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Nous serions bien inspirés de faire preuve de la même union pour soutenir cette proposition de loi. Préserver EDF et notre souveraineté, préparer la transition énergétique, protéger nos entreprises, nos artisans et commerçants de proximité, c'est protéger les Français, répondre à l'urgence de la situation. Mes chers collègues, votez pour ce texte !
Je souhaite avant toute chose remercier le groupe Socialistes et apparentés, notamment notre collègue Philippe Brun, d'avoir inscrit cette proposition de loi à l'ordre du jour de sa niche parlementaire. La politique énergétique de notre pays est en effet un enjeu majeur, un sujet de souveraineté énergétique – de souveraineté tout court – et EDF en est un acteur central. Depuis 1946, ce fleuron industriel fait la fierté des Français. Les difficultés rencontrées ces dernières années doivent renforcer notre détermination à faire de nouveau d'EDF la clé de voûte de notre indépendance énergétique. Je commencerai donc, une fois n'est pas coutume, par dire au rapporteur et à nos collègues socialistes que nous sommes d'accord : d'accord pour q...
C'est en ce sens que nous avons voté, cet été, le déblocage de 9,7 milliards d'euros pour tenir l'engagement pris par la Première ministre de faire monter l'État à 100 % du capital d'EDF. L'offre publique d'achat lancée à l'automne est en bonne voie. Hier, l'Autorité des marchés financiers (AMF) a annoncé, dans un communiqué, que l'État possédait près de 96 % du capital. Nous nous réjouissons du succès de cette opération. Dès lors, votre proposition de loi, chers collègues, nous semble superfétatoire. Vous visez le même objectif mais, si votre proposition était votée, il serait a...
...ement le même objectif, n'aurait en effet que des inconvénients : un surcoût pour les finances publiques – nous venons de le démontrer –, l'allongement des délais de mise en œuvre et une insécurité sur le plan juridique, notamment constitutionnel. Vous nous dites que l'intérêt de votre proposition de loi, par rapport à la démarche engagée par le Gouvernement, serait de préserver l'incessibilité d'EDF. Vous prétendez que le Gouvernement a un plan secret de démantèlement de l'entreprise.
Par ailleurs, et quand bien même nous comprenons le sens et l'esprit de votre proposition, elle n'est pas en phase avec la réalité industrielle d'une entreprise comme EDF. Celle-ci doit procéder à des opérations d'acquisition ou de cession pour assurer sa montée en puissance, son rayonnement, et pour ajuster sa stratégie. En réalité, il faut nous interroger sur le but poursuivi au travers de la nationalisation d'EDF. Nous voulons en faire un fleuron industriel capable d'assurer la souveraineté énergétique de notre pays, mais aussi un leader international.
...est d'avoir une vision, un cap, une stratégie. Dans un monde de l'énergie en grande mutation, il faut pour cela de la flexibilité et de l'agilité. Créer un nouveau carcan, un monolithe, un bloc n'aurait que des effets contre-productifs. Enfin, mes chers collègues, permettez-moi de m'interroger sur l'alliance baroque des oppositions qui souhaitent adopter ce texte. Il y a ceux qui veulent faire d'EDF un fleuron nucléaire et ceux qui s'opposent à l'atome, ceux qui veulent en faire une entreprise entièrement tournée vers les énergies renouvelables et ceux qui sont contre ces énergies, ceux qui veulent le retour du statut et ceux qui n'en veulent pas. En gros, tout est bon et trouve cohérence à vos yeux tant qu'il s'agit de tenter de battre le Gouvernement ,
Le groupe Horizons et apparentés redit son attachement à ce qu'EDF soit une entreprise 100 % publique, pour retrouver une politique énergétique forte.
Nous, parlementaires de tout bord, avons aujourd'hui l'occasion, bien que dans un calendrier contraint et sous le contrôle du Gouvernement, de dire haut et fort nos craintes au sujet du démembrement d'EDF et de la privatisation de ses activités les plus rentables – je pense notamment aux énergies renouvelables.
Si cette proposition de loi donne au Parlement l'occasion de s'exprimer, elle tend surtout à lui redonner le pouvoir de décider du sort d'EDF.
Bercy n'aura plus les mains libres car désormais, l'avenir d'EDF devra être discuté et voté par la représentation nationale. C'est un principe fort auquel nous adhérons, nous écologistes qui sommes attachés au parlementarisme. EDF est en crise : elle est malmenée par les errances du Gouvernement sur la politique énergétique, étranglée par les dettes et ponctionnée de 8 milliards d'euros par l'État dans le cadre de l'Arenh pour sauver ses concurrents privés – ...
EDF n'a pas été investie de cette mission ; elle pourrait l'être demain si elle était nationalisée et contrôlée par l'État. EDF est aujourd'hui empêtrée dans un chantier qui n'en finit pas, celui de l'EPR de Flamanville, et l'on parle déjà d'EPR 2. Je rebondis sur les débats d'hier concernant les régimes spéciaux. Certains voudraient nous faire passer pour des destructeurs d'emplois d'électriciens, ...
