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Lors de ses vœux aux armées, le chef de l'État a évoqué la nécessité d'un « pivot vers la haute intensité », ce qui implique de conserver une supériorité informationnelle. C'est d'autant plus nécessaire que nos compétiteurs sont en passe d'obtenir des ruptures technologiques dans des domaines tels que l'informatique quantique ou l'intelligence artificielle. Pouvez-vous nous apporter des précisions quant à la hausse des cré...
Lors de ses vœux aux armées, le Président de la République a annoncé vouloir doubler à terme le nombre de réservistes opérationnels. Pourriez-vous nous préciser le budget qui sera consacré aux réserves ? Quelles évolutions envisagez-vous pour les réservistes, tant en ce qui concerne le nombre d'heures de service que les missions qui leur seront confiées ?
Je reviens sur l'une des 150 propositions du groupe de travail sur les réserves, qui concerne le lien entre la réserve opérationnelle de premier niveau (RO1) et de deuxième niveau (RO2). Souvent, les RO2 ne sont pas localisées et pas appelées. Prévoyez-vous une disposition à ce sujet ? Pourrait-on faciliter l'intégration des jeunes dans les armées en leur offrant la possibilité de continuer à effectuer une mission d'intérêt général au cours de la deuxième phase du SNU ?
...is si la guerre en Ukraine occupe notre attention depuis un an, l'incertitude de nos alliances nous met aussi au défi. À cet égard, la dissuasion est un choix d'autonomie et de liberté d'action ; en faire une réalité opérationnelle exige un investissement permanent. Nos concitoyens doivent pouvoir faire leur cette dimension essentielle – c'est une question de légitimité prégnante dans le dialogue armée-Nation. Le Parlement a aussi un rôle à jouer pour porter une vision et un axe stratégique en matière capacitaire. Les socialistes sont prêts à jouer ce rôle dans la définition de la nouvelle LPM ; en particulier, la question des vecteurs, de leur maintien en condition opérationnelle et des moyens nécessaires à leur mise en œuvre retiendront notre attention. Le renouvellement technologique demeure...
L'intervention militaire russe en Ukraine a remis à l'avant de la scène les capacités de la France en matière de défense et d'armement. Notre pays a une place à part en Europe car il dispose d'une force de dissuasion nucléaire et n'a jamais renoncé à entretenir une armée complète. Le coût de la dissuasion nucléaire est de 12 % du budget de la défense et il est en hausse depuis 2021 pour assurer le nécessaire renouvellement. Le Président de la République a souligné à nouveau le 9 novembre dernier que nos forces nucléaires contribuent par leur existence propre à la sécurité de la France mais aussi à celle de l'Europe. Le renouvellement des systèmes d'armes nucléair...
Nos armées ont dû, depuis le début du conflit en Ukraine, déployer plusieurs centaines de nos soldats en Roumanie, ou encore en Estonie où la France assurait déjà une présence militaire depuis cinq ans. Il faut s'interroger sur le déploiement de soldats issus d'une puissance dotée et d'une armée de professionnels dans des pays qui n'ont pas ces caractéristiques. En quoi le fait d'être une puissance dotée m...
En mars 2022, l'armée russe a assuré avoir tiré des missiles hypersoniques qualifiés d'« invincibles » par Vladimir Poutine dans son offensive contre l'Ukraine. Le 17 décembre dernier, le Kremlin a annoncé avoir mis en service un missile hypersonique quasiment indétectable, pouvant emporter une charge nucléaire et capable d'atteindre vingt-sept fois la vitesse du son, soit plus de 33 000 km/h. Il s'agit là d'un avanta...
Mes chers collègues, nous poursuivons notre cycle d'auditions sur les enseignements du conflit en Ukraine avec le général de division Aymeric Bonnemaison, chef du commandement de la cyberdéfense (Comcyber), placé sous l'autorité du chef d'état-major des armées. Général, je vous remercie de votre présence parmi nous. Si votre nomination à cette fonction date du 1er septembre, votre intérêt pour le cyber est ancien. Vous avez notamment commandé le 54e régiment de transmissions, dit des « traqueurs d'ondes », spécialisé dans l'écoute, la localisation et le brouillage des signaux de communication ennemis. Vous êtes co-auteur d'un livre publié dès 2013, i...
