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Il n'est pas question, par cet amendement, d'entériner une sortie du commandement intégré de l'Otan. Ce que nous demandons, c'est un document objectif, impartial, qui évalue si le retour dans ce commandement intégré a constitué une plus-value pour la France et s'il lui a permis de faire valoir son point de vue et d'atteindre des objectifs qu'elle n'aurait pas atteints autrement. Tâchez de nous convaincre au lieu de répondre que nous avons des perceptions différentes. Il ne s'agit pas que d'une ...
Avec les travaux de la commission de la défense et ceux de la délégation française à l'Assemblée parlementaire de l'Otan, nous disposons d'outils d'analyse très précis sur le rôle de la France dans l'Otan ainsi que sur la perception qu'en ont nos partenaires en son sein – je crois d'ailleurs, Monsieur Saintoul, que vous êtes vous-même membre de cette délégation. Le bilan ne fait guère de doute. La France est nation-cadre de l'Otan, notamment en Roumanie, et elle tient son rôle – même s'il reste du travail pour que ...
L'amendement est une demande de rapport sur le bilan de la réintégration de la France au sein du commandement de l'Otan : il ne s'agit nullement de trancher la question. Il me semblerait utile qu'un rapport parlementaire nous éclaire sur le sujet.
L'Otan n'est pas un cadre qui nous permet de promouvoir la paix et le rôle de la France dans le monde. Nous devons cesser d'être les acteurs de la politique étrangère américaine. Les politiques de défense sont dépendantes de la politique étrangère. C'est pourquoi il convient de soulever la question de notre engagement au sein de cette organisation – en espérant que vous ne tomberez pas encore dans la ca...
...ous vous moquiez des divergences au sein du groupe communiste mais j'ai l'impression que c'est la même chose chez vous – à moins que vous ne progressiez de façon cachée, auquel cas vous sortez du bois. Alors que M. Saintoul demandait, il y a quelques instants, la création d'une mission d'information, en précisant qu'il ne s'agissait absolument pas que la France quitte le commandement intégré de l'Otan, voilà que vous, vous affirmez qu'il faut en sortir ! En réalité, c'est bien là l'objectif que vous visez. C'est votre droit, mais dites-le clairement, au lieu de faire des pirouettes et de vous cacher derrière votre petit doigt. Avis défavorable.
Non, j'appelle par cet amendement à ce que nous dressions le bilan du retour de la France dans le commandement intégré de l'Otan. Il me semble normal que la représentation nationale s'interroge sur l'intérêt que nous avons à être membre de cette structure. Je n'ai pas dit qu'il fallait en sortir tout de suite, mais je pense que cette réflexion est nécessaire – et dans l'opinion publique aussi.
Il n'y a pas de masques : nous déposons des amendements, et nos intentions sont explicites. Vous nous demandez si l'Otan alimente les guerres.
Vous nous avez posé une question et je vous réponds. L'Otan n'alimente pas les guerres en général. Mais je vous le dis droit dans les yeux : l'Otan a eu la main lourde en Libye et a participé à la guerre en Afghanistan, pays qui n'est aucunement riverain de l'Atlantique. Donc, oui, l'Otan a cherché pendant plusieurs décennies des raisons d'exister, de se maintenir en vie. C'est d'ailleurs pourquoi le Président de la République a cru bon de dire, il y a qu...
Ne tergiversons pas. L'Otan se trouve au cœur de la défense collective de l'Europe. Je pense que, dans le contexte de l'agression de l'Ukraine par la Russie, nos partenaires européens s'interrogeraient si la France venait à quitter ne serait-ce que le commandement intégré. Cela conduirait à nous isoler, donc à nous affaiblir. Ce que nous voulons, c'est une France forte dans l'Otan.
Nous sommes favorables à cet amendement dans la mesure où nous avons toujours été pour la sortie du commandement intégré de l'Otan – c'était d'ailleurs la position du général de Gaulle, et aussi celle de Chirac. Nous engagerons cette sortie dès que nous arriverons au pouvoir, en 2027.
À travers cet amendement, vous remettez en cause l'Otan, qui est une alliance militaire, diplomatique et historique, mais vous n'allez pas au bout de votre raisonnement, ce qui est un peu hypocrite. Le programme de votre candidat à l'élection présidentielle est pourtant très clair : ce que vous voulez, c'est que la France se rapproche de l'Alliance bolivarienne. C'est inscrit noir sur blanc dans votre programme, alors dites-le, pour que nous ayons enf...
J'espère que cet amendement, rédigé par le président Bourlanges, mettra au moins d'accord ceux qui estiment que le rapport annexé ne parle pas assez de l'Otan et de la défense européenne. Il s'agit de rappeler que la France est un pilier de la défense du continent européen, dans le cadre de la défense européenne et de l'Otan.
Le groupe Socialistes et apparentés votera cet amendement, qui explicite parfaitement la nature du lien entre l'Union européenne et l'Otan. Nous pouvons le voter et le déplacer, en vue de la séance.
