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...on pourrait appeler le miracle du Lot et de l'Aveyron. Il n'y a donc pas de fatalité. Il faut tout essayer – il faudra un jour essayer la régulation… Pour l'heure, il faut au moins tenter de mieux faire connaître ces métiers, et ce d'autant plus que, après la crise de la covid, nous avons été témoins de formidables élans de générosité, non seulement de la part des soignants, mais aussi de jeunes, étudiants ou élèves en première ou en terminale, venus spontanément assurer des permanences pour accueillir la population dans les centres de vaccination. En s'appuyant sur cet engouement, cette proposition fait sens parce qu'elle montre que la société peut leur offrir d'embrasser le chemin des métiers de la santé, qui est l'un des plus beaux qui soient.
.... Il est aujourd'hui essentiel de sensibiliser les jeunes aux études de santé, et je me réjouis d'avance de l'adoption de ces amendements. J'en profite pour aborder un autre élément relatif aux études de santé : la question des concours. Depuis que les oraux d'admission dans les instituts de formation en soins infirmiers (Ifsi) ont été supprimés, on constate une perte très importante du nombre d'étudiants au cours de la première année, ce qui pèse mécaniquement sur le nombre d'étudiants formés par la suite. Pour avoir fait passer de telles épreuves orales pendant neuf ans, je peux vous assurer qu'elles permettaient de déceler chez les candidats les aptitudes qui, au-delà des résultats scolaires, étaient nécessaires pour exercer le métier d'infirmier, et donc de sélectionner au mieux les futurs ét...
Aux pertes de la première année s'ajoutent les biais introduits par Parcoursup : en effet, beaucoup d'étudiants intègrent des Ifsi hors de leur région d'origine. Lors de mon hospitalisation à Limoges, j'en ai parlé avec des jeunes diplômés qui m'ont expliqué que 30 % de leur promotion avaient abandonné leurs études au cours du premier semestre, et que la moitié des jeunes fraîchement diplômés choisissaient de repartir dans leur région d'origine et ne restaient pas exercer dans le territoire où ils avaient...
Il vise un objectif similaire, puisqu'il prévoit l'accompagnement des étudiants dans leur préparation au concours d'entrée aux écoles des professions de santé, afin d'améliorer les chances d'accéder à ces études considérées comme difficiles. Il prévoit donc l'instauration à titre expérimental, dans deux départements comportant des zones caractérisées par une offre de soins insuffisante et pour une durée de quatre ans, d'une option santé pour les élèves de terminale. L'amend...
... des territoires sont une bonne initiative, que l'on doit souvent – cela a été rappelé – aux élus locaux. On trouve des initiatives similaires dans d'autres secteurs, sous la forme des Campus des métiers et des qualifications, qui permettent de suivre des formations qualifiantes dès le début du collège et jusqu'à sept ans après le bac – et donc d'atteindre un niveau d'études similaire à celui des étudiants en médecine. Si nous voulons réellement renforcer l'expérimentation de l'option santé au lycée, il convient de prévoir l'accompagnement à la préparation du concours permettant de passer en deuxième année de médecine. Sensibiliser davantage les jeunes aux études de santé dès le lycée est une bonne idée, mais attention à ne pas susciter des vocations qui seraient ensuite déçues. Comme cela a été ...
Le dispositif prévu par les amendements du groupe de travail transpartisan que nous examinons aujourd'hui est beaucoup plus intéressant et me semble de nature à recueillir l'unanimité de tous les bancs. Notre groupe avait d'ailleurs, lui aussi, déposé plusieurs amendements visant à démocratiser davantage les études de médecine et à encourager les lycéens étudiant dans des déserts médicaux à s'engager dans ces études. Aujourd'hui, force est de constater que certains territoires n'attirent pas les médecins. Or l'attractivité d'un territoire ne se décrète pas. Connaissant les limites des mesures incitatives, et sachant que nous avons vu hier qu'il était impossible de contraindre les jeunes médecins à s'installer dans certains territoires, la meilleure solut...
Trêve d'interpellations : nous souffrons d'un déficit cruel de médecins. Tant que nous n'en aurons pas suffisamment, ouvrons grand les portes ! Yannick Neuder l'a proposé : organisons des examens, afin que tout étudiant dont les notes franchissent un certain seuil accède à l'année suivante. L'incitation fonctionnera alors d'autant mieux !
...r répondre à ces demandes, car le vrai problème est numérique : nous manquons de médecins. Il est un peu trop facile de demander sans cesse des rapports pour garnir nos étagères quand on ne fait rien pour augmenter le nombre de places dans les formations. Je propose donc une réponse beaucoup plus rapide : faire sauter le numerus apertus, organiser des examens et arrêter d'envoyer à l'étranger les étudiants français qui veulent faire médecine mais n'ont plus le droit de redoubler ! Voilà une mesure radicale que l'APVF et tous les élus locaux sont capables de comprendre. Le problème, c'est qu'il faut dix ans pour former un médecin : il convient donc de prévoir des passerelles permettant à des personnels paramédicaux de devenir plus rapidement médecins – ce sera une offre professionnelle intéressante...
