charges lors de la préparation du projet de loi de finances pour 2025. Voilà la réalité ! Au départ, ainsi que le Gouvernement et les médias ont pu le vérifier en les interrogeant, elles ne considéraient pas que la réforme était urgente. Il faut dire les choses jusqu'au bout. Nous ne demandons pas de nouveaux droits. Nous affirmons qu'il faut cesser de rogner les droits des chômeurs, car ce que vous faites est contre-productif pour l'emploi et pour la qualité des emplois, sans compter l'impact électoral indéniable qu'une telle politique emporte.
...fres publiés par l'Unedic en mars 2024, ce bilan est sans appel : le nombre d'allocataires indemnisés a augmenté de 5 % en un an ; plus de 6 millions de demandeurs d'emploi sont inscrits à France Travail, soit 10 % de la population active – sans compter ceux qui n'y sont pas inscrits ; 51 % des allocataires travaillent ; l'allocation mensuelle moyenne nette s'élève à 1 033 euros ; enfin, 57 % des chômeurs ne sont pas indemnisés. Ne serait-il pas pertinent de publier le taux d'emploi, plutôt que le taux de chômage ? Il est toujours compliqué de calculer combien de personnes sont privées d'emploi et de déterminer si elles relèvent des catégories A, B ou C. Disposer du taux d'emploi de ces dernières années nous permettrait de savoir combien de personnes sont employées et bénéficient d'un salaire di...
...e. Par conséquent, il faudrait, selon lui, rendre le chômage plus terrible encore et dégrader les conditions de protection sociale pour créer de l'emploi. Nous ne pensons pas que le ressort du chômage soit celui-là, ni qu'il y ait 6 millions d'emplois à pourvoir – or, environ 6 millions de personnes sont privées d'emplois dans notre pays. D'ailleurs, à la suite de vos réformes, de plus en plus de chômeurs et de chômeuses ne sont pas indemnisés. Le Gouvernement prétend que le chômage baisse grâce à ses mesures. Cette affirmation relève du sophisme. Alors que nous constatons une remontée du chômage qui pourrait laisser penser que vos mesures sont inefficaces, vous nous annoncez vouloir aller plus loin dans le durcissement des règles d'indemnisation pour essayer de régler le problème. En réalité, i...
Le bilan des réformes de l'assurance chômage depuis l'arrivée au pouvoir d'Emmanuel Macron tient en trois axes : culpabilisation des Français, stigmatisation des chômeurs et dégressivité des indemnités. Un rapport de l'Unedic publié en février dernier a entrepris le suivi des précédentes réformes de l'assurance chômage. Le constat est sans appel : plus de 1 million de personnes chaque année, principalement des jeunes, ont vu leur allocation baisser. Cette politique de saccage social n'est pas encore terminée car, après avoir réduit la durée d'indemnisation de vin...