L'exposé sommaire de l'amendement, qui avait déjà été défendu en première lecture par le Rassemblement national, insiste sur l'engagement et la sincérité de ce dernier en matière de lutte contre la LGBTphobie. Permettez-moi d'observer toutefois que les votes du groupe et les positions de certains de ses membres, par exemple sur la question des personnes trans, sont parfois très surprenants.
Partons de la réalité. Les thérapies de conversion sont pratiquées sur des personnes qui sont majoritairement mineures. Ces dernières, sous emprise et envoyées suivre ces thérapies par leurs parents, sont dans l'incapacité de se défendre. Si les associations ne peuvent pas se constituer partie civile, les victimes resteront sous emprise. En voulant interdire aux associations de se porter partie civile sans l'accord des victimes, vous ne protégez pas ces dernières ! Dans le cas précis des mineurs, les associations permettent de les protéger. D'une certaine façon, votre amendement revient donc à autoriser les thérapies de conversion ! C'est un grand malheur !