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Chaque famille ultramarine fait un sacrifice financier quand elle permet à l'un des siens d'étudier. Nous avons connu des drames, avec le suicide de certains jeunes Mahorais, désespérés par le retard de paiement des bourses, tragiquement isolés, incapables d'avouer qu'ils avaient faim, ignorants que certaines aides étaient disponibles, perdus face aux démarches administratives.
Trouvez-vous juste que l'enfant d'un député bénéficie du même tarif qu'un étudiant étranger qui arrive en France et n'a pas le droit aux bourses ?
...sant à éviter une situation chaotique, force est de constater qu'avec la poussée inflationniste, cela ne suffit plus ! Vu l'augmentation du prix des logements et des produits de première nécessité, nos étudiants ont plus que jamais besoin que l'État leur vienne en aide. Ce ne sont plus uniquement les étudiants boursiers qui doivent bénéficier d'une aide, mais tous, les critères d'attribution des bourses étant insuffisants pour juger de la situation.
Proposer un repas à 1 euro à tous les étudiants va à l'encontre des besoins des étudiants les plus précaires : les boursiers, les étudiants étrangers qui n'ont pas accès aux bourses, et les étudiants non-boursiers rencontrant des difficultés passagères, parfois en raison de la baisse de revenus de leurs parents. Proposer un repas à 1 euro à tous les étudiants est très injuste pour les étudiants précaires.
Au fond, ce débat me rappelle celui sur les retraites. Avant d'entamer les discussions sur la réforme des retraites, nous aurions dû débattre du rapport au travail. Il en va de même pour ce débat : nous aurions dû discuter des bourses plutôt que des repas à 1 euro. Le fondement de la solidarité avec nos jeunes et les étudiants, ce sont les bourses. Elles devraient garantir l'équité d'accès à l'enseignement supérieur à tous les étudiants de France, quelle que soit leur situation individuelle.
...x qui ne bénéficient pas d'une offre de restauration de proximité. En outre, nous l'estimons démagogique car elle laisse croire que le travail des agriculteurs et des employés des restaurants universitaires n'a aucune valeur. Enfin, nous l'estimons onéreuse. Son coût ne s'élève pas à 50 ou 90 millions mais, au bout du compte, à 200 millions. Or on pourrait allouer cette somme au financement des bourses, afin de soutenir ceux qui en ont vraiment besoin.
...ptembre 2022. J'y vois une illustration des difficultés croissantes que rencontrent les étudiants pour accéder à des repas à un tarif abordable en dehors du service public du réseau des œuvres universitaires. Face au renchérissement du coût de la vie, la réponse du Gouvernement pour améliorer la situation des étudiants me semble très insuffisante. D'abord, la revalorisation de 4 % du montant des bourses sur critères sociaux reste inférieure au taux de l'inflation, lequel a atteint 5,9 % en 2022. Ensuite, chacun s'accorde à reconnaître l'inadaptation du système des bourses à l'objectif de permettre l'accès du plus grand nombre à l'enseignement supérieur dans des conditions financières compatibles avec une vie digne. C'est pour cette raison que les étudiants non boursiers en situation de précarit...
...ts ont un impact direct sur la réussite de leurs études, la construction de leur vie professionnelle, leur avenir et leur quotidien. C'est donc un sujet primordial. La lutte contre la précarité étudiante et pour l'amélioration de leurs conditions de vie guide notre action depuis le début de la législature. Parmi les mesures appliquées à la rentrée 2022, on peut citer la revalorisation de 4 % des bourses sur critères sociaux, l'augmentation de 3,5 % des aides personnalisées au logement (APL), le gel des droits d'inscription à l'université et celui des loyers dans les résidences universitaires, le versement d'une aide exceptionnelle de solidarité de 100 euros, la pérennisation des « chèques psy » ou encore l'accès gratuit aux protections périodiques et à la contraception pour les moins de 26 ans....
...ants. D'autres amendements n'ont pas davantage été déclarés recevables. Le premier proposait la gratuité des repas. Cet objectif est atteignable, dans l'enseignement supérieur comme dans le reste de l'éducation. La gratuité serait une mesure forte, qui permettrait de diminuer les coûts pour tous les étudiants. Le second amendement proposait une solution plus ambitieuse que la réforme à venir des bourses afin d'éradiquer la précarité étudiante : tous les étudiants détachés du foyer fiscal de leurs parents pourraient bénéficier d'une allocation d'autonomie. Cette mesure, également défendue par une partie des syndicats étudiants, serait à la hauteur des enjeux de notre temps. J'insiste sur le nécessaire caractère universel des droits. C'est l'un des débats que nous avons avec le groupe Renaissanc...