...t des cyberguerres et rappelé le rôle déterminant des guerres traditionnelles dans l'issue des conflits, laissant entendre que les États bien dotés et bien préparés l'emporteront sur ceux qui manient l'outil cyber. Ne croyez-vous pas cependant à une guerre 100 % cyber dans un avenir proche ? Faut-il systématiquement la lier à la guerre traditionnelle ? Lors de l'audition du chef d'état-major des armées, j'avais souligné un cloisonnement, volontaire ou involontaire, entre la stratégie du ministère des armées en matière de cyberdéfense, assez secrète pour le commun des mortels – les Français n'ont pas connaissance des travaux de recherche ni des analyses sur l'attaque de demain – et celle des autres ministères qui traitent de ces questions, comme le ministère de l'intérieur ou les ministères cha...
Pouvez-vous également nous indiquer quels sont les rôles respectifs de l'armée et de l'Anssi, qui est un acteur important, afin que nous ayons un bon aperçu de la cohérence globale de notre stratégie ?
...s différents champs opérationnels : sur terre, en mer et dans les airs. Le conflit prend toutes les dimensions et occupe également, de manière moins médiatique, l'espace cyber. De nombreux assauts sont menés, mêlant attaques informatiques, tentatives de désinformation, destructions de réseaux et opérations d'espionnage. Si la Russie est l'une des menaces principales en matière de cyberattaques, l'armée ukrainienne fait aussi preuve de résilience. Vous avez rappelé que la Russie avait déjà conduit diverses cyberattaques à l'encontre de l'Ukraine avant l'invasion, mais ces actions sont désormais utilisées en complément des opérations militaires physiques. Les cyberattaques russes ont aussi visé d'autres pays, notamment des États membres de l'Union européenne. Elles se font de plus en plus menaça...
Nous pouvons tirer de nombreux enseignements du conflit russo-ukrainien. Qu'il s'agisse de l'utilisation de drones-suicide, du retour de la logique de masse des armées ou de l'usage d'une technologie militaire moins avancée, mais beaucoup plus facile et rentable à produire, nous avons la chance de pouvoir produire un retour d'expérience, que nous pourrons exploiter. L'un des volets en est le domaine du cyber, qui n'est plus à sous-estimer puisque cette fois il est utilisé massivement et délibérément dans le cadre d'une guerre de haute intensité. Nous pouvons ...
Vous avez évoqué la réserve, un sujet sur lequel planche, au niveau du ministère des armées, un groupe de travail auquel je participe. Vous avez notamment souligné ses limites dans le domaine cyber. Avez-vous des propositions d'amélioration ? On distingue la réserve opérationnelle de premier niveau (RO1), la réserve opérationnelle de deuxième niveau (RO2) et la réserve citoyenne. Auquel de ces niveaux envisageriez-vous l'opérabilité des réservistes dans le cyber ? Lors d'une audition...
...conséquences du conflit sur l'Union européenne et sur l'Otan, d'analyser les enjeux de dissuasion nucléaire et de mieux comprendre la place du renseignement d'origine sources ouvertes (Osint) dans cette guerre. La diversité des intervenants et des thèmes abordés montre combien cette guerre intégrale, qui mobilise les champs aussi bien cinétiques qu'immatériels, est riche d'enseignements pour nos armées et, plus largement, pour la nation. C'est précisément pour nous éclairer sur les leçons opérationnelles du conflit ukrainien que nous accueillons ce matin cinq officiers responsables à différents titres de la doctrine et du retour d'expérience de nos armées : le général de division aérienne Vincent Breton, directeur du centre interarmées de concepts, doctrines et expérimentations, organisme de l...
