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C'est ainsi qu'est publiée, le 19 décembre 1996, une directive européenne prévoyant la libéralisation du marché de l'électricité. C'est le début du démantèlement d'EDF. Dès 2000, la directive est transposée dans le droit français et EDF obligé à racheter l'électricité produite par d'autres acteurs à un tarif fixé par la loi. L'effet de cette directive est dévastateur. En 2004, le code de l'énergie impose la séparation des activités de production, de transport, de distribution et de fourniture de l'énergie : EDF devient EDF, GDF, RTE et Enedis. La technocratie e...
En 2011, la loi Nome plante le dernier clou dans le cercueil d'EDF en instaurant l'Arenh. Cette loi donne aux fournisseurs alternatifs l'accès à un prix régulé à un quart de la production du parc nucléaire historique d'EDF. Cela devait permettre aux nouveaux entrants d'avoir leurs propres moyens de production d'électricité, mais douze ans plus tard, ce qui a été produit par les concurrents d'EDF est epsilonesque. Cette fausse concurrence que vous avez instaurée...
...C'est pourtant l'inverse qui s'est produit, pour une raison simple : la logique du marché n'est pas pertinente pour l'électricité. Car l'électricité n'est pas une marchandise comme une autre mais un flux ; contrairement au gaz, au pétrole, au charbon ou à l'eau, elle ne se stocke pas, ou très mal. Depuis trente ans, tous les gouvernements, de l'UMPS à Renaissance, ont participé au démembrement d'EDF. Leur bilan : soumission, renoncement et abandon – soumission à l'Allemagne, renoncement à notre souveraineté et abandon des Français.
La renationalisation proposée par le Gouvernement vise-t-elle à relever EDF ? J'en doute fort. Pourquoi le Gouvernement, qui détient 85 % du capital, veut-il dilapider 10 milliards pour racheter des nouvelles parts qui ne représentent pas un pouvoir décisionnaire supplémentaire ? Ces 10 milliards dépensés en pure perte pourraient être réinvestis dans nos centrales nucléaires, nos infrastructures délaissées, la recherche – ils pourraient même aider à maintenir notre régim...
Certains mots semblent doux du côté gauche de l'hémicycle. C'est ainsi que nous tendons l'oreille lorsque le Gouvernement évoque une nationalisation à 100 % d'EDF, projet dont notre groupe pourrait se satisfaire mais à la seule condition que cette nationalisation soit réelle et totale comme notre collègue Philippe Brun le propose dans son texte.
C'est l'esprit du projet Hercule. Avec cette proposition de loi « visant à protéger EDF d'un démembrement », le groupe Socialistes et apparentés cherche à donner un peu de cohérence à l'affirmation du ministre de l'économie selon laquelle « le projet Hercule est abandonné ». Voilà une merveilleuse occasion pour notre nation d'envoyer les serpents tuer définitivement, dans son berceau, le fils de Jupiter… Pour cela, respectons d'abord les travaux de la commission des finances qui on...
Je citerai encore le président de la chambre de métiers et de l'artisanat de l'Hérault, Christian Poujol : « Je suis très en colère, car je pense qu'il va y avoir des suicides. […] Il faut impérativement que le Gouvernement bloque, à 15 % maximum, les augmentations des coûts de l'électricité. Et c'est là que je demande pourquoi EDF n'est pas complètement nationalisée […]. »
...point de vue du groupe Les Républicains ? D'abord, nous devons être tous conscients du fait que l'électricité n'est pas un bien énergétique comme les autres. Les électrons ne sont pas stockables, et c'est une caractéristique qui doit être prise en compte dans l'organisation de notre marché énergétique. Ensuite, nous voulons affirmer ici que nous tenons à notre grande entreprise nationale qu'est EDF. Nous pouvons être fiers de cette grande construction de l'après-guerre qui est une référence au niveau mondial. La stratégie qui a accompagné son développement a longtemps fait consensus mais, ces dernières années, elle a été affaiblie et déstabilisée parce que des injonctions idéologiques ne correspondant pas aux réalités techniques sont venues progressivement se greffer dans le débat énergétiq...
J'aimerais souligner que le fait que EDF ait eu le statut de société anonyme au moment où le débat sur la fermeture de Fessenheim a commencé a eu un effet protecteur. Si elle avait été une entreprise publique nationalisée, cette centrale qui produisait de la valeur et assurait la sécurité de l'approvisionnement aurait été mise à l'arrêt sept ans plus tôt. Il aurait été dramatique que le pouvoir politique puisse intervenir directement et...