Nous sommes tout à fait d'accord avec les critiques à l'égard du système actuel des bourses étudiantes. Certains points doivent être revus, comme la référence au foyer fiscal alors que certains étudiants n'ont pas de lien avec leurs parents, ou encore le mode de calcul par seuils qui conduit souvent à exclure brutalement les enfants issus des classes moyennes. Nous sommes également d'accord sur la nécessité d'aider les étudiants qui en ont le plus besoin, mais pas n'importe comment. P...
...e pour les jeunes en situation de précarité. Le choix du Gouvernement de maintenir les repas à tarif préférentiel pour les étudiants boursiers et les étudiants précaires lors des rentrées 2021 et 2022 apparaît juste. Il permet d'accompagner au plus près les étudiants dans le besoin. Cette année, ce dispositif est assorti d'un ensemble de mesures allant du chèque de rentrée à la revalorisation des bourses, qui représentent un effort budgétaire supplémentaire de 300 millions d'euros. Je rappelle aussi que le tarif de 3,30 euros est déjà un tarif social, applicable à tous les étudiants et dont le montant est stable depuis 2019. Si le recours à une aide ciblée est un choix juste, c'est avant tout parce qu'il est cohérent avec notre modèle de société, qui repose sur la justice sociale. Cette logique...
...nques alimentaires et les épiceries sociales que nous avions connues durant la crise du covid s'étaient taries et que ces photographies d'un moment de souffrance estudiantine, qui nous rappelaient les années 1930, ne correspondaient plus à la réalité. Or nous avons croisé la même jeunesse désœuvrée. Il y avait une majorité de jeunes femmes, de nombreux boursiers – démonstration que le système des bourses est largement insuffisant pour permettre de vivre décemment –, mais aussi beaucoup de non-boursiers, qui sont au-dessus du seuil et n'ont pas droit à certaines aides, et beaucoup d'étudiants étrangers et esseulés qui, du fait de l'augmentation du coût des inscriptions à l'université, se trouvent contraints de rogner sur d'autres dépenses. Certains jeunes nous ont indiqué qu'ils n'allaient pas à ...
...tout sur le territoire et à un prix réduit de 3,30 euros depuis 2019. Nous pouvons en être fiers. Le Gouvernement a toujours été au rendez-vous pour ce qui est des conditions de vie des étudiants : il a pris des mesures fortes et rapides durant la crise sanitaire. Cet été, des mesures d'urgence ont été adoptées pour permettre aux étudiants de faire face à l'inflation, comme la revalorisation des bourses, l'augmentation des APL ou encore le gel des loyers des résidences des Crous. Lors de la crise sanitaire, le Gouvernement a instauré une tarification très sociale des repas, de 1 euro, pour les étudiants boursiers dès la rentrée 2020 et ce dispositif a ensuite été étendu à tous les étudiants au second semestre 2021. Depuis la rentrée suivante, le Gouvernement a fait le choix de maintenir cette ...
...diante a augmenté de près de 6,5 % en 2022, que l'inflation touche durement cette population, que beaucoup n'ont d'autre recours, pour accéder aux denrées de base, que de se tourner vers l'aide alimentaire, au point que les associations déclarent ne plus être en mesure d'absorber la demande, et alors que le Gouvernement a fait adopter un projet de loi de finances dans lequel la revalorisation des bourses ne couvre même pas l'inflation. Le constat ne change pas : 19 % des jeunes de 18 à 29 ans vivent sous le seuil de pauvreté, et cette situation ne semble pas partie pour s'arranger. La réponse est toujours la même, celle de la réforme des bourses. Cette réforme, nous l'attendons de pied ferme. Nous avons besoin de faire pour les étudiants et la jeunesse tout entière ce que nous avons su faire po...
