Les amendements de Naïma Moutchou pour ce dossier

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Dans le prolongement de nos débats d'hier, nous souhaitons mieux encadrer les techniques d'activation à distance d'appareils électroniques et proposons deux évolutions à ce titre. Nous souhaitons qu'il soit inscrit dans la loi, d'une part, que l'activation à distance doit être justifiée par la nature et la gravité des faits suspectés, d'autre p...

On mélange le fond et la forme, sur ce sujet. Ce qui est en jeu, ce n'est pas la culpabilité ou l'innocence de la personne suspectée.

La remise en liberté ne signifie pas, en l'espèce, la fin de l'enquête. Celle-ci se poursuit. C'est une modalité, celle de la détention provisoire, qui disparaît. La question est : que faire de la personne pendant la poursuite de l'enquête ? La possibilité de la remettre en détention provisoire a donné lieu à un vrai débat doctrinal. La jurispr...

Le garde des sceaux a raison : une personne dont la détention provisoire est irrégulière peut déjà être placée sous contrôle judiciaire. Ce dernier n'est cependant pas adapté à toutes les situations. Pour éviter la fuite ou la récidive ou pour protéger les victimes, il faut parfois aller plus loin. L'Arse me semble à cet égard une disposition i...

Je tiens à remercier Mme Untermaier et M. le rapporteur Terlier pour leurs amendements. Je suis en effet convaincue que les mesures de réparation pénale ont un effet particulièrement bénéfique sur les mineurs.

Grâce à une association qui s'appelait alors MARS 95, intervenant dans ma circonscription, j'ai pu constater qu'elles favorisaient la réflexion individuelle des mineurs et qu'elles participaient d'une démarche particulièrement pédagogique. Des mineurs qui avaient allumé des feux près d'établissements scolaires avaient ainsi pu rencontrer des sa...

Chacun son vocabulaire ; il est certain que c'est une liberté. M. le rapporteur a dit, tout à l'heure, quelque chose de très juste. Nos collègues de la NUPES sont à côté du débat depuis un bon moment. Ce ne sont pas les modalités d'usage et les évolutions de la géolocalisation, ni même celles de la sonorisation, qui les intéressent ; c'est leu...

Je ne sais pas bien ce qu'elle voulait dire, parce que le texte ne s'attaque pas du tout à la police judiciaire ; absolument pas !

C'est curieux, disais-je : vous voudriez sanctuariser la police judiciaire, c'est-à-dire que vous voudriez qu'elle soit là, qu'elle existe bel et bien, mais il ne faudrait surtout pas qu'elle ait des outils à sa disposition. Il faudrait que ses agents aillent enquêter munis d'une feuille et d'un stylo, pas plus. C'est curieux !

En outre, nous pensons qu'il faut joindre la parole aux actes. Encore une fois, nous donnons les moyens à la police judiciaire de mener des enquêtes,…

…et nous l'avons fait en votant par exemple l'habilitation qui permettra de réécrire le code de procédure pénale, grâce à un amendement que nous avons fait adopter tout à l'heure. Le « y a qu'à, faut qu'on », ça ne marche pas et ça ne marchera pas !

Elles sont en effet très intrusives puisqu'elles permettent de photographier, de filmer et d'écouter une personne. Rappelons toutefois pour être juste qu'il souligne également que les évolutions proposées par le projet de loi sont « une condition du maintien de l'efficacité des techniques spéciales d'enquête ».

La délinquance s'est adaptée : elle est inventive, elle ne se pose pas de questions, elle franchit les lignes. Face à cette réalité, les enquêteurs sont aujourd'hui dépourvus. Vous nous interrogez souvent, avec raison, sur les garanties des droits de la défense et des libertés. Nous vous répondons que le projet de loi fixe un cadre et prévoit ...

Mon groupe a d'ailleurs déposé un amendement, qui sera appelé ultérieurement, visant à apporter des garanties supplémentaires. Puisque vous êtes soucieux de l'État de droit, je vous interroge en retour sur l'efficacité de l'enquête. C'est en effet un objectif à valeur constitutionnelle, mais vous n'en parlez jamais !

Compte tenu de ce qui est proposé dans ces amendements, je souhaite rappeler que la détention provisoire constitue l'exception et non la règle – et c'est bien heureux ! On ne peut défendre l'idée selon laquelle le bracelet électronique ne peut être utilisé, et que la détention provisoire est la seule solution. Les magistrats ont entre les mains...

Nous nous opposerons à ces amendements de suppression des alinéas 3 à 5. M. Léaument interpellait tout à l'heure les libéraux ; étant très cultivé, il sait que le libéralisme est fondé entre autres sur la responsabilité individuelle qui exige de se conformer à la loi. La société totalitaire qu'il dénonce n'est-elle pas plutôt celle des délinqua...

Il n'y a rien d'antilibéral ni de totalitaire à vouloir mettre à niveau les moyens des enquêteurs ; au contraire, cela relève de l'évidence. Il va sans dire que cela se fera dans le respect de l'État de droit. Vous oubliez un fait essentiel : l'efficacité de l'enquête est un objectif à valeur constitutionnelle, tout comme le respect des liberté...

Il s'agit d'un amendement que j'avais déjà déposé en commission : bien que consciente de la désertification médicale, je reste convaincue de l'importance de la présence d'un médecin, au besoin, auprès des personnes gardées à vue. Nos collègues ont dit l'essentiel ; pour ma part, je ne me suis jamais cachée d'être, de manière générale, plutôt dé...