Ces rappels me semblent utiles dans le débat qui nous occupe. L'Arenh est devenu en effet un bouc émissaire facile. Emmanuel Macron s'en est servi pour justifier un projet de restructuration et de démembrement d'EDF, plus connu sous le nom de projet Hercule, projet de financiarisation de cette entreprise nationale. La loi Nome a fait l'objet d'une manipulation à des fins financières, peut-être même à destination de certains financiers qui, à une époque, en 2017, ont pu être bien utiles.
Voilà pour le contexte. Nous ne sommes pas favorables a priori à une nationalisation car nous considérons que pour une entreprise comme EDF, la structure de la société anonyme est plus pertinente, notamment au regard de la permanence de la stratégie énergétique de notre nation. Toutefois, nous devons à tout prix nous opposer à son démembrement car elle contribue à notre souveraineté nationale. Nous devons donc à tout prix empêcher le Gouvernement de lancer un projet Hercule bis. Nous y sommes farouchement opposés. Nous voyons...
...que décarbonée. Quatorze jours plus tard, la Russie commençait sa guerre contre l'Ukraine, guerre dont nous connaissons les conséquences au plan énergétique : chantage au gaz, bouleversement des règles, explosion des coûts qui pèsent sur nos entreprises. On le voit, l'histoire s'accélère et nous exhorte à agir Et nous sommes déjà passés à l'action ! L'État a amorcé le rachat de 100 % des parts d'EDF. Les crédits budgétaires pour un investissement de 9,7 milliards d'euros ont été adoptés. Il restait 16 % de parts à racheter, il n'y en a plus que 4 %. L'OPA devrait aboutir d'ici à la fin du mois de mai 2023. Bientôt, nous débattrons du projet de loi d'accélération du nucléaire qui viendra compléter la loi relative à l'accélération de la production d'énergies renouvelables dans notre arsenal l...
... 500 euros le MWh et qui peuvent ainsi remettre en marche leurs fours, leurs chambres froides ou leurs trayeuses. Ce travail de protection s'est fait grâce à la majorité d'entre vous qui ont voté les textes budgétaires et contre des oppositions à gauche et à l'extrême droite de l'hémicycle, qui l'ont systématiquement refusé. De manière plus générale, cette proposition de loi vise à nationaliser EDF, soi-disant pour la protéger d'un hypothétique démembrement. Cependant, ce n'est pas en la nationalisant que l'on réglera la question des prix de l'énergie ! La situation actuelle est le résultat de la guerre en Ukraine,…
Non, monsieur le ministre délégué, EDF n'est pas un instrument mais bien un fleuron industriel et une fierté française : elle est la première entreprise européenne de production d'électricité !
Je remercie sincèrement Philippe Brun, rapporteur de cette proposition de loi, de nous donner l'occasion de débattre sur cette entreprise aujourd'hui : EDF n'a en effet pas fait l'objet de la moindre proposition ni projet de loi depuis 2010, lorsqu'a été votée la fameuse loi Nome qui a introduit l'Arenh.
Avec la présente proposition de loi, nous, députés Socialistes et apparentés, formulons trois messages très clairs : premièrement, EDF doit redevenir une entreprise publique – vous avez engagé le mouvement, nous le reconnaissons, puisque nous savons depuis hier que l'État détient désormais 96 % du capital. Toutefois, 96 %, ce n'est pas 100 % et tel est bien l'objectif de la proposition de loi. Le deuxième message est essentiel : EDF ne doit pas être démantelée. J'ai été stupéfaite – j'y insiste : stupéfaite ! – de vous entendre...
Ne venez donc pas inventer des histoires aujourd'hui ; vous aviez clairement, dans vos projets, le démantèlement d'EDF.
Troisième message : protéger EDF de tout démembrement implique d'assumer devant les Européens que nous détenons la première entreprise de production d'électricité, c'est-à-dire jouer le rapport de force à Bruxelles.
La France, en tant que deuxième économie de l'Union européenne, devrait en avoir les moyens. Mais, depuis cinq ans, le Gouvernement joue petit bras dans la négociation à Bruxelles, au point qu'il a été contraint d'imaginer un projet de démantèlement et qu'il est incapable de sortir de l'indexation du prix de l'électricité sur celui du gaz. Vous avez enfermé EDF dans une spirale infernale, entre l'Arenh d'un côté et l'indexation de l'autre. Cette exigence de sortie de l'indexation sur le gaz est absolue. L'Espagne et le Portugal y sont parvenus et leur entreprise électrique se porte bien. Monsieur le ministre délégué, lorsqu'on quémande comme vous le faites à Bruxelles, c'est qu'on n'est pas en mesure de négocier. Pour quelle raison ? Parce que, pour la ...
EDF est censée produire chaque année 350 térawattheures (TWh), mais elle n'en a produit que 280 en 2022. Les 70 TWh manquants font que nous ne sommes plus capables de négocier à Bruxelles.