Les amendements de Maxime Laisney pour ce dossier
110 interventions trouvées.
Je commencerai par préciser le cadre de notre réflexion et dissiper les caricatures dans lesquelles certains voudraient nous enfermer. Les députés LFI – NUPES abondent dans le sens du Giec, le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat. Oui, l'urgence est de diminuer drastiquement nos émissions de gaz à effet de serre. Cela ...
…avec l'appui de Mme la ministre, qui vient de créer des groupes de travail sur cette loi de programmation en excluant notre groupe au motif qu'il se situerait en dehors de « l'arc républicain ».
Une telle posture est purement politicienne, puisque ce matin même, vous rencontriez vos homologues d'extrême droite, ceux de la Hongrie d'Orban et de l'Italie de Meloni,…
…pour imposer la relance du nucléaire en Europe – sans compter vos liens avec la Russie, puisqu'environ 40 % de votre approvisionnement en uranium passe par des sociétés proches du Kremlin.
Dans ces conditions, quelle valeur accorder à votre parole ? Comment vous faire confiance quand vous nous assurez vouloir exclure de la loi toute référence à la fusion de l'ASN et de l'IRSN, alors que c'est vous qui avez voulu l'imposer à la hussarde dans le débat parlementaire ?
Nous avons réussi à nous y opposer durant la séance et si la CMP a confirmé ce choix, ce dont nous nous félicitons, elle a écarté la victoire que nous avions obtenue concernant la dualité de notre régime de sûreté, qui a fait ses preuves et se trouvait gravée dans le marbre de la loi. Nous serons donc très vigilants pour éviter le retour de cet...
Autre recul en CMP : la possibilité offerte de s'extraire du ZAN, l'objectif zéro artificialisation nette. À l'avenir, il sera donc plus facile pour l'État d'implanter une centrale que pour un maire de bâtir une crèche ! Enfin, l'obsession répressive du Gouvernement permet dorénavant de couper les vivres à des associations qui s'introduiraient...
À ce stade du processus parlementaire, nous voulons dénoncer le climat qui a présidé à nos débats, où l'arc de la droite élargie…
Cet esprit, nous l'avons retrouvé dans une vidéo de Mme la rapporteure, obligée d'agiter l'épouvantail allemand pour mieux vanter la relance du nucléaire français.
et celle de charbon de 111 TWh, alors que la production d'énergies renouvelables augmentait, elle, de 216 TWh. Ce n'est donc pas le charbon qui remplace le nucléaire chez notre voisin : c'est bien le renouvelable qui permettra à l'Allemagne de sortir des énergies fossiles dès 2038, c'est-à-dire bien avant nous.
…pour éviter de répondre à nos questions pourtant essentielles, questions qui intéressent non seulement nos concitoyens mais également les salariés de la filière, que je veux ici saluer, y compris ces milliers de sous-traitants qui assurent 80 % des opérations de maintenance et reçoivent 80 % des doses d'irradiation. Quel sera le coût de votre...
En ce qui concerne les « paris technologiques », combien de milliers d'heures d'ingénierie sont encore nécessaires pour mettre au point l'EPR 2 ? Combien de temps faudra-t-il pour que la fabrication en série des cuves et des couvercles lancée par Framatome aboutisse ?
Souhaitez-vous reproduire à l'infini le fiasco de Flamanville, désormais présenté comme un prototype – un prototype toujours pas en service après douze ans de retard, et dont la facture a déjà été multipliée par six ! Qui nous dit, par ailleurs, que les différents problèmes de corrosion et de fissure ne concerneront pas vos nouvelles centrales...
Aux États-Unis, pays le plus avancé sur ce terrain, sur cinquante projets, un seul a été certifié pour être ensuite abandonné ! Combien d'uranium devrons-nous encore importer, lorsque l'on sait que le fonctionnement de six EPR 2 en nécessiterait 1 000 tonnes qui viendraient s'ajouter aux 7 000 tonnes déjà importées chaque année ?
Que ferons-nous des déchets, puisque le permis du projet Cigéo – centre industriel de stockage géologique – à Bure n'a pas été révisé pour tenir compte de cette relance ? Qu'allons-nous faire des 200 000 tonnes de déchets déjà présents sur notre sol ? À La Hague, où l'on nous fait croire que le combustible usé pourra un jour resservir, la conce...
Je rappelle également que derrière l'image d'une énergie propre, les mines d'uranium situées à l'étranger et dont nous dépendons entièrement constituent parfois un véritable scandale néocolonial ,…
…comme dans la mine de Cominak, la Compagnie minière d'Akouta, au Niger, où s'entassent à l'air libre 20 millions de tonnes de résidus radioactifs. Il reste une autre question sans réponse – et pour cause, puisqu'il n'y a pas de réponse à une telle question. Qui peut nous garantir qu'il n'y aura pas d'accident majeur ?
La catastrophe de Fukushima a nécessité le déplacement de plus de 150 000 personnes, et la zone d'exclusion dépasse encore les 300 kilomètres carrés, soit trois fois la surface de Paris.
Comment ignorer ces questions au moment même où l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) nous alerte quant au risque d'un « grave accident nucléaire » à la centrale de Zaporijjia ? Qui peut nous garantir une paix éternelle sur le continent ? Évidemment, personne. Au-delà de ces multiples questions, un constat simple peut être établ...
De son côté, l'IRSN indique que vingt réacteurs sont exposés au risque d'inondation et que dès 2050, Gravelines et Le Blayais pourraient avoir les pieds dans l'eau ; dans le même temps, le débit du Rhône pourrait diminuer de 40 %. Là où il restera de l'eau pour faire tourner les réacteurs, celle-ci sera bien souvent trop chaude pour accueillir ...