242 interventions trouvées.
...es du Maïdan mouraient le drapeau européen au poing. Nous avons cru que notre modèle de coopération nous protégeait des réalités violentes à nos frontières. Sous la présidence française, l'Union européenne a pris ses responsabilités pour soutenir les Ukrainiens et notre pays a joué un rôle central pour maintenir l'unité : six paquets de sanctions adoptés, plus de 4 milliards d'euros d'assistance économique, 350 millions d'aide humanitaire en faveur des civils touchés par la guerre, un accueil massif des réfugiés, plus de 2 milliards d'euros mobilisés pour l'aide militaire grâce, pour la première fois, à la facilité européenne pour la paix. Grâce notamment au déplacement sur place des dirigeants italien, allemand et français, à l'initiative du Président de la République, un consensus a été trouvé p...
Ce n'est qu'en établissant un rapport de force clair avec Moscou, ce n'est qu'en faisant augmenter le coût de l'agression sur le plan économique, militaire et diplomatique que nous pourrons espérer mettre fin à cette guerre d'agression. À nous, Européens, de défendre collectivement nos intérêts et notre sécurité en assumant ce bras de fer. Rappelons-le : c'est la Russie qui a choisi la guerre le 24 février, c'est elle qui a choisi de tourner le dos à la voie diplomatique que nous lui proposions. Poutine a commencé cette guerre, seule la r...
...triotes contre l'inflation. Nous devons tenir sur le long terme pour garantir la paix. Il n'y aura pas de paix sans souveraineté ukrainienne, pas de paix sans dissuasion claire de la Russie qui ne peut sortir renforcée de cette aventure, pas de paix non plus sans une relation repensée entre l'Europe et l'Ukraine, au-delà de la phase de combats. En matière de migrations, de sécurité, de croissance économique, la résilience de l'Union passe par la stabilité de son voisinage et donc par l'arrimage de celui-ci aux institutions européennes. Lors de son discours à Strasbourg le 9 mai dernier, le Président de la République a proposé la création d'une communauté politique européenne pour mieux associer notre voisinage à ces institutions, et sa création a été actée par les Vingt-Sept. Oui, l'Europe doit con...
... juste et efficiente. Mais, si le drame ukrainien a certes bousculé la présidence française du Conseil de l'Union européenne, il n'a pas pour autant freiné la réalisation de ses projets. Le cap des priorités a été maintenu avec fermeté. Le choc de la guerre a même suscité une prise de conscience de la nécessité de renforcer les capacités de défense, l'indépendance et la solidarité diplomatiques, économiques, militaires et énergétiques, en un mot l'unité de l'Europe. Cette guerre a aussi mis l'accent sur la nécessité de repenser notre politique de voisinage car nous ne pouvons pas être insensibles à ce qui se passe aux portes de l'UE. C'est notamment le cas avec la nouvelle politique de voisinage que la présidence française a souhaité d'emblée établir avec les pays des Balkans occidentaux. Lors de ...
...ustrent la capacité du bloc européen à se mobiliser pour affronter des crises inédites venues bouleverser notre continent, si ce n'est le monde entier. Alors que la crise sanitaire commençait à refluer, notre continent s'est retrouvé confronté au retour du tragique, celui de la guerre. L'impensable s'est produit sur le territoire européen, alors que nous nous imaginions que les liens politiques, économiques et culturels qui nous unissent depuis des décennies nous préserveraient de nouveaux conflits sanglants. Soixante-dix ans après la seconde guerre mondiale, un pays frère est attaqué en Europe ; nous réagissons avec force et unité. Les avancées de la présidence française du Conseil de l'Union européenne sont également celles auxquelles nos opposants ne croyaient pas, notamment en matière de trans...
... fruit d'une boucle pénurie-profits. La BRI relaie auprès des banques centrales l'idée selon laquelle la lutte contre l'inflation ne doit surtout pas entraîner une augmentation des salaires. Ce choix infondé risque de provoquer une grave récession. Vous l'aurez compris, je ne peux pas oublier, en tant que rapporteur, que mon groupe ne partage pas, sur le fond, les principales préconisations macroéconomiques de la BRI. Nous ne pouvions donc pas accepter que l'adoption du projet de loi intervienne dans le cadre d'une procédure d'examen simplifiée, c'est-à-dire sans débat. Ce texte n'est pas technique. Il faut perdre l'habitude de penser que les traités internationaux le sont forcément et qu'ils peuvent, dès lors, être adoptés sans débat. En l'occurrence, l'accord de siège et de l'accord de sécurité s...
