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Interventions sur "afrique"

315 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThomas Gassilloud, président :

Je vous remercie. Il est particulièrement étonnant d'observer cette capacité du pouvoir russe à développer un discours anticolonialiste tout en adoptant un comportement de prédation en Afrique et en envahissant son voisin. La question du champ informationnel est donc absolument capitale.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatricia Lemoine :

...intervenants pour leur expertise tout à fait enrichissante. Les stratégies d'influence de pays tels que la Russie, la Chine ou la Turquie prennent de multiples formes. Elles se déploient aussi bien sur les plans diplomatiques, militaires, commerciaux, mais aussi la coopération humanitaire, sans oublier l'organisation de grands sommets comme celui de Saint-Pétersbourg cette année, le sommet Russie Afrique ou sommet Turquie-Afrique en 2021. Ces influences concurrentes s'avèrent problématiques pour la stabilité du continent africain, d'autant que plus que, contrairement à la France, ces compétiteurs proposent de répondre aux besoins immédiats des pays africains sans jamais conditionner leur aide à des exigences de gouvernance ou de droits humains. Par ailleurs, ces pays mènent une véritable guerre ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJosé Gonzalez :

Si l'Afrique semble aujourd'hui pour partie rejeter le modèle et la pensée occidentale, elle jette son dévolu sur des nations plus dures, parfois autoritaires, qui savent user de leurs atouts pour s'implanter sur un continent africain impacté d'ailleurs par le terrorisme. De tous les nouveaux acteurs sur le continent africain, la Russie est celui qui a le plus accru son influence. Si son engagement ne date p...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAurélien Saintoul :

...s trois puissances que vous avez évoquées sont caractérisées désormais par leur degré de désinhibition sur la scène internationale, c'est-à-dire le fait que rien ne les retient, et certainement pas les principes du droit. En revanche, si elles ont la possibilité de s'exprimer, cela est en grande partie lié au fait que nous leur avons laissé la place, mais aussi parce qu'elles n'ont pas colonisé l'Afrique au XIXe siècle. Par ailleurs, leurs messages sont beaucoup plus faciles à véhiculer dans la mesure où elles bénéficient aussi de notre double standard et de nos hypocrisies, puisque la décolonisation très imparfaite nous place aujourd'hui comme des interlocuteurs pas toujours crédibles. De plus, nos propres décisions dans le champ de la politique interne témoignent aussi d'une forme d'hypocrisie...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Cubertafon :

...s, nous avons engagé au sein de la commission de la défense nationale un travail important sur la question de l'influence, de la stratégie, et de la place de la France sur le continent africain. J'aimerais aujourd'hui me concentrer sur le sujet russe. Nous savons tous que la Russie, principalement autour du groupe paramilitaire Wagner, a vu son influence fortement grandir ces dernières années en Afrique. Monsieur Audinet, vous avez indiqué que l'un des principaux objectifs de la Russie en Afrique est d'acquérir une influence sur les territoires stratégiques le long de la Méditerranée méridionale et de la mer Rouge. Pensez-vous aujourd'hui que la Russie soit parvenue à cet objectif ? Un deuxième objectif consisterait bien évidemment à supplanter l'influence occidentale – je pense ici notamment à...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLoïc Kervran :

Je vous remercie pour vos interventions. Au nom du groupe Horizon, je tiens à indiquer que nous ne partageons pas certains propos qui ont pu être tenus par d'autres groupes sur la perte d'influence de la France en Afrique. Nous croyons que la situation est plus complexe et que la France gagne par exemple du terrain en Afrique non francophone. Vos présentations étaient très claires et mes questions se situent plutôt sur les intersections et les hiérarchies. Des trois acteurs russes, chinois et turcs, quels sont selon vous les plus influents ? Leur influence a-t-elle atteint des niveaux réellement significatifs sur...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacqueline Maquet :

Compte tenu de l'expansion rapide des activités géopolitiques de la Russie, de la Chine et de la Turquie en Afrique, notamment à travers des investissements économiques substantiels, des alliances militaires et des initiatives culturelles, comment voyez-vous l'évolution de l'influence française sur le continent ? Quelles seraient selon vous les approches les plus efficaces pour la France, afin de préserver ses intérêts économiques, politiques et culturels en Afrique ? Pourriez-vous également discuter des impli...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMélanie Thomin :

