Les amendements de Fadila Khattabi pour ce dossier
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Je m'adresserai en particulier à mes collègues NUPES-LFIstes. C'est un peu fort de café de demander à prolonger l'examen du texte après avoir plombé les débats pendant neuf jours à l'aide de tunnels d'amendements.
Vous avez opté pour une stratégie d'obstruction assumée, dictée par votre mentor – j'en veux pour preuve son tweet d'