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La commission de la défense nationale et des forces armées a auditionné plusieurs chercheurs et membres de think tanks au sujet de la présence française en Afrique. Tous ont indiqué que les pays africains ont envie de développer et de renforcer leurs partenariats avec la France. En février dernier, le président de la République a défini une nouvelle approche de ce que l'on peut appeler la politique africaine de la France, à l'aune de ce qui s'est récemment passé dans plusieurs pays du Sahel. Nos perspectives m'intéressent plus que le bilan de la politique ...
Monsieur le ministre, j'aimerais vous poser trois questions, inspirées de témoignages d'interlocuteurs variés, d'Amérique latine, d'Afrique et du Moyen-Orient. Différents par leurs origines et leurs couleurs politiques, tous avouent en privé la déception extrême que leur inspire la France, qu'ils disent ne plus reconnaître. D'abord, ils regrettent l'absence d'interlocuteur fiable à Paris. Hormis le président de la République et une vague cellule diplomatique à l'Élysée, il n'y a rien ! J'aimerais entendre votre analyse sur l'organis...
Pour résumer vos propos, monsieur le ministre, il y a clairement des Afriques et non une Afrique et nous ne sommes pas les sauveurs du genre humain, si dur que cela soit à admettre pour nous. Au cours des dernières années, nous nous sommes concentrés sur l'Afrique de l'Ouest. Or ce qui saute aux yeux, c'est l'immensité et la tragédie absolue des problèmes de l'Afrique de l'Est, qu'il s'agisse de la région des Grands Lacs, à l'Est de la RDC, du Soudan ou de la région du T...
Je vous remercie pour vos interventions et salue à nouveau la tenue de ce cycle consacré à l'Afrique. La question du rejet de la France comme partenaire militaire, économique, mais aussi diplomatique dans certains pays du Sahel ou de l'Afrique occidentale a déjà fait l'objet de nombreux développements. Je souhaite pour ma part aborder la mission Atalante, qui constitue un bon exemple de coopération européenne, à l'initiative de la France, dans le domaine de la lutte contre la piraterie. Cette m...
Dès 2017, le président de la République a fait de la redéfinition de notre relation avec l'Afrique une priorité, dont les grandes lignes ont été présentées lors du discours de Ouagadougou : engagement citoyen et démocratie ; enseignement supérieur et recherche ; entrepreneuriat et innovation ; culture ; sport et développement. Nous saluons la volonté d'associer plus étroitement les secteurs privés et les sociétés civiles au renouveau du partenariat entre la France et les pays du continent afri...
La France a toujours eu des liens forts avec le continent africain, en raison de notre histoire commune. Léopold Sédar Senghor a écrit : « La colonisation a charrié de l'or et de la boue. Pourquoi retenir la boue et pas les pépites ? ». Nous perdons notre attache privilégiée avec l'Afrique, notamment avec ses futures élites, qui désertent nos formations universitaires au profit des formations anglo-saxonnes, faute d'une politique de la francophonie volontariste. L'image de notre pays parmi les dirigeants et les populations s'est dégradée en raison de l'illisibilité de notre politique. Le rapport d'information rendu par nos collègues Fuchs et Tabarot, le mois dernier, est sans conce...
Il y a quelques semaines, nos collègues Bruno Fuchs et Michèle Tabarot ont présenté, devant la commission des affaires étrangères, un projet de rapport d'information sur la relation entre la France et l'Afrique. En 175 pages, ils détaillent un changement de paradigme : la présence française en Afrique est plus contestée de nos jours qu'elle ne l'a été au cours des cinquante dernières années. Par ailleurs, le continent africain est traversé par des mutations profondes. D'après nos collègues, il est urgent de repenser la stratégie française pour l'Afrique et de mettre un terme au déclin, ainsi qu'à la con...
Monsieur le ministre, je vous remercie de votre analyse de la politique africaine de la France et surtout de vos observations préliminaires mettant en lumière la méconnaissance du processus de décolonisation et les problèmes qui en découlent. Cette lacune suscite de l'incompréhension et des raccourcis. Née en Afrique, j'y ai vécu. Le poids de la colonisation en France est étranger à mes amis et partenaires africains, qu'ils soient ivoiriens, sénégalais, nigérians ou congolais. Au cours des deux dernières décennies, nos exportations en Afrique ont connu une croissance remarquable, qui en a doublé la valeur, et notre présence militaire s'est significativement renforcée, à la demande de plusieurs États africain...
...t à entretenir cette amitié et cette coopération en appuyant la montée en puissance de l'armée djiboutienne et en revoyant à la hausse l'aide publique au développement sous peine de voir d'autres puissances prendre le relais. La renégociation du traité de coopération doit par conséquent être gagnant-gagnant et être valorisée à juste titre. Le monde change, particulièrement dans cette partie de l'Afrique ; Djibouti change. C'est la raison pour laquelle notre coopération doit évoluer dans le sens d'un équilibre et de plus de considérations envers cet allié fidèle. Je ne sais pas si vous pourrez répondre à cette question, mais comment imaginez-vous l'évolution de notre accord avec la République djiboutienne ? Selon vous, que serait un bon accord ?