Je souhaite vous interroger sur les conséquences des mesures adoptées dans le cadre du projet de loi immigration pour nos partenariats humains. France université, garant privilégié des liens qui nous unissent aux pays d'Afrique, a rappelé à travers ses chefs d'établissement son opposition farouche à des mesures validées hier soir et qui portent, selon elle, une atteinte grave à nos traditions d'ouverture. Vous avez évoqué la caution retour et le risque de n'accueillir que des étudiants riches et non plus la masse, qui sont contraires aux liens traditionnels qui nous unissent. Parmi les amendements adoptés, l'un vise à ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Bourlanges, président de la commission des affaires étrangères :

Mes chers collègues, la commission des affaires étrangères et la commission de la défense nationale et des forces armées auditionnent conjointement M. Hubert Védrine, ancien secrétaire général de la présidence de la République auprès de François Mitterrand, ministre des affaires étrangères de 1997 à 2002, au sujet du désengagement militaire de la France en Afrique. Monsieur le ministre, c'est un grand bonheur pour nous d'entendre votre analyse de la politique africaine de la France ; peut-être évoquerez-vous incidemment la situation particulièrement urgente et tragique du Moyen-Orient. Pour ce qui concerne l'Afrique, nous avons récemment eu un grand débat, en commission des affaires étrangères, à l'occasion de la présentation par nos collègues Michèle Ta...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThomas Gassilloud, président de la commission de la défense nationale et des forces armées :

...nsionnelle du sujet, nous avons proposé à plusieurs commissions de s'associer à nos travaux. Hier, nous avons mené une audition conjointe avec la commission des affaires étrangères et la commission du développement durable et de l'aménagement du territoire sur l'avenir du continent africain face à l'enjeu climatique. Si l'opération Barkhane est close, la présence militaire de la France en Afrique persiste. Nous y conservons d'importantes forces prépositionnées, notamment à Dakar, à Djibouti, à N'Djamena, à Abidjan et au Gabon. Nous entretenons une coopération militaire avec de nombreux pays du continent. Il n'est pas exclu que nous devions y mener des opérations dans les années à venir. À plusieurs reprises, nous avons considéré ne plus avoir à conduire des opérations en Afrique, avant d'...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThomas Gassilloud, président :

Nous allons évoquer ce matin les enjeux de notre défense en Afrique alors que le Président de la République a annoncé une réorganisation d'ensemble de notre présence militaire sur le continent africain. Pour nous en parler ce matin, nous avons le plaisir d'accueillir trois chercheurs. Monsieur Alain Antil, vous êtes directeur du centre Afrique subsaharienne de l'Institut français des relations internationales (Ifri). Spécialiste des questions de sécurité au Sahe...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlga Givernet :

En 2017, le président de la République a ouvert un nouveau chapitre des relations entre la France et l'Afrique par le discours de Ouagadougou. Le groupe Renaissance soutient fermement ce partenariat renouvelé, fondé sur une relation d'égal à égal avec l'Afrique. Cette nouvelle dynamique comporte des engagements sans précédent de la France. Un engagement pour la jeunesse d'abord : l'éducation est une priorité absolue pour stimuler la croissance et lutter contre les inégalités. La France a versé une contri...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBenoît Bordat :

Je vous remercie pour votre présence et vos propos utiles sur les défis de la démilitarisation de la politique africaine de la France. En tant que président du groupe d'amitié France-Djibouti et vice-président du groupe d'amitié France-Tchad, je suis particulièrement sensible à la question de la présence militaire française en Afrique. La remise en question de cette présence s'inscrit dans un contexte qui met à l'épreuve la sécurité et la stabilité du continent. Certains pays africains veulent le retrait des troupes françaises, tandis que d'autres maintiennent des bases militaires pour une coopération stratégique. Un exemple récent de cette évolution concerne le retrait progressif de nos forces au Niger en octobre dernier. Un...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaKévin Pfeffer :

