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Or la Nouvelle-Calédonie connaît une situation coloniale. La France a reconnu que deux peuples y cohabitent : un peuple colon et un peuple colonisé. Voilà ce qui s'y passe ! Et lorsqu'ils verront que nous débattons, dans cet hémicycle, de manière un peu amusée, des événements qui s'y déroulent, les Calédoniens seront très choqués. Nous déposons des amendements pour susciter le débat ; nous essayons de le faire de manière calme, mais vous nous répondez par-dessus la jambe, en disant : « C'est comme ça ; il faut bien qu'on avance ; vous faites de l'obstruction ». Or ce n'est pas ce que nous faisons.
...x ans pour renforcer la démocratie et répondre à l'instabilité politique – même si le corps électoral n'y a pas été gelé. La difficulté, c'est qu'à chaque fois, on considère que si nous n'y arrivons pas, c'est à Paris de décider. Le Conseil national de la Résistance ne pouvait pas se tourner vers Paris ! Pourquoi n'arrêtons-nous pas de demander à Paris ? Il faut faire en sorte que les populations calédoniennes décident.
Il nous permet de poursuivre et d'approfondir ce débat très intéressant – et essentiel – et de comprendre pourquoi il convient d'y consacrer du temps. J'accorde beaucoup d'importance au fait que les Calédoniens nous regardent à la télévision et nous entendent débattre.
Je viens de me faire traiter de colonisateur – à l'Assemblée nationale ! Qu'avons-nous colonisé, ma famille et moi-même ? Qu'est-ce que, en 2024, les Calédoniens qui ne sont pas kanaks ont colonisé ? Vous opérez une hiérarchie : vous utilisez les termes « colonisés » et « colonisateurs ».
...assemblée prévoit quatre modalités de décolonisation : accéder à l'indépendance, rester intégré à la puissance administrative, s'associer librement à cette puissance, les colonies conservant un lien avec elle – c'est le projet des indépendantistes –, ou déterminer librement tout autre statut. Il faut lire la dernière résolution de l'Assemblée générale de l'ONU de décembre 2023 relative au peuple calédonien…
Il n'y a pas de colonisateur et de colonisé en Nouvelle-Calédonie ; il n'y a que des Calédoniens. Pour ce qui concerne votre amendement, on ne peut pas accepter en Nouvelle-Calédonie que seuls ceux qui y sont nés puissent voter alors que ceux qui arrivent pour construire leur vie, qui sont investis et qui ont fondé une famille ne le pourraient pas. Ce n'est pas possible : vous ne pouvez pas restreindre encore plus le corps électoral. Vous avez dit que vous êtes contre une telle restriction...
Je ne comprends donc pas ce que vous avez voulu dire en opposant le droit du sol là-bas et le droit du sol ici. Ce que nous expliquons depuis le début, c'est que les Calédoniens ont accepté qu'il y ait eu des victimes de l'histoire et qu'ils sont d'accord pour partager un destin commun – mais construit par eux, par le dialogue. Nous n'allons pas décider de la citoyenneté calédonienne en disant que c'est dix ans, point. Il faut un code de la citoyenneté défini par les Calédoniens. M. Millienne s'interrogeait sur ce qu'on ferait si dans un an et demi aucun accord n'était...
La situation est assez pénible, ce soir. Nous considérons qu'il est nécessaire de travailler à un nouveau statut pour la Nouvelle-Calédonie – les Calédoniens y sont favorables, quelles que soient leurs positions – et nous estimons qu'il eût été plus intelligent de la part du Gouvernement de procéder à des modifications dans le cadre d'un accord global ; cela aurait certainement évité certains conflits en cours. Pour autant, on ne peut pas s'opposer à ce que des Français puissent voter sur un territoire français, chers collègues d'extrême gauche. Vot...
Il y a eu des émeutes et des Calédoniens, des personnes civiles, ont été mis en danger.
Que vous ayez sur la Nouvelle-Calédonie des opinions contraires aux miennes, je le respecte et je défendrai toujours ce principe. En revanche, arrêtez d'inciter à la haine entre les Calédoniens.
Je suis le deuxième député calédonien. Je n'ai pas pris la parole jusqu'à présent, non parce que je n'avais rien à dire, mais parce qu'il était important que chacun puisse défendre son point de vue sur le texte et, plus globalement, sur le sujet calédonien. La nuit dernière, des émeutes se sont déroulées en Nouvelle-Calédonie : des dizaines d'entreprises ont disparu, des centaines de personnes ont perdu leur emploi, parmi lesquels, ...
...icolas Metzdorf moins que tout autre. Dans mon cas, il ne s'agit pas d'une évocation historique : ces événements, je les ai vécus personnellement. Parler de l'histoire de la Nouvelle-Calédonie, c'est certes très important ; cela sert à développer des arguments sur des amendements finalement assez peu défendus en tant que tels et à parler du contexte. Je veux simplement vous dire que le processus calédonien – mon collègue Tematai Le Gayic le sait bien car le processus polynésien est lui aussi très compliqué – est complexe et extrêmement fragile.