109 interventions trouvées.
...s relations, notamment économiques, avec la Russie. En ce qui me concerne, je n'ai jamais changé d'avis, et mon mouvement non plus. Nous avons toujours eu les mêmes positions. L'obtention ou le refus d'un prêt n'a jamais modifié d'un iota la position et les idées qui sont les nôtres en matière de géopolitique. Je vous le dis et vous l'affirme avec d'autant plus de fermeté que j'ai souffert d'une campagne de diffamation absolument inadmissible, menée depuis plusieurs années, fondée sur des soupçons n'ayant jamais reposé sur le moindre élément factuel, et visant à laisser penser que les idées que nous défendons auraient pu être influencées par l'obtention de ce prêt. Ceux qui connaissent un peu l'histoire politique savent que Jean-Marie Le Pen avait peu de points d'accord avec le général de Gaulle...
...anques avant de prêter de l'argent à un candidat ? D'abord s'il obtiendra plus de 5 % des voix, ce qui est notre cas depuis de nombreuses années ; ensuite s'il obtiendra le parrainage de 500 maires. C'est pourquoi les prêts ne sont souvent accordés – il s'agit d'un problème institutionnel sur lequel la présidente Braun-Pivet mène des auditions – qu'une fois les parrainages obtenus, donc en fin de campagne, lorsque la plupart des dépenses sont d'ores et déjà effectuées. Surtout, les prêteurs sont remboursés directement par l'État. Rien ne justifie donc la mise à l'écart du système bancaire que nous avons vécue. Par ailleurs, aucune procédure judiciaire n'a été engagée au sujet de mes déclarations de patrimoine.
...on n'autorise aucunement les partis politiques à mal gérer leurs comptes. En revanche, il dispose qu'ils doivent « respecter les principes de la souveraineté nationale et de la démocratie » : je ne crois pas que recourir à un financement étranger respecte cette disposition. Enfin, vous avez oublié de dire que les intérêts étaient pris en charge dans le cadre du remboursement des comptes de campagne. Vous m'avez menacé d'une plainte en diffamation pour avoir signalé ces éléments, pourtant factuels et publics, au procureur de la République. Au risque de contredire le président de votre parti et votre propre déclaration liminaire, pouvez-vous nous dire s'il y a des liens financiers entre la Russie et le Rassemblement national ?
Je pense que vous connaissez très mal le fonctionnement d'un mouvement politique. Les intérêts ne sont pris en charge par l'État que dans le cadre de l'élection présidentielle. Or ce prêt était destiné à financer le parti et non la campagne présidentielle. Puisque vous me donnez des leçons de gestion, j'ai envie de vous rappeler l'article 4 de la Constitution : « Les partis et groupements politiques […] exercent leur activité librement. » Il y a deux juges : la CNCCFP, qui n'a jamais trouvé quoi que ce soit à reprocher à ce prêt d'une transparence totale, et le peuple français. Le peuple a jugé, en 2022, et il me sem...
Ce qui est écrit à l'article 4, c'est que les partis « se forment et exercent leur activité librement », et non qu'ils s'administrent librement. Quand on prétend à la magistrature suprême, on révise un peu sa Constitution. Par ailleurs, si vous avez des éléments sur le financement des campagnes de Jean-Luc Mélenchon, sortez-les. Je ne suis pas là pour protéger qui que ce soit.
Non. La date à laquelle l'État a remboursé les frais de campagne en 2017 doit être assez facile à trouver.
Très peu de mouvements politiques sont confrontés à l'impossibilité totale d'obtenir un prêt en France ou en Europe. Lors de la dernière campagne présidentielle, l'intégralité des candidats a trouvé des prêts en France. Nous sommes les seuls à ne pas en avoir trouvé. Je doute que beaucoup de responsables politiques aient vu leur compte fermé quasiment du jour au lendemain, comme cela a été le cas de celui que j'avais à la banque HSBC. J'avais ce compte depuis vingt-cinq ans. Je n'ai jamais été en découvert. Je n'avais même pas de moyen de...
Je suis étonné de vous avoir entendu dire que vous n'êtes pas naïve si vous pensez sincèrement ce que vous dites. J'aimerais en savoir plus sur vos relations avec M. Steve Bannon. Vous avez indiqué avoir renoncé à utiliser l'outil NationBuilder. M. Bannon a travaillé pour Cambridge Analytica. Lorsque vous le recevez en 2019 lors d'un événement du Front national organisé dans le cadre de la campagne des élections européennes, il est déjà très sérieusement impliqué dans le scandale du même nom. Quel regard portez-vous sur la probité de M. Bannon et sur la nature des conseils qu'il vous a prodigués ?
...la régularité, pourraient faire naître ne serait-ce que le plus petit soupçon d'ingérence. J'ai des positions qui vous déplaisent, et il arrive qu'il me plaise qu'elles vous déplaisent. Cela s'appelle la démocratie et nous devons nous y soumettre, vous comme moi. Mais de notre désaccord, vous ne pouvez pas faire naître un soupçon, celui que vous avez nourri, avec votre mouvement, pendant toute la campagne présidentielle, et qui relève de la diffamation.