...urs historiques, légitimes et pertinents. Cette vision de la diplomatie est aussi la nôtre. C'est pourquoi je me permets de mettre en avant nos préoccupations au sujet de la direction de notre diplomatie sous la présidence d'Emmanuel Macron. Depuis six ans, elle semble dépourvue de ligne directrice et plongée dans un flou regrettable. De nombreux exemples l'illustrent, au premier rang desquels l'Afrique, qui est l'exemple typique de l'échec de la politique du « en même temps ». La dégradation des relations de la France avec les peuples et les nations africaines est forte. Emmanuel Macron voulait tout changer après les présidents Sarkozy et Hollande. En fin de compte, le continent est toujours aussi instable et, de surcroît, les intérêts de la France sont menacés, notamment par nos compétiteurs ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Boccaletti :

...ssaire : on ne combat pas des fanatiques violents par la parole. Comment ne pas considérer cette perspective de désarmement comme un affaiblissement de la puissance de la France sur le continent ? Cela serait d'autant moins compréhensible que d'autres puissances comme les États-Unis maintiennent leur position et que des compétiteurs comme la Russie ne se privent pas de maximiser leurs intérêts en Afrique. Nous ne devons pas oublier que la France n'est intervenue au Mali en 2013 qu'à la demande des autorités maliennes et que le rôle qu'elle a joué dans ce contexte a été largement reconnu par la communauté internationale. Nous ne devons pas non plus oublier tous les militaires français qui sont morts sur le sol africain. Leur sacrifice ne doit pas rester vain dans la lutte que nous menons dans ces...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuel Fernandes :

L'ancien ministre des affaires étrangères et ancien secrétaire général de l'Élysée que vous êtes bénéficie d'une bonne appréciation du fonctionnement de l'appareil diplomatique et militaire français, notamment en Afrique. Notre groupe souhaite connaître votre avis sur les échecs récents de la diplomatie et des services de renseignement français, qui n'ont pas anticipé les coups d'État au Mali, au Burkina Faso et au Niger. La concentration de l'attention de la France et des partenaires militaires du Mali sur la lutte contre le terrorisme djihadiste, qui est certes cruciale mais n'épuise pas le sujet, explique-t-e...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichèle Tabarot :

Monsieur le ministre, je vous remercie de nous faire bénéficier de votre regard expérimenté sur la situation actuelle. Bruno Fuchs et moi-même avons récemment présenté le rapport issu de notre mission d'information sur les relations entre la France et l'Afrique, dans le cadre de laquelle nous vous avons auditionné : nous y mettons en évidence la perte d'influence de la France sur le continent. Si certaines de ses causes nous échappent, telles l'attitude souvent déloyale de nos compétiteurs stratégiques et le comportement des juntes, qui font de nous des boucs émissaires, d'autres sont propres à notre pays. L'annonce de la fin de la politique africaine d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGeneviève Darrieussecq :

...nnonçait que la France aiderait plus favorablement les pays qui avancent sur la voie de la démocratie. Devons-nous continuer, en tant que nation prônant la démocratie et les droits de l'Homme, à défendre ces valeurs sur le continent africain et à faire dépendre notre aide de leur respect ? S'agissant de l'aide au développement, qu'il faudrait renommer tant cette appellation est péjorative pour l'Afrique, ne pensez-vous pas que nous devons changer de paradigme au profit d'une véritable coopération entre nations, qui se sentent sur un pied d'égalité et se respectent mutuellement, pour dessiner un avenir meilleur avec les peuples africains ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain David :

...récemment animé nos débats en commission et le 21 novembre dernier dans l'hémicycle. Dans ce cadre, le groupe des députés Socialistes et apparentés a soulevé la question des raisons profondes de cette évolution accélérée, du lancement de l'opération Serval en 2013, saluée par les populations, à la récente succession de coups d'État associée à une remise en cause de la présence française en Afrique. Un partenariat renouvelé avec les pays africains est impérieusement nécessaire. Chaque pays, avec ses particularismes, doit concentrer l'attention de notre diplomatie. Nous devons combattre l'idée d'un Occident égoïste qui ne nouerait des accords qu'entre pays développés et œuvrer au contraire à un réel multilatéralisme. La France possède encore des atouts, du professionnalisme et de l'excelle...