ceux qui ont permis la déportation des Juifs et ceux qui ont spolié leurs biens obéissaient à une même logique mortifère d'effacement de ce peuple jusque dans son environnement le plus intime, pillant sans vergogne objets, livres, œuvres d'art et bijoux. L'ampleur de ces spoliations est en effet considérable. J'avais évoqué à ce sujet le lien particulier que les Juifs entretenaient avec la beauté, et qui explique le très grand nombre d'œuvres ayant fait l'objet de spoliations.
La levée du caractère inaliénable des collections publiques, s'agissant de ces biens, ne souffre d'aucune réserve. D'une certaine façon, en raison de leur provenance, la propriété de ces œuvres par des institutions publiques, à la lumière de ce que nous connaissons, était indue : c'est pourquoi leur sortie des collections publiques est tout simplement une légitime restitution. Ce projet de loi, même s'il ne concerne que des biens matériels, fussent-ils de grande valeur, est une étape sur le long chemin de la réparation ; et nous ne sommes pas au bout du chemin de la reconnaissance et de la lutte contre l'antisémitisme.
Le 14/08/2023 à 19:31, Aristide a dit :
Et les kippas qui sont toujours interdites dans les écoles publiques, à quel bel exemple d'antisémitisme nous assistons, venant de l'État qui plus est.
Vous trouvez ce commentaire constructif : non neutre oui