Historiquement la défense européenne a toujours été le moyen, pour l'Alliance atlantique – ou les États-Unis – de rassembler, de canaliser et finalement d'empêcher l'existence d'une véritable autonomie stratégique européenne. On nous explique que l'on va garantir l'autonomie stratégique européenne, tout en maintenant la défense européenne dans le cadre de l'Otan : c'est pour le moins incongru. La défense européenne ne peut pas davantage être conçue au sein de l'Union européenne, puisque ce n'est pas une nation. Ce qui contribuerait à la défense de l'Europe, en revanche, ce sont des partenariats européens entre nations indépendantes, hors du cadre de l'Otan.
...nos alliés européens est attaqué, nous l'aiderons : c'est une évidence. Mais le terme de « défense européenne » n'a pas de sens. Est-ce qu'on parle de défense européenne au sens de l'Union européenne ? Cela veut dire que nous partagerions la même vision de la défense que les pays de l'Est qui achètent du matériel américain ? Nous partagerions la même vision de la défense que ceux qui préfèrent l'Otan à la France ? Nous partagerions la même vision de la défense que ceux qui refusent d'intervenir à l'étranger, alors que nous, nous sommes forts en opérations extérieures ? Cela n'a pas de sens. Bien sûr, nos nations sont soudées et doivent s'entraider, mais vouloir tout mettre dans un pot commun, c'est une folie. C'est faire passer la doctrine et l'idéologie avant le pragmatisme, avant la défens...
...z exercé d'éminentes fonctions. Vous avez notamment été, de 2006 à 2008, sous-directeur des questions multilatérales et du désarmement au sein de la Direction des affaires stratégiques, de sécurité et du désarmement du ministère des affaires étrangères et européennes. Plus récemment, de 2016 à octobre 2022, vous avez été Secrétaire général-adjoint de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN). Votre statut actuel de chercheur vous confère une grande liberté de parole. Vous présentez donc, pour nous, le profil idéal de celui qui sait tout et qui peut tout dire. Nous avons également le grand plaisir d'accueillir M. Federico Santopinto, directeur de recherche à l'Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS). Vous êtes spécialisé dans les questions d'intégration européen...
La guerre qui fait rage en Ukraine a provoqué un sursaut pour la défense européenne. En témoigne l'augmentation des budgets militaires européens que vous avez rappelée. Pour répondre à l'agression russe, l'Ukraine a pu compter sur le soutien de la France et de ses partenaires occidentaux, notamment à travers l'OTAN. Désormais rétablie de sa « mort cérébrale », l'Alliance atlantique a pu réaffirmer sa vocation – assurer la défense collective de ses membres –, notamment en renforçant ses groupements tactiques sur le flanc oriental et en assurant la formation des troupes ukrainiennes à l'utilisation des équipements mis à leur disposition. L'élargissement récent de l'Alliance à la Finlande – et peut-être bient...
En avril 2020 s'est déroulée l'opération Defender Europe 2020, qui fut le plus gros déploiement de soldats en Europe depuis près de vingt-cinq ans, rassemblant près de 40 000 soldats de l'OTAN, dont 11 000 soldats américains. Du 25 avril au 25 mai 2022, l'exercice Swift Response 2022 s'est tenu en Macédoine du Nord, avec pour objectif de favoriser la coopération entre les armées française, britannique, américaine, de Macédoine, albanaise et monténégrine ; il a été marqué par l'engagement de plus de 4 000 militaires de ces sept nations partenaires. Du 14 mars au 1er avril 2022, l...
... passé. Cette future LPM répond-elle ou non aux défis d'aujourd'hui et de demain, alors que le contexte dans lequel elle s'inscrit a considérablement évolué par rapport à celui qui servait de cadre aux précédentes lois de programmation militaire – retour de la guerre en Europe, présence de conflits de haute intensité, etc. ? Le débat entre l'autonomie stratégique européenne et l'appartenance à l'OTAN prend une acuité croissante et les nuances sémantiques – partenariat stratégique, autonomie stratégique, etc. – que vous avez rappelées ne peuvent suffire à occulter le fait qu'il n'est toujours pas tranché. La Pologne, les pays de l'Est et l'Allemagne, notamment, n'ont pas forcément les mêmes vues que la France sur ces enjeux et la guerre en Ukraine a mis en relief ces divergences. Enfin, hors d...
Messieurs, vous m'avez conforté dans la conviction que les communistes avaient raison et qu'il fallait dissoudre l'OTAN. Vos exposés, complémentaires et à quelques rares égards contradictoires, nous montrent que si nous n'avions pas été sous l'assistance permanente des États-Unis, nous aurions cherché et trouvé le chemin de la complémentarité et d'une organisation à l'échelle européenne. Tant que nous serons sous cette perfusion américaine, nous ne trouverons pas ce chemin. Il faut cependant reconnaître que les Am...