Il existe un certain paradoxe à ce que la jeunesse soit une valeur partout célébrée, tout en étant à ce point maltraitée dans notre société. En France, si un étudiant sur cinq vit en dessous du seuil de pauvreté, ils sont deux sur trois en situation de précarité, soit bien plus que les seuls bénéficiaires des bourses. Alors que les étudiants sont déjà soumis à l'inquiétude d'une existence à construire dans un monde où tout est concurrence et incertitude, leur quotidien est pris en tenaille entre un coût de la vie étudiante qui continue d'augmenter – de près de 7 % en 2022 – et la baisse de leurs ressources. Durant la présidence d'Emmanuel Macron, ils ont perdu en moyenne 40 euros d'aides directes avec les ré...
...ux étudiants font encore la queue devant les épiceries solidaires. À la crise sanitaire s'ajoute le contexte inflationniste. La hausse du coût de la vie étudiante se poursuit, tirée par l'augmentation des loyers, des abonnements à internet et des prix de l'alimentation. Devant une telle situation, et malgré la reconduction des principales mesures adoptées par le Gouvernement – revalorisation des bourses et gel des loyers et des droits d'inscription –, notre groupe a toujours défendu le maintien du ticket restaurant universitaire à 1 euro pour tous, et non pour les seuls boursiers. La précarité étudiante est une double peine. Non seulement les difficultés financières rencontrées par les étudiants les empêchent d'accéder aux biens et services les plus élémentaires – se nourrir, se loger, se vêti...
...si que le salaire médian est de 2 000 euros et le Smic de 1 350 euros. Les étudiants aisés dont vous parlez représentent une part marginale des 3 millions d'étudiants. Ce n'est rien ! Entrez dans un amphithéâtre et demandez aux étudiants présents combien vivent avec moins de 1 102 euros. Même les étudiants de familles aisées lèveront la main, parce que toutes les familles n'ont pas 943 euros à débourser. Vous sanctionnez donc des millions d'étudiants qui ne remplissent pas tous les critères pour accéder aux repas à 1 euro. C'est pour cela que les banques alimentaires existent. Vous condamnez des millions d'étudiants à avoir faim, au nom d'une catégorie d'étudiants aisés que vous passez votre temps à protéger dans tout le reste de votre politique !
... a une vraie difficulté politique à apprécier convenablement leur statut. Pourtant, nous avons tous en tête les images des files d'attente d'étudiants qui viennent chercher des colis alimentaires. Les associations sont en difficulté et complètement débordées. Nous défendons, pour notre part, la création d'un revenu étudiant. Il s'agit d'abord de remédier aux difficultés posées par un système des bourses qui est incapable d'assurer l'autonomie des jeunes en formation. Ensuite, nous considérons qu'un étudiant est un travailleur produisant une richesse intellectuelle et matérielle. Enfin, on ne peut pas ignorer que de nombreux étudiants ne sont pas soutenus par leurs parents à partir de leur entrée dans l'enseignement supérieur. Cette proposition de loi est un premier pas important pour garantir ...
...e du Nord – Danemark, Finlande ou Suède – n'ont pas de tarif social tel que celui des Crous, mais une allocation jeunes oscillant entre 600 et 800 euros par étudiant, décorrélée des ressources des parents. J'invite donc à se concentrer sur le modèle français. Madame Parmentier, vous avez souhaité en savoir plus sur les raisons pour lesquelles nous proposons un tarif unique. Le système actuel des bourses est inadéquat et désuet : il n'a fait l'objet d'aucune modification depuis plus de trente ans. La moitié des bénéficiaires perçoit 120 euros par mois en moyenne – les bourses étant versées dix mois sur douze –, ce qui ne saurait être considéré comme une aide sociale suffisante. En l'absence de réforme du système des bourses, les situations doivent être analysées globalement, d'où le tarif propos...
...ement de deux heures par semaine en contrepartie de la possibilité de manger pour 1 euro. J'estime, pour ma part, que se nourrir, manger à sa faim est un droit fondamental pour tout étudiant. Vous proposez donc qu'un droit fondamental ait une contrepartie. Je vais le dire d'une façon un peu violente, mais ce que vous proposez est du travail dissimulé, non rémunéré et au détriment des études. Les bourses perçues par les étudiants sont tellement maigres que nombre d'entre eux travaillent déjà. Je connais ainsi une étudiante qui travaille quatre heures par semaine pour le restaurant du Crous de Caen, contre une rémunération. Si on lui impose deux heures supplémentaires, cela ne sera pas du bénévolat mais du travail, et les chiffres sont parlants : plus les étudiants travaillent, plus ils risquent ...