...et dernier, la BCE a amorcé le début d'un tournant environnemental en introduisant des critères verts dans certaines de ses opérations. Dans le monde conservateur des banques centrales, il s'agit d'un acte politique fort, qu'il faut saluer, car il rompt avec une longue tradition d'inaction climatique : jusqu'en 2019, 63 % des obligations d'entreprises achetées par la BCE concernaient les secteurs économiques les plus émetteurs de gaz à effet de serre. Cette décision constitue un premier pas important sur le chemin du verdissement et restera dans les mémoires. Il y a quelques mois, nombreux étaient ceux qui s'inquiétaient de voir la BCE sortir de sa mission officielle – assurer la stabilité des prix. Aujourd'hui, il ne fait plus de doute pour personne qu'elle joue aussi un rôle essentiel en matière d...
...ernationaux. C'est lui qui émet l'unité de compte de toutes les institutions internationales, dont la BRI, à savoir les droits de tirage spéciaux, que l'on appelle plus couramment DTS. Les DTS sont une sorte de monnaie, plus précisément des avoirs de réserve internationaux ; ils sont répartis en fonction de la participation de chaque pays au FMI, ce qui avantage massivement les grandes puissances économiques. L'économiste Justin Koné Katinan milite depuis longtemps pour une réforme de ces DTS, afin de les orienter vers l'économie des pays les plus pauvres. En suivant ses réflexions, mes collègues sénateurs communistes ont déposé en décembre dernier une proposition de résolution à ce sujet. Ils demandent au Gouvernement d'œuvrer à la réforme du mode de calcul des droits de tirage pour chaque État, e...
...t limité afin de prendre de la hauteur et d'élargir la discussion. Nous saisissons donc l'opportunité qui s'offre à nous pour revenir sur l'état de l'implantation des organismes bancaires et financiers internationaux – institutions et entreprises – en France. À la suite du Brexit, beaucoup espéraient que Paris devienne la nouvelle grande place financière européenne, anticipant tous les bénéfices économiques positifs qu'une telle position impliquerait pour notre pays. Dans un contexte de concurrence intraeuropéenne féroce pour l'accueil de celles et de ceux qui quittaient Londres, de nombreux efforts ont été déployés en ce sens, et Paris semble avoir effectivement bénéficié du Brexit. Quelques chiffres en témoignent : environ 4 000 emplois directs et jusqu'à 6 000 emplois indirects ont été créés, es...
...e à ratifier les deux accords conclus avec la Banque des règlements internationaux, afin de permettre l'installation d'un nouveau centre d'innovation à Paris, ce qui représenterait un avantage indéniable pour notre pays. En devenant l'une des deux villes – avec Francfort – à accueillir, au nom de l'Eurosystème, le centre d'innovation voulu par la BRI, Paris conforte sa place au sein des échanges économiques internationaux et du système financier mondial. Mais notre capitale s'érige aussi en ville capable de devenir le nouveau pôle principal de l'Union européenne en la matière, à la suite du Brexit.
...inons, au-delà de ses dispositions purement techniques, permet de mettre en lumière le caractère souverain de la BRI au sein même de l'État : elle n'est soumise à aucune réglementation, à aucun tribunal et à aucune autre décision que celles établies par ses propres institutions ad hoc. Il est nécessaire de le rappeler : nous faisons face à une institution dont l'importance dans le système économique et financier n'a d'égale que sa discrétion médiatique. Interrogez les Français dans la rue : ils seront très peu à connaître les prérogatives et les fonctions de cette banque, dont l'existence même demeure un secret. Pourtant, elle n'est pas neutre : ses positions ne sont certes pas médiatisées, mais elles ne se limitent pas à des interventions techniques destinées à stabiliser et à pérenniser le...
...usse des salaires tout court. La principale mesure prise par les banques centrales pour lutter contre l'inflation est donc la hausse des taux d'intérêt, et on prépare les opinions publiques aux conséquences de ces choix. Le Fonds monétaire international, entre autres, n'entrevoit qu'une mince possibilité d'échapper à la récession. S'agit-il d'une fatalité ? Non, il s'agit d'un choix de politique économique dont nous avons voulu débattre ici. L'idée selon laquelle l'inflation serait aggravée, voire créée, par une hausse excessive des salaires est erronée. Plus encore que celle des années 1970 et 1980, l'inflation actuelle provient de pénuries sur les marchés des biens et de l'énergie, entraînées par la désorganisation des chaînes de production mondialisées provoquée par la pandémie et aggravée par ...