Mon directeur de campagne présidentielle, dans laquelle s'inscrivait ce déplacement.
Votre directeur de campagne avait-il des entrées auprès du régime russe ? Y a-t-il eu d'autres intermédiaires français ?
Dès lors que le cabinet du président de la Russie appelle votre campagne pour dire qu'il est prêt à vous recevoir, les choses se font assez facilement. Il s'agit simplement de prendre un billet d'avion.
Lors de son audition, M. Fillon a déclaré : « […] les règles de financement sont désormais tellement strictes que je ne vois pas comment une puissance étrangère pourrait financer une campagne présidentielle. Autrefois, cela a beaucoup existé ; de nos jours, les règles sont très rigoureuses et leur respect examiné par les autorités compétentes avec une rigueur encore plus grande. Je serais donc très étonné que de l'argent provenant de l'étranger puisse aboutir dans les comptes de campagne d'un candidat. » Je lui ai demandé s'il estimait qu'à son départ de Matignon, en 2012, la légi...
...d on fait le maximum pour rester dans les clous. Ce dernier point a été confirmé par la CNCCFP, par nos commissaires aux comptes et par toutes les structures chargées de surveiller le financement des partis politiques. Je partage donc l'avis de M. Fillon : compte tenu de la multiplication et de la précision des contrôles, je ne vois pas comment un financement étranger pourrait intervenir dans une campagne présidentielle.
...a dépendance directe de la Russie. En ce qui me concerne, je n'ai jamais contribué à ce type de décision. Aujourd'hui encore, on est en pleine hypocrisie : on n'achète plus le pétrole russe, mais on achète le pétrole indien, qui est lui-même du pétrole russe. Je ne suis pas dupe de tout cela. Ce que je trouve absolument immonde – je le dis parce que j'en ai souffert à titre personnel –, c'est la campagne de diffamation qui m'a visée, et à laquelle a pris part un homme qui n'aurait pas dû le faire, parce qu'il est Président de la République et que cela donne des obligations particulières. Comme Président de la République, il avait accès à tous les éléments du renseignement français, et je suis absolument convaincue que pas un seul ne faisait état d'une tentative d'ingérence de quelque nature que c...
...l'affaire, avant la mise sous tutelle de la FCRB. Cela invalide, me semble-t-il, l'argument souvent répété selon lequel la faillite de la banque démontrerait qu'elle n'était pas proche de Poutine. Il demeure qu'une entreprise militaire étiquetée « Renseignement » a choisi de racheter le prêt d'un parti français, et que l'arrangement à l'amiable évoqué par Mme la rapporteure vous a permis de faire campagne, dès lors qu'en 2021 vous n'avez pas remboursé 75 % de la dette.
...n, qu'il s'agisse d'envisager de prêter à un particulier ou à une entreprise. Force est de constater que le RN a longtemps été très endetté. Par ailleurs, la chronique judiciaire a émaillé l'histoire de votre mouvement. Ces deux facteurs peuvent expliquer la circonspection des organismes prêteurs, ce qui n'a toutefois pas empêché une banque hongroise de vous prêter 10,6 millions pour financer la campagne présidentielle de 2022. Vous avez affirmé catégoriquement à plusieurs reprises n'avoir jamais fait l'objet de pressions, de demandes de contrepartie, de tentatives d'ingérence ou d'influence. Toutefois, compte tenu de votre convergence de vues fréquente avec la Russie sur les sujets géopolitiques, peut-être les autorités russes n'éprouvent-elles pas le besoin d'exiger quoi que ce soit de vous ? ...
Je vous remercie, madame la rapporteure, d'évoquer ne serait-ce que l'hypothèse selon laquelle j'aurais pu être victime d'une épouvantable campagne de calomnie et de diffamation dont l'objectif était de tromper les Français et d'influer sur leur vote par la diffusion de fausses informations, ce qui est réprimé par la loi. Vous évoquez le secret de l'enquête, mais il n'y a pas d'enquête en cours sur le prêt de la banque tchéco-russe. S'agissant du prêt Foucher, je ne vois pas quelle ingérence il pourrait y avoir. Dans n'importe quel pays du...
La première campagne que vous citiez se concentrait-elle sur le monde nautique ou bien débordait-elle aussi sur les autres sanctions qui ciblaient la Russie ?
Venons-en au cas de BFM TV et de M. Rachid M'Barki. L'enquête Story Killers a fait état de reportages diffusés sur l'antenne de BFM TV, en particulier dans les journaux de la nuit, et a évoqué le rôle d'un certain Jean-Pierre Duthion, qui serait spécialiste des campagnes d'influence et qui est soupçonné d'avoir été l'intermédiaire entre M. M'Barki et Team Jorge. Je rappelle que notre commission d'enquête n'est pas une juridiction. Nous nous efforçons de comprendre certains phénomènes afin de proposer au législateur des réponses pour les combattre. Dans les limites des pouvoirs de cette commission, que pouvez-vous nous dire de M. Duthion, de son rôle et de ce qu...