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Interventions sur "air"

372 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Turquois :

Je reconnais bien l'agronome ! Je ferai deux remarques, en lien avec les observations de M. Potier. Vous avez redit, monsieur Boiffin, que plus les cultures étaient homogènes et se répétaient dans la rotation, plus il fallait recourir à divers phytosanitaires pour contrer les bioagresseurs. L'expérience vécue sur le terrain montre bien le lien entre l'agrandissement des fermes et le recours aux pesticides. De fait, lorsqu'on agrandit la ferme, on la simplifie et on réduit donc le nombre de cultures : pour faire face aux pics de main-d'œuvre, on utilise davantage de phytosanitaires sur des cultures moins diversifiées. Il y a donc un lien très fort en...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Martineau :

Vous avez évoqué un relatif échec du plan Écophyto, mais il est un point qui n'a pas été abordé depuis ce matin : la rémunération des agriculteurs. Je ne connais, en effet, aucun agriculteur qui traite ses cultures et pulvérise des produits phytosanitaires par plaisir, ne serait-ce que parce que ces produits coûtent cher – ce qui est tant mieux, car cela limite leur utilisation. Du reste, la redevance antipollution est également payée par les agriculteurs. Or on ne prend pas en compte ce coût de production, alors que l'agriculteur peut vouloir se préserver en utilisant, dans le doute, un pesticide dont il n'aurait peut-être pas besoin. Si donc o...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGrégoire de Fournas :

Je souhaite revenir sur les unités de mesure, car comment pourrions-nous évaluer l'insuffisance de la réduction de l'usage des produits phytosanitaires si l'on n'est pas capable de se mettre d'accord sur la manière de la calculer ? Le Nodu est, si j'ai bien compris, le regroupement, à l'échelle nationale, des IFT de chaque exploitation. Permettez-moi de vous livrer mon expérience de viticulteur dans le Bordelais : lorsque j'ai fait le choix de sortir des CMR – substances cancérogènes, mutagènes et toxiques pour la reproduction –, j'ai dû les ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Descrozaille, président :

Je ne voudrais pas que l'on pense que nous remettons en cause le Nodu. Je vous invite tous à consulter le site du ministère, qui présente cet outil conçu pour comparer les quantités de substances actives vendues. Le Nodu est une fraction : généralement, la dose unitaire par hectare augmente dans les mêmes proportions que la substance active vendue, et lorsque la quantité de substance active vendue baisse, si la dose unitaire baisse aussi, le Nodu reste inchangé. L'outil a été conçu pour cela et il ne faut pas lui faire dire plus que ce qu'il dit, mais je confirme qu'il fait consensus quant à ce qu'il dit.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurence Heydel Grillere :

La question des pesticides soulève de nombreuses difficultés. Alors que les précédents intervenants nous ont invités à ne pas généraliser, qu'il s'agisse de l'eau, de l'air ou des comparaisons entre les différentes molécules, il me semble que c'est ici un peu le contraire : après nous avoir dit que les cultures les plus consommatrices de pesticides étaient la pomme et la pomme de terre, on n'a cessé de parler de grandes cultures et de rotation des cultures. Or on n'utilise pas le même type de produits et les systèmes de culture n'ont pas le même pas de temps. Face à...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Potier, rapporteur :

Madame Heydel Grillere, c'était justement l'une des critiques adressées au plan Ecophyto 1 que de ne pas s'être concentré sur les cultures qui sont les plus importantes sur la question phytosanitaire en termes de surface cultivée. Sur les 114 fiches actions, une majorité concernait ainsi des cultures qui ne représentaient qu'une minorité – peut-être 20 % – des surfaces concernées. Il manque en effet un pilotage stratégique : si nous avions eu des politiques, notamment pour les grandes cultures, la vigne ou le verger du futur, nous aurions aujourd'hui atteint le chiffre de 50 %. Ainsi, si el...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurence Heydel Grillere :

Nous sommes très centrés sur ces cultures, alors qu'il en existe de nombreuses autres, comme les vergers ou les légumes, et nous nous trouvons dans des impasses que nous ne savons pas mieux gérer que les autres pays, de telle sorte que nous finissons par importer des produits alimentaires comportant des produits que nous ne souhaitons pas trouver dans nos aliments. C'est là un effet collatéral de ces discussions et nous devrions nous demander ce que nous voulons vraiment.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Descrozaille, président :