...norme, marquée à la fois par la reprise et par l'instabilité. Par définition, on ne saurait exiger que cet exercice soit le reflet d'une politique de redressement des finances publiques, même si j'appelle un tel rétablissement de mes vœux. La politique de soutien à l'économie et à l'emploi des Français que nous avons décidé de conduire nous a permis de relancer fortement et durablement l'activité économique en 2021 et d'envisager désormais un retour à des finances publiques sous contrôle. Sans le « quoi qu'il en coûte », nous accuserions un niveau de dette publique bien plus élevé qu'il ne l'est à l'heure actuelle – à hauteur de douze à quatorze points de PIB supplémentaires –, sans compter que la France se trouverait dans une situation sociale et économique absolument catastrophique. Rappelons qu'...
Ce contraste entre l'état actuel de la France et la situation à laquelle nous ferions face si nous n'avions pas pris ces mesures est confirmé par les travaux de l'OCDE – Organisation de coopération et de développement économiques –, du Fonds monétaire international (FMI) et de l'INSEE. Nous ne le répéterons jamais assez : la crise sanitaire, avec son lot de mesures de protection et de restrictions d'activité, aurait été plus dévastatrice encore pour l'économie et les finances si nous ne l'avions pas contrée avec de puissants mécanismes de soutien, comme le fonds de solidarité et l'activité partielle, à hauteur de 34 mil...
...déficit public, qui était de 8,9 % du PIB en 2020, s'est établi à 6,4 % en 2021. La dette publique, moins élevée que ce qui avait été prévu dans la loi de finances initiale, représentait 112,5 % du PIB fin 2021 en France, en diminution par rapport à 2020, principalement en raison du rebond du PIB. En effet, la réduction du déficit et de la dette publics a été permise par la vigueur de la reprise économique, avec une croissance de 6,8 %, sans précédent depuis plus de cinquante ans.
...hé du travail, particulièrement dynamique en 2021, avec la création nette de plus de 850 000 emplois salariés et une baisse du taux de chômage à 7,4 % au quatrième trimestre 2021, soit son plus bas niveau depuis 2008 – j'ajoute qu'il est encore en baisse au deuxième trimestre 2022 selon les chiffres publiés ce matin. Cette bonne dynamique ne doit rien au hasard. Elle est le fruit d'une politique économique et sociale ambitieuse menée depuis 2017…
...érer au cours de l'année face aux différentes menaces qui pesaient sur notre économie. Au-delà de la nécessaire protection de notre économie et de nos emplois, nous avons préparé l'avenir à travers un plan de relance massif entré en vigueur à l'été 2020, doté de 100 milliards, et que nous avons mis en œuvre rapidement. Le « quoi qu'il en coûte », qui s'est imposé aussi longtemps que la situation économique l'exigeait, a permis une reprise rapide et durable de l'activité économique et de la croissance en France. En conclusion, l'enjeu de la bonne gestion de nos finances publiques est plus que jamais au cœur de nos préoccupations. À cet égard, les résultats, meilleurs qu'attendu en 2021, permettent de commencer le redressement nécessaire de nos finances publiques sur des bases un peu plus solides et...
…dont les coûts économiques, sociaux, régaliens, sont chaque année plus exorbitants pour notre pays. D'après le montant des recettes publiques figurant dans ce projet de loi de règlement, nous restons les vice-champions du monde des impôts, lesquels découragent nos classes moyennes et populaires, nos commerçants, artisans et entrepreneurs – bref, nos forces vives – et pèsent essentiellement sur ces derniers à défaut de pe...
...ituation et les perspectives des finances publiques : « En réalité, la situation des finances publiques ne s'est pas améliorée, le niveau du solde structurel restant inchangé […]. » M. le ministre de l'économie et des finances, Bruno Le Maire, annonçait il y a quelques jours que, s'agissant des finances publiques, la cote d'alerte était atteinte. Depuis plus de cinq ans, tous les indicateurs macroéconomiques n'ont cessé de se dégrader et nos performances restent durablement en deçà de celles de nos voisins européens. C'est une triste réalité.
...e, il vaut mieux prévoir trop que pas assez. Toutefois, le procédé des reports est une facilité dangereuse pour la portée de l'autorisation parlementaire. Soyez assuré, monsieur le ministre, que nous serons très vigilants à ce sujet lors de l'examen du PLF pour 2023 ainsi que de tout PLFR de fin de gestion. Ce projet de loi de règlement, exceptionnel à plusieurs égards, valide ainsi la stratégie économique et budgétaire de soutien aux entreprises et aux ménages conduite par le Gouvernement pendant la crise sanitaire. Le rebond économique de 2021 a été exceptionnel, bien supérieur à celui de nos voisins européens, et nous a permis de couvrir nombre de dépenses dues à la crise du covid tout en finançant le plan de relance et la transition écologique, et en assurant une augmentation significative du p...