...epuis le 24 février, la guerre a fait son retour sur le continent européen. Si plusieurs conflits dits de haute intensité avaient déjà eu lieu au cours des quinze dernières années, l'invasion de l'Ukraine par la Russie marque un tournant. Elle fait basculer le continent européen dans une situation inédite, celle d'un conflit à proximité et de haute intensité. Comme le dit le chef d'état-major des armées, « nous avons changé d'époque, d'échelle et d'enjeux ». Après neuf mois de conflit, et malgré l'ampleur de son engagement, l'armée russe est tenue en échec. Si le nombre de morts est difficile à estimer, un constat est toutefois clair : l'armée ukrainienne résiste bien aux offensives russes et reprend même de nombreux territoires, villes et métropoles. C'est en particulier sur le terrain de la...
...pe de conflit, une réévaluation de la stratégie et des priorités est-elle en cours au sein de la DGA ? S'agissant de la défense sol-air, très utilisée en Ukraine, d'autres systèmes que le Mistral, de très courte portée, sont-ils envisagés par vos services ? Enfin, en matière d'économie de guerre, à combien estimez-vous, à la suite de la réunion du 21 novembre dernier en présence du ministre des armées, le nombre d'ouvriers aux compétences rares, comme les chaudronniers et les soudeurs, qu'il faudrait former pour répondre à un conflit nécessitant une rapide montée en puissance de nos entreprises ?
...peut donc s'interroger dès lors l'utilité du huis clos ? Par ailleurs, où en est le projet de système de combat aérien du futur (Scaf) ? Celui-ci a fait l'actualité, y compris hier dans l'hémicycle. Votre éclairage pourrait être utile à la commission, sans attendre de vous auditionner spécifiquement sur ce point. Nous avons voté un fonds national de 200 millions d'euros mis à la disposition de l'armée ukrainienne pour l'achat de matériel français. Quels équipements pourront-ils obtenir ? Un grand nombre d'équipements pour combattants ont été livrés à l'armée ukrainienne. Quelle est la part issue des stocks nationaux ? Quels effets cela pourrait-il avoir sur nos propres armées ? Selon certaines estimations, un jour de guerre en Ukraine équivaut en consommation de munitions à ce que fut un mois...
Voilà plus de neuf mois que la guerre en Ukraine a commencé. Avec ce conflit se déroulant sur le territoire de l'Europe, nous avons pris conscience, si besoin était, de la nécessité de réfléchir à l'adaptation du modèle capacitaire de nos armées, en particulier au regard de l'hypothèse d'un engagement majeur et d'une guerre de haute intensité. Le groupe Démocrate est particulièrement soucieux d'appréhender au mieux le retour d'expérience de la guerre en Ukraine, notamment dans la perspective de la prochaine loi de programmation militaire. Dans un conflit de haute intensité et de longue durée, lorsque nous n'avons pas la suprématie aéri...
...es matériels de l'arrière vers le front. Cela doit d'ailleurs nous amener à nous interroger sur notre propre maillage ferroviaire, alors que nous avons arraché de très nombreux kilomètres de voies ferrées ces dernières décennies. Le nombre de soldats tués ou blessés depuis le début de l'invasion russe est évalué à environ 100 000 pour chaque camp, soit plus de 350 pertes quotidiennes pour chaque armée. Selon les estimations, la Russie aurait perdu en sept mois de guerre 40 % de ses chars et blindés d'infanterie, dont des chars lourds et modernes. Est-ce par peur des pertes que les Russes sous-utilisent leurs avions de combat et leurs navires de guerre ? La guerre en Ukraine nous montre qu'en cas de conflit de haute intensité, il faut être prêt à perdre beaucoup d'hommes et de matériels. Notre...
De votre point de vue, Messieurs les officiers, quelles sont les conséquences, pour nos stratégies, de la politique de sanctuarisation agressive menée par la Russie en Ukraine ? L'ensemble des discussions évoquent, à un moment ou à un autre, la possibilité de contourner la dissuasion par le bas. Comment nos armées pourraient-elles désormais répondre à cette situation ? Certains, notamment Jean-Marie Guéhenno, ont appelé à rehausser notre dissuasion conventionnelle pour y faire face tout en restant sous le seuil nucléaire. Quelles leçons tirez-vous à ce sujet ? On constate l'importance de la logistique, paramètre qui a largement déterminé la déroute de la première offensive russe. Il s'agit pour nous d'un...