...en critique de la politique publique. Merci beaucoup, monsieur Boiffin, de votre contribution à cette réflexion. Revenons donc à la perspective de notre commission d'enquête. Nous sommes en train de rappeler ce qu'il s'agit de mesurer et de chiffrer, comment évaluer nos actions et comment vérifier que nous atteignons les objectifs que nous nous sommes fixés en termes d'impact sur la santé, sur l'air et sur l'eau. Il nous faut voir ce que nous ne savons pas mesurer et comment chiffrer une réduction, afin de savoir si la politique publique est efficace.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMélanie Thomin :

...i l'application de ce plan, ainsi que la nécessité d'intégrer des collectivités telles que les régions dans ce travail de terrain. Vous avez également rappelé le contexte de la recherche et l'émulation qui se manifestait en faveur de la réduction des pesticides en 2014 – émulation qu'on ne sent plus toujours aussi nettement aujourd'hui, faute peut-être de compte d'affectation spéciale (CAS) budgétaire dans la période que nous avons traversée. Vous avez également émis certaines critiques en soulignant que cette France de 2014 s'infligeait, en décidant de mettre en œuvre le plan Écophyto dans le contexte de l'époque, une « autodistorsion » de concurrence. Vous avez aussi rappelé les critiques émises à l'époque à l'encontre de ce plan et évoqué, parmi ses limites, l'implication imparfaite de la...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGrégoire de Fournas :

Il est dommage qu'il ne soit pas question de remettre en cause le Nodu. Nos questions à ce propos sont légitimes et ce pourrait être l'une des ambitions de cette commission d'enquête que de dire que ces critères posent problème et de proposer des pistes. Vous dites en effet, monsieur Boiffin, qu'il n'y a pas eu de réduction des phytosanitaires, mais on a observé, en Gironde au moins, une baisse considérable de l'emploi des CMR, ce qui n'apparaît pas dans le Nodu. La commission d'enquête pourrait ainsi formuler la recommandation d'intégrer cette notion de dangerosité dans un critère, par exemple européen – du reste, si un critère n'est pas efficient, on se moque qu'il soit européen : l'essentiel est qu'il reflète la réalité, et tant m...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGrégoire de Fournas :

Il pourrait être intéressant d'y réfléchir, car nous avons besoin d'un véritable thermomètre. Monsieur Boiffin, il me semble, avec tout le respect que je vous dois, qu'il y a quelque incohérence à dire, comme vous l'avez fait, qu'il faut sortir des phytosanitaires. C'est en effet un peu simpliste, car le biocontrôle est lui aussi un produit phytosanitaire. Doit-on, à terme, sortir aussi du biocontrôle ? Si tel est le cas, nous ne sommes pas sortis de l'auberge et, à force de répéter de telles phrases, il ne faut pas s'étonner que la recherche sur ces produits soit difficile, car si les responsables disent qu'il faut en finir avec eux, plus personne ne vo...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Potier, rapporteur :

Aujourd'hui, nous avons pris le temps, avec M. Boiffin, de revenir sur le travail qui avait été réalisé à l'occasion du rapport de 2014. En effet, notre commission d'enquête a pris pour borne initiale l'expertise collective de l'Inserm de 2013 : depuis 10 ans, que s'est-il passé ? Nous ne pouvions pas faire comme s'il n'y avait pas eu ce rapport en 2014. Je proposerai, pour ma part, que les services reprennent sous la forme d'un petit document d'une dizaine de pages, qui se lira en une demi-heure, les déclarations de M. Boiffin, celles de Marion Guillou et quelques textes importants du rapport, afin que chacun puisse en prendre connaissance sans avoir besoin d'entrer dans le détail des fiches techn...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJohnny Hajjar, rapporteur, président :

...e la direction des transports aériens ainsi que M. Emmanuel Vivet, sous-directeur des transports et services aériens au sein de la même direction des transports aériens. Je vous remercie de nous déclarer tout autre intérêt public ou privé de nature à influencer vos déclarations et vous rappelle que l'article 6 de l'ordonnance du 17 novembre 1958 relative au fonctionnement des assemblées parlementaires impose aux personnes auditionnées par une commission d'enquête de prêter serment, de dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité. Je vous invite, messieurs, à lever la main droite et à dire « je le jure ».