La méconnaissance de l'Afrique n'est pas seulement le propre de l'opinion publique française, notamment des médias. Nos collègues Fuchs et Tabarot, dans leur rapport d'information, l'ont identifiée au sein même du Quai d'Orsay, sans doute en raison, au moins en partie, de la disparition d'un ministère de la coopération de plein exercice en 1998. Comment améliorer la connaissance qu'ont nos diplomates de l'Afrique et rétablir, ...
Monsieur le ministre, j'aimerais vous interroger sur la question épineuse de la reprise des liens avec les pays d'Afrique où des coups d'État ont récemment eu lieu. Le mois dernier, Air France a rétabli la liaison entre l'aéroport de Paris- Charles de Gaulle et l'aéroport Modibo-Keïta de Bamako, en dépit du maintien du classement du Mali en zone rouge par le ministère de l'Europe et des affaires étrangères. La reprise des liaisons aériennes avec le Burkina Faso est envisagée, alors même que ce pays fa...
Monsieur le ministre, vous avez dit que les sociétés africaines rêvent de vivre à l'occidentale. Cela ne me semble pas tout à fait exact. La perte d'influence des sociétés occidentales en Afrique découle aussi du rejet de certains aspects du mode de vie occidental, notamment de ses évolutions sociétales, dont je précise d'emblée que j'y suis favorable. Ce diagnostic me semble confirmé par le fait que les Russes et les Chinois, qui promeuvent des modèles traditionalistes et autoritaires, gagnent du terrain Je souhaite que nos diplomates traitent le mal avec le remède approprié. Considérer...
Vous avez indiqué à juste titre que le Global Gateway est peu évoqué en Europe et en France, mais les Djiboutiens déplorent également le manque de lisibilité du dispositif. Une clarification de l'ambition et de la vision de l'Europe dans la Corne de l'Afrique apparaît donc à ce titre nécessaire. Ensuite, je pense que les opérations Atalante et Agénor devront vraisemblablement faire l'objet d'évolutions, pour mieux protéger les navires qui passent par les détroits à cet endroit. Madame Le Gouriellec, vous avez précisé que l'on ne décelait pas encore de sentiments anti-français à Djibouti, mais méfions-nous malgré tout. J'attire par ailleurs votre atte...
Le projet Global Gateway suscite-t-il des réactions en Afrique de l'Ouest ?
Rentrée hier du Cameroun, je constate moi aussi que la connaissance de l'Afrique, en France, fait défaut. Non seulement personne en France ne connaît l'Afrique, mais nous avons le défaut de ne pas écouter nos ambassadeurs. L'exemple du Cameroun est éloquent. Son classement en zone orange est blessant pour les Camerounais, qui en déduisent que nous considérons leur pays comme dangereux. Depuis plusieurs années, notre ambassade en fait état auprès du ministère de l'Europe et d...
Vous avez beaucoup évoqué la Corne de l'Afrique et la place forte que constitue Djibouti. Dans quelle mesure les pays du Moyen-Orient, voisins par leur proximité géographique, ont-ils eux aussi une influence sur cette Corne de l'Afrique ? Vous avez cité au début de vos propos le rôle des Émirats arabes unis, notamment comme un partenaire pour Djibouti et l'axe stratégique de la mer Rouge. De quelle manière l'Afrique et le Moyen-Orient communiq...
Je vous remercie pour vos exposés. Nous nous réjouissons évidemment d'entendre que la francophonie puisse être un levier dans les relations futures entre la France et les pays de l'Afrique. Nous regrettons d'ailleurs la suspension des visas à l'encontre des personnes en provenance du Sahel l'été dernier. La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) vient de quitter le Mali après des années d'engagement ayant impliqué plus de 15 000 soldats et personnels. Selon vous, quel rôle peut tenir l'ONU vis-à-vis des pays africains ?
...uestion s'adresse à M. Antil. Considérant l'approche collaborative à la sécurité mise en avant par le Président Macron qui englobe la formation, l'équipement et le soutien des forces de sécurité africaines, ainsi que la coopération renforcée en matière de renseignement et de lutte contre le terrorisme, comment évaluer l'impact potentiel de ce modèle de partenariat sur la stabilité à long terme en Afrique ? Plus spécifiquement, dans quelle mesure cette transition vers un modèle où les pays africains sont en première ligne des opérations sécuritaires avec l'appui de la France et de ses partenaires européens pourrait-elle influencer la sécurité en Europe ?
Mes chers collègues, nous continuons cet après-midi notre cycle de travaux sur l'Afrique, avec une audition consacrée à l'avenir du continent africain face à l'enjeu climatique. Nous avons la chance de mener cette audition conjointement avec, d'une part, la commission du développement durable et de l'aménagement du territoire et, d'autre part, la commission des affaires étrangères. Je tiens donc à remercier les présidents de ces commissions, MM. Jean-Marc Zulesi et Jean-Louis Bourlan...
Le compte-rendu de cette réunion conjointe est lisible à l'adresse suivante : https://www.nosdeputes.fr/16/seance/2329.