...ce, installée par le président Marleix, permettra d'identifier les responsabilités des uns et des autres dans la détérioration de la politique énergétique. Le temps est venu néanmoins d'inverser la logique. Je considère, contrairement à vous, monsieur le ministre délégué, que l'obligation qui vous sera faite de repasser devant le Parlement pour avoir le droit de vendre à l'encan tout ou partie d'EDF constitue pour nous une garantie. La présence de représentants de l'État au sein du conseil d'administration d'EDF ne nous a en effet pas prémunis contre la fermeture de Fessenheim ni contre l'abandon de projets fondamentaux de recherche comme le projet Astrid. Elle ne nous a pas prémunis non plus contre la politique de stop and go, qui nous a fait perdre des savoir-faire considérables dan...
...vélé la dépendance des pays européens aux importations d'hydrocarbures russes tandis qu'en France, le mauvais état du parc nucléaire inquiète. Il est donc urgent de reprendre en main notre politique énergétique. Mais si nous sommes nombreux à partager ce constat, les moyens d'y parvenir font toujours débat. Une chose est sûre, l'avenir de la politique énergétique demeure indissociable de celui d'EDF. Or l'entreprise est aujourd'hui en souffrance. Elle enregistre une dette abyssale de 43 milliards d'euros, qui empêche les investissements nécessaires. Le mécanisme de l'Arenh est un boulet de plus en plus injustifiable. La menace d'un conflit avec la Commission européenne plane toujours, puisque celle-ci, au nom de la sacro-sainte ouverture à la concurrence, veut démanteler le groupe. Comment...
...ros, dont nous comprenions mal l'articulation avec l'OPA en cours. La nouvelle rédaction de l'article 3, bienvenue, fait qu'il ne contrevient plus au calendrier de l'opération. Mais d'autres interrogations restent en suspens : qu'adviendra-t-il des activités à l'international de l'énergéticien ? Sont-elles considérées comme incessibles ? Quel sort est réservé à RTE, dont le capital est détenu par EDF, la Caisse des dépôts et CNP Assurances ? Nous avons également débattu de l'extension à de nouveaux acteurs des tarifs réglementés de vente. Grâce à l'article 3 bis, auquel nous sommes favorables, l'ensemble des petites entreprises pourront bénéficier du bouclier tarifaire, sans qu'il n'y ait de trou dans la raquette. Chacun d'entre nous a entendu parler d'un boulanger ou d'un artisan qui a vu s...
...ent qui visait à étendre le bouclier tarifaire à l'ensemble des collectivités territoriales, mais celui-ci n'a malheureusement pas passé le couperet de la recevabilité. La crise nous appelle à laisser derrière nous un système énergétique défaillant. Il faut parfois apporter aux problèmes nouveaux des solutions éprouvées. Sans dogmatisme, une majorité de mon groupe estime que la nationalisation d'EDF permettra de renforcer l'énergéticien et de faire face aux défis à venir.
Cette proposition de loi a pour double objet de rendre l'opération de montée de l'État à 100 % du capital d'EDF plus coûteuse, voire inopérante, puis de faire, par excès de rigidité, du premier énergéticien mondial un groupe incapable de gérer ses actifs et ses activités. Ce texte est destiné à mettre en échec la première étape de la stratégie énergétique annoncée par le Président de la République à Belfort le 10 février 2022. Vous tentez de faire échouer juridiquement une opération en passe de réussir. L...
Monsieur le rapporteur, poussé par la commission des finances, vous avez renoncé à fixer vous-même le prix de l'action sur un bureau encombré des courriers de ceux qui ne veulent pas que l'État retrouve toute sa capacité de diriger EDF au conseil d'administration.
Heureusement qu'il s'est trouvé, au ministère des finances, face aux corporatismes internes – les mêmes qui s'opposent aujourd'hui à l'OPA –, des politiques pour y aller quand même et sauvegarder le savoir-faire d'EDF ! N'essayez pas de trouver dans l'offre de rachat un plan secret ; le caviardage de notes internes n'empêchera pas de voir que, grâce à ce gouvernement, la nation pourra agir dans quelques semaines avec le seul souci du long terme, de la préservation des savoir-faire transmis sur la durée. Avec le programme EPR, une prise de risques calculée va s'enclencher, loin de l'esprit du court terme qui a...
Comment prétendre, dans ces conditions, que vous servez les intérêts d'EDF et de notre système énergétique ?
Autrefois, le monopole d'EDF garantissait aux entreprises et aux citoyens français un réseau de qualité à moindre coût. De la production à la commercialisation, en passant par le transport et la distribution, EDF contrôlait l'ensemble de la filière électrique. L'État fixait les tarifs d'EDF selon le statut du consommateur, pour le bien commun. La philosophie était simple : des tarifs attractifs et une énergie abondante. Nou...