J'en profite pour m'inscrire en faux contre le discours déplorant la supposée impuissance du législateur à réguler des tarifs prétendument trop importants ou disproportionnés. Un tel discours, dans le fond, rejoint l'espèce de haine du profit et de l'argent que l'on retrouve aux deux extrêmes de l'hémicycle.
Des mesures ont été prises il y a plus de dix ou quinze ans, désormais, pour réguler et encadrer les frais bancaires. Issues de la crise financière de 2008, elles ont été prises par le Parti socialiste, avec le vote de la loi de séparation et de régulation des activités bancaires, notamment, en 2013.
Nous gagnerions tous à adopter l'approche beaucoup plus pragmatique qui est, dans le fond, celle de Mme la rapporteure. Elle s'est battue pendant des années auprès des institutions de la place pour qu'elles se mettent d'accord. Puis, constatant leur carence, elle propose au législateur – et, ce faisant, elle fait œuvre utile – de se substituer à elles. C'est dans cet ordre-là qu'il faut procéder.