362 interventions trouvées.
Il vise à titulariser les AESH en les faisant accéder au nouveau corps de la fonction publique dont nous avons déjà parlé. Comme chacun l'a dit ici, c'est une question importante. Je note que vous reconnaissez l'état de très grande précarité dans lequel se trouvaient les AESH depuis que ce travail existe. Même si M. le rapporteur spécial ose nous affirmer qu'elles sont sorties de la précarité, j'entends un son de cloche un pe...
...il faudrait allonger le temps de travail, y compris en renonçant à cette pause – ni des qualifications. Avec cet amendement, notre objectif est simplement de respecter le droit, pour chaque enfant, d'avoir accès à l'école, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui : plus de 20 % des élèves en situation de handicap n'ont pas accès à l'école et 28 % n'ont que très peu d'heures de cours. La situation des AESH est directement liée à ce problème. Ou bien l'on considère que l'accompagnement des élèves en situation de handicap n'est pas un vrai métier mais simplement une tâche mineure que l'on peut confier à des femmes à qui l'on demandera aussi, si elles veulent obtenir un métier complet, de s'occuper de la cantine et peut-être de faire un peu de ménage ; ou bien l'on considère qu'il s'agit d'un vrai mé...
On compte aujourd'hui 132 000 AESH en poste. C'est donc, du point de vue quantitatif, le deuxième métier de l'éducation nationale.
Je rappelle que les AESH signent des contrats de quarante et une à quarante-cinq semaines, justement pour prendre en compte les heures connexes que vous avez évoquées. Car évidemment, au travail d'accompagnement des élèves proprement dit s'ajoutent des heures d'échange et de présence.
Je ne nie pas les difficultés salariales auxquelles des AESH sont toujours confrontées, comme l'ont d'ailleurs rappelé le ministre et certains collègues. Cependant, nous devons mener à présent un travail avec les collectivités territoriales comme nous l'avons fait hier avec les Atsem, les agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles. Au-delà des 27 heures hebdomadaires qu'ils passent dans les écoles, ces derniers se voient confier des missions pa...
En nouant un dialogue avec les collectivités locales, il existe, de la même manière, des possibilités de sortir les AESH de la précarité salariale en leur offrant des emplois à temps plein. Avis défavorable.
…des enfants en situation de handicap à l'école. Chaque fois qu'une AESH arrivait pour s'occuper d'eux, elle me regardait en poussant un soupir car elle n'en pouvait plus. Levez la tête de vos chiffres ! Oui, vous avez fait un petit pas en avant mais ce sont de grands pas en avant qui sont nécessaires. Vous ne comprenez pas que le salaire des AESH ne leur permet pas de vivre dignement. Ces personnes ne parviennent pas à payer leur loyer ni à se nourrir correctement ...
Vous ne pouvez pas dire ni laisser entendre que nous ne tenons pas à améliorer, comme vous, la situation des AESH. Nous aussi avons à cœur de permettre aux enfants à besoins spécifiques, comme aux enfants en situation de handicap, de réussir leur scolarité aux côtés de leurs camarades. Par cet amendement, vous demandez que les AESH deviennent des fonctionnaires.
D'ailleurs, un vote a eu lieu dans l'hémicycle à ce sujet. Vous aviez déposé une proposition de loi visant à créer un corps de fonctionnaires pour les AESH mais elle a été rejetée.
Nous essayons nous aussi de trouver des solutions afin d'améliorer les conditions de travail des AESH et de continuer à considérer cette activité comme un métier – y compris, comme je l'ai dit, avec des possibilités d'évolution. En revanche, il est vrai que nous ne voyons pas en quoi le fait de devenir fonctionnaire améliorerait la situation et les conditions de travail de nos AESH.
Monsieur le ministre, puisque vous aimez vous pencher sur nos anciens salaires d'enseignant, je vous propose l'espace d'un instant de vous mettre dans la peau d'une AESH – je dis « une » car l'écrasante majorité des personnes qui exercent cette profession sont des femmes. Elles gagnent 760 euros par mois, soit 7,13 % de votre salaire, et travaillent dans des conditions déplorables. Même si vous affirmez, monsieur le rapporteur spécial, qu'elles sont sorties de la précarité, elles vivent sous le seuil de la pauvreté. Seules 2 % d'entre elles ont un emploi à temps ...
La situation des AESH est un sujet important qui, à notre grand regret, restera sans doute à l'ordre du jour pendant de nombreuses années. Précarité de l'emploi, salaires ne permettant pas de vivre dignement, volumes horaires insatisfaisants sont autant d'injustices pour les femmes qui occupent ces emplois. Cet amendement d'appel vise à créer un corps de fonctionnaires de catégorie B pour les AESH, idée que mon group...
Il est bien évident que la titularisation ne fera pas des AESH de meilleures personnes accomplissant un meilleur travail. Nous ne disons pas qu'être contractuelles, c'est faire un moins bon travail. En revanche, nous considérons que la titularisation permet de sortir de la précarité et, dans le secteur public comme dans le secteur privé, nous nous battons toujours contre la précarité. Il y a autre chose : vous n'écoutez pas ce que les AESH ont à dire. Les f...
Nous allons continuer à évoquer cette question essentielle qu'est la situation des AESH. Je voudrais d'abord demander solennellement à M. le rapporteur et à M. le ministre d'arrêter de parler de « statut » à leur propos. Seuls les fonctionnaires sont dotés d'un statut.
Nous vous avons justement demandé de le leur accorder et vous avez rejeté nos propositions. Posons-nous les questions suivantes : les AESH remplissent-elles une fonction nécessaire ? Oui ; remplissent-elles une mission pérenne ? Oui ; remplissent-elles une mission qui exige des compétences spécifiques ? Oui. Quand la République française emploie des personnes répondant à de tels critères, elle crée un corps spécifique au sein de la fonction publique. C'est la simple justice.
Je ne comprends donc pas le rejet de nos amendements. Notre amendement porte plus spécifiquement sur le temps de travail. Nous proposons de considérer comme un temps plein les 24 heures de présence que les AESH assurent auprès des élèves. S'opposer à cela, c'est faire preuve d'une méconnaissance totale de leur métier. Rappelons qu'elles accompagnent plusieurs enfants et qu'elles peuvent être amenées à s'occuper d'un nouvel élève en cours d'année : elles doivent à chaque fois se former aux handicaps de chacun d'entre eux et rencontrer l'enseignant ou l'enseignante et les professionnels qui le suivent. To...
Vous pourriez répondre à l'argumentation de notre collègue Walter selon laquelle assurer 24 heures de présence auprès des élèves, c'est effectuer un temps complet. À cela s'ajoutent en effet un temps de préparation et les rencontres avec les parents. La majorité des AESH ont une forte conscience professionnelle. Après s'être entretenues avec les parents à la rentrée, elles font en sorte de les revoir deux mois plus tard pour savoir ce que leur enfant ressent, s'il souffre, comme il évolue. Elles veulent aussi comprendre les pathologies et les troubles des enfants qu'elles accompagnent, les différents « dys » notamment. Cela exige la plupart du temps qu'elles se f...
Que voulez-vous qu'elles fassent d'autre ? Si elles devaient travailler plus, cela détériorerait la qualité de leur travail. Les 18 heures que passent les enseignants devant leur classe constituent bien temps complet, n'est-ce pas ? Pourquoi n'en irait-il pas de même pour les AESH avec 24 heures ?
Nous avons beaucoup évoqué le manque de personnel d'encadrement. Je tiens à vous alerter sur le taux d'encadrement en outre-mer, encore plus faible que dans l'Hexagone. Je ne parle pas seulement des cadres, mais également des infirmières scolaires, des AESH ou encore des assistantes sociales, c'est-à-dire de l'ensemble des personnes qui gravitent autour de l'élève et participent à sa réussite. Nous manquons de personnel d'encadrement et votre politique consistant à réduire les ETP ne vise ni l'excellence, ni la réussite des élèves. Pour cette raison, nous ne saurions être d'accord avec votre vision de l'école.