Cet amendement vise à préciser que le nombre d'étudiants autorisés à poursuivre en contrat d'engagement de service public (CESP) est déterminé en fonction de l'évaluation des besoins en offre de soins sur le territoire. Vous me répondrez sans doute que c'est évident, mais cela va mieux en l'écrivant !
...mendement de notre collègue de la majorité est très intéressant. Alors que l'article 4 étend le périmètre des médecins invités à participer à la permanence des soins, il conviendrait aussi, en corollaire, de permettre la conclusion de CESP dans tous les établissements appelés à assurer ces missions de service public. Il s'agirait d'une mesure gagnant-gagnant, qui permettrait d'encourager tous les étudiants intéressés par cet exercice à poursuivre dans cette voie.
Il me semble que cette disposition est déjà appliquée. L'ARS propose des postes en CESP en fonction des souhaits des étudiants et des besoins du territoire où ils devront exercer pendant un nombre d'années égal à celui de la bourse qu'ils ont obtenue. Autrement dit, le CESP ne leur permet pas de s'installer où ils veulent.
Cet amendement vise à préciser l'ordre de priorité dans lequel sont signés les CESP prévus à l'article L. 632-6 du code de l'éducation. En accordant la priorité aux étudiants de nationalité française ou ressortissants de l'Union européenne, cette mesure vise à garantir que les opportunités offertes par les CESP profitent en premier lieu aux étudiants nationaux, en mesure de contribuer directement au repeuplement des déserts médicaux sur le territoire national. Il est essentiel de s'assurer que les efforts déployés pour lutter contre ces déserts médicaux bénéficient e...
Avis défavorable. Une fois de plus, vous cherchez à diminuer la portée du principe d'égalité sur lequel reposent notre droit, nos engagements européens et l'accès à ce type de contrat. Quoi qu'il en soit, il est inutile de pousser les feux dans cette direction, car le nombre de contrats proposés est largement supérieur au nombre d'étudiants souhaitant en bénéficier : ainsi, personne ne se voit refuser un CESP.
L'amendement de M. Frappé est déjà satisfait. Je l'invite à lire le contrat liant les étudiants avec les doyens de la faculté de médecine. Par ailleurs, l'adoption de l'amendement qu'il a précédemment défendu aurait entraîné la suppression de 10 000 postes de praticiens à diplôme hors Union européenne, dont 3 950 viennent d'être régularisés au titre de la validation des acquis de l'expérience. Tout le système hospitalier français se serait effondré.
Avis défavorable. En moyenne, les étudiants signataires reçoivent déjà une allocation depuis quatre ans, ce qui implique qu'ils resteront autant d'années dans le territoire d'exercice. De plus, il importe de ne pas rigidifier l'attractivité du contrat.
L'amendement vise à responsabiliser les universitaires en leur demandant de promouvoir l'article L. 632-6 du code de l'éducation auprès des étudiants en santé, lesquels ne sont pas toujours au courant de l'existence de ce type de dispositif. Ils doivent les informer sur les possibilités offertes par le CESP ainsi que sur ses avantages et obligations.
Avis défavorable à un amendement trop restrictif et prescriptif. Les universitaires, certes, mais aussi les syndicats étudiants, les ARS ou les collectivités locales peuvent également promouvoir ce type de contrat.
L'amendement vise à préciser les conditions d'hébergement des étudiants en médecine effectuant leur stage en zone sous-dotée. Les élus locaux peuvent prendre des mesures simples, comme je l'ai fait sur mon territoire, en leur réservant, par exemple, les logements autrefois destinés aux instituteurs dans les écoles. Alors que nous nous situons dans un champ régalien, est-ce normal qu'une disposition relève seulement des collectivités locales ?
L'amendement vise à rétablir une mesure prise par arrêté en 1992 et abrogée le 1er septembre 2012. Il convient de rendre obligatoire la réalisation d'un stage durant la seconde année du premier cycle et la première année du deuxième cycle. Fixé à 400 heures, il sera effectué dans des hôpitaux de proximité. Le législateur doit orienter les jeunes étudiants au plus tôt dans leur parcours afin qu'ils prennent connaissance des réalités de nos territoires, sachant qu'ils sont plus mobiles à 20 ans qu'à 30.
Il convient de supprimer le numerus apertus, qui n'a permis d'augmenter que de 15 % le nombre d'étudiants alors même que, selon la ministre déléguée auprès du ministre de la santé et de la prévention, les déserts médicaux s'étendent sur 87 % du territoire national et que nous avons perdu 5 000 médecins généralistes en dix ans. Les élus locaux, en lien avec les universités et les ARS, pourront évaluer les besoins des différents territoires et un examen permettra d'apprécier les étudiants autrement qu...