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJohnny Hajjar, rapporteur, président :

...de rapporteur. Nous poursuivons les auditions en entendant les compagnies aériennes sous forme de table ronde, sujet très important pour les peuples de nos territoires. Je vous remercie de nous déclarer tout autre intérêt public ou privé de nature à influencer vos déclarations et vous rappelle que l'article 6 de l'ordonnance du 17 novembre 1958 relative au fonctionnement des assemblées parlementaires impose aux personnes auditionnées par une commission d'enquête de prêter serment, de dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité. Je vous invite donc, madame, messieurs, à lever la main droite et à dire « je le jure ».

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJohnny Hajjar, rapporteur, président :

...es dont vous avez la gestion, ce qui est normal. Au demeurant, une focalisation est faite sur l'usager. Ceux qui subissent en effet toutes les inflations, qu'elles soient pour le transport aérien, pour les produits de nécessité ou pour la vie de tous les jours sont les usagers, donc les peuples de nos territoires. Nous observons une accumulation, d'autant plus sur des territoires enclavés et insulaires géographiquement. Les questions de desserte aérienne, du transport de passagers et de marchandises font partie du panier des ménages. Il est nécessaire de se déplacer, encore faut-il avoir les moyens de le faire. Pouvez-vous indiquer très clairement la manière avec laquelle les prix des billets d'avion sont déterminés ? Nous aurons ainsi une idée claire du sujet. Pouvez-vous préciser par aille...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJohnny Hajjar, rapporteur, président :

Ma question était double, la supportabilité vient derrière et était la suivante : avez-vous pensé à changer d'indicateurs ? Ces indicateurs donnent certes un niveau d'objectivité, mais ne sont pas liés à la réalité économique des territoires en liaison avec la France hexagonale. Or, en l'absence de prise en compte des moyens budgétaires des territoires et de la taille du marché, je ne vois pas de quelle manière ces indicateurs peuvent être réalistes. Vous avez parlé de ressenti ; c'est plus qu'un ressenti. Pour une personne qui perçoit 1 500 euros mensuellement, qui a deux enfants et qui doit voyager une seule fois – et je ne vous demande même pas de regarder 2019, mais à partir de 2022 –, les prix des billets d'avion sont ins...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Naillet :

...e pense toutefois qu'un effort pourrait être fait. M. de Izaguirre affirme que la concurrence permet de limiter la hausse des prix des billets d'avion. Or, nous avons subi une augmentation de 22 %. Qu'est-ce qui a changé entre 2019 et 2023 ? Par ailleurs, excepté si j'ai mal lu ou si je l'ai mal écouté, j'ai entendu M. Pascal de Izaguirre parler d'un projet de super compagnie qui pourrait réunir Air Austral, Corsair, Air Caraïbes, à l'image d'Air France. Qu'est-ce qui ferait qu'une super compagnie aurait comme conséquence des billets d'avion moins chers pour nos compatriotes ultramarins alors que dans le même temps, on défend la concurrence ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMansour Kamardine :

Je souhaiterais poser très directement une question à Air France et à Air Austral. Monsieur le directeur d'Air France, vous avez déclaré qu'Air France était présente partout dans les départements d'outre-mer depuis 75 ans ; Mayotte est un département d'outre-mer et à ma connaissance, vous n'y êtes pas. Il avait cependant été envisagé un temps que vous puissiez venir. Cependant, pour des raisons que j'ignore, et que vous allez certainement exprimer, on ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaKarine Lebon :

Ma question s'adressera à la compagnie Air France et concerne le coût du billet pour les animaux. Vous venez d'augmenter vos tarifs outre-mer. Pour la destination Réunion – Paris, nous passons de 75 euros à 200 euros pour un voyage en soute, et de 55 euros à 125 euros en cabine. Lorsque les associations et les clients interrogent à ce sujet, la réponse est la suivante : « Chez les autres compagnies internationales, c'est plus cher. Nous a...