Aujourd'hui, voilà ce que disent les chiffres – ils sont publics et peuvent être consultés au ministère de l'économie et des finances. L'épargne brute est en moyenne supérieure de 5,9 % au niveau d'avant la crise, ce qui représente une hausse de 2,2 milliards d'euros. L'épargne nette a crû de 8,7 %, soit 1,9 milliard d'euros. Ces chiffres objectifs de la Cour des comptes représentent des moyennes, qui se vérifient dans toutes les strates de collectivités. Le nombre de collectivités dont l'épargne brute ou nette est négative continue de diminuer. Procédons avec précision, méthode et pragmatisme. Les chiffres – c'est factuel – montrent qu'en 2019, il y avait 1 745 communes en situation d'épargne brute négative ; il y en a 1 722 aujourd'hui. Il n'est donc pas exact que le nombre de collectivités territoriales en très grande difficulté a explosé – ce qui ne signifie pas, je l'ai dit, que toutes vont bien. Cela ne signifie pas non plus qu'elles ne s'en sortent que grâce au Gouvernement et à la majorité ; c'est aussi grâce aux maires qui tiennent bon, qui gèrent leurs communes de manière efficace et qui prennent les bonnes décisions – qui sont souvent des décisions difficiles.