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…cible son agent responsable, tandis que la molécule utilisée en agriculture biologique, un produit naturel, ne cible pas – c'est une catastrophe pour la biodiversité. Le problème est donc bien plus compliqué que vous ne le dites. Je vais terminer par l'exemple de la SNCF, qui a remplacé le glyphosate par un produit biologique qui dégrade bien plus la biodiversité. Sortons des discours idéologiques. Les molécules de synthèse ne posent pas de problème par principe. Il faut l...
L'amendement n° 2403 vise à préciser que les politiques publiques d'orientation et de formation en matière agricole incluent la promotion de l'agriculture biologique. Après nos débats, je rappelle que l'agriculture biologique est la plus écologique de toutes les méthodes agroécologiques. C'est pourquoi nous sommes navrés de l'abandon des objectifs sur les surfaces en bio, alors que le projet de loi était déjà assez mince. Pourquoi abandonner des solutions qui fonctionnent ? Je partage les regrets de Mathilde Hignet.
En outre, vous tournez le dos à de nombreux agriculteurs qui ont fait d'incroyables efforts pour se lancer dans des pratiques vertueuses. Aujourd'hui, ils le paient – je pense à tous les agriculteurs qui travaillent en bio.
J'en viens à l'amendement n° 1923. On observe que selon les régions, 30 à 50 % des candidats à l'installation souhaitent s'orienter vers l'agriculture bio. Or les formations en bio ne représentent que 5 % de l'offre de formation.
Pourtant, de telles formations sont une condition essentielle du renouvellement réussi des générations. Ces jeunes générations, qui souhaitent se diriger vers le bio, doivent absolument être soutenues, et les formations s'orienter beaucoup plus massivement vers l'agriculture biologique.
Monsieur le ministre, si vous n'abandonnez pas vos objectifs pour le bio, pourquoi les avoir supprimés du code rural ? Et pourquoi refuser ces amendements ?
Je partage l'analyse du ministre concernant les producteurs bio. Nous ne les abandonnons pas ! Sinon, pourquoi l'État aurait-il mis des millions dans les fonds d'urgence bio ? C'est bien qu'il reconnaît qu'ils ont des difficultés à écouler leur production. Je connais beaucoup d'agriculteurs dans ma circonscription ; il s'agit même parfois de copains ,
ou de confrères, puisque je suis moi-même agriculteur. Mon ami Stéphane, par exemple, a fait le choix du bio.
Je fais comme vous, je prends des exemples, avec des prénoms ! Stéphane possède 40 hectares de vignes en bio et 42 hectares en conventionnel. Il gagne encore moins d'argent avec ses vignes en bio qu'avec ses vignes en conventionnel – et il ne gagne déjà pas beaucoup d'argent avec ces dernières. Mais sachons être pragmatiques et prendre du recul. Comment redonner un avenir commercial au bio ? Comment, sans lui tourner le dos – nous ne le faisons pas –, ne pas non plus inciter des gens à aller vers des p...
Nous soutiendrons cet amendement, qui ne mange pas de pain, mais je veux revenir sur les propos de M. Lavergne et du ministre. Vous prétendez mettre des moyens pour le bio, mais avez-vous lu le rapport annuel de performances (RAP) de la mission "Agriculture, alimentation, forêt et affaires rurales, " annexé au projet de loi de règlement du budget et d'approbation des comptes pour 2023 ? Les surfaces entrant en première année de conversion bio ont chuté de 40 % de 2021 à 2023. Je répète : les surfaces ont chuté de 40 % entre 2021 et 2023. C'est bien la preuve d'un é...
Alors que nous visions 15 % de surfaces en bio en 2022, nous sommes à 10 % en 2024. Et, monsieur Sitzenstuhl, nous ne sommes pas le premier pays européen en termes de surfaces en bio – l'Autriche et l'Italie nous devancent.
Nous sommes donc très loin des objectifs que vous aviez fixés ! D'ailleurs, lors du premier mandat du président Macron, monsieur Travert, vous étiez son ministre de l'agriculture, et vous avez tout simplement supprimé les aides au maintien de l'agriculture bio. Si le bio connaît une très grave crise, ce n'est pas parce que les consommateurs n'en veulent plus, mais parce qu'ils n'en ont plus les moyens du fait des politiques publiques que vous avez menées. Le pouvoir d'achat des Français a chuté !
Dans ma circonscription, comme dans toutes les circonscriptions, beaucoup de gens aimeraient manger bio.
Je suis malheureuse quand je sais que, parce que leurs parents n'en ont pas les moyens, certains enfants ne peuvent pas manger bio. Tous les enfants de France devraient pouvoir le faire, quelle que soit leur classe sociale. Mais, pour cela, il faudrait y mettre les moyens, et vous ne les mettez pas !
Je reviens sur un sujet sur lequel je vous ai interpellé en commission, monsieur le ministre : le versement des aides de la PAC à l'agriculture biologique. Certains agriculteurs sont toujours en attente du versement, alors qu'ils auraient déjà dû le recevoir. Vous m'aviez répondu que les choses seraient réglées d'ici quelques jours à quelques semaines. Mais la réalité, c'est l'impréparation ! Les logiciels qui devaient permettre de réaliser les versements n'ont pas été déployés. Les agriculteurs doivent être informés de la date précise et ...
On note un certain conservatisme dans le contenu du cahier des charges de la recherche et de la formation figurant à l'article 2. Je propose simplement de l'enrichir d'outils inspirés par l'agroécologie et qui ne relèvent pas uniquement du technosolutionnisme. Je pense non seulement au biocontrôle et à la génétique, mais aussi à la prophylaxie, une pratique systémique de prévention qui prend en compte l'ensemble de l'écosystème. Cette approche de la reconstruction des systèmes agricoles fondée sur la diversification est la clé de notre affranchissement de la dépendance aux intrants : il faut diversifier les cultures qui se succèdent sur une même parcelle, y diversifier les espèces ...
Je ne suis pas sûr que l'agroécologie fasse partie intégrante des pratiques, monsieur le ministre. Tout à l'heure, notre collègue Lavergne a donné un exemple très intéressant, celui de son copain vigneron qui ne gagne pas d'argent avec sa production de vin bio, mais en gagne à peine plus avec le conventionnel. Notre collègue Potier a relevé que toutes les externalités négatives de l'agriculture conventionnelle sont à l'heure actuelle pour notre pomme. C'est nous qui payons pour réparer les conséquences de ce mode de production – restaurer les masses d'eau et les écosystèmes notamment. Toute la difficulté, cher collègue Lavergne, consiste à rémunérer le...
...férences scientifiques – l'Inrae notamment ; nous partageons des idées. Cependant, vous ne pouvez pas dire que dans la pratique, l'agroécologie est mise en œuvre. Loïc Prud'homme a raison : dans les faits, on constate un agrandissement des fermes qui se traduit par une spécialisation totalement contraire aux principes de l'agroécologie. Il ne me semblait donc pas superfétatoire de rappeler que la biodiversité est l'une des clés de l'agroécologie.
...oyé d'importants efforts de recherche et développement, développant ainsi des compétences très pointues. En voici deux exemples emblématiques : tout d'abord, c'est à l'initiative de l'Institut national de la recherche agronomique que plusieurs acteurs publics et privés de la recherche, de la recherche-développement et de l'innovation, se sont associés pour créer un consortium public-privé sur le biocontrôle en 2015. Cette initiative, qui correspond à l'une des cinq priorités thématiques du plan Agriculture innovation 2025, a été relancée à l'occasion du dernier Salon de l'agriculture. Elle avait été annoncée le 20 février 2015 pour coordonner les actions des acteurs du biocontrôle. Plus récemment, une excellente initiative a consisté à lancer le grand défi robotique agricole, qui doit conso...