On va essayer de faire vite, madame la présidente, mais il y a quand même des choses importantes à dire, car cette proposition de loi, ce n'est pas rien. Elle est fondamentale, et donne à voir ou à revoir les heures les plus sombres de l'histoire de France, qui est aussi celle de l'Europe – je remercie ma collègue alsacienne Sandra Regol d'avoir rappelé le destin particulier des départements du Bas-Rhin, du Haut-Rhin et de la Moselle dans ce drame.
Le passage du régime de Vichy à la République a constitué une rupture heureuse sur bien des aspects, mais il a aussi connu des continuités malheureuses et honteuses, notamment en matière de discriminations fondées sur l'orientation sexuelle. Ces dernières ont été institutionnalisées par la loi du 6 août 1942, sous et par l'État français. Elles ont été perpétuées, comme cela a été rappelé, par deux Républiques – la IV
Si, aujourd'hui, nous entendons réparer, il faut, pour bien le faire, nommer clairement les choses et préciser que c'est l'État qui a appliqué ces dispositions discriminatoires. Tel est l'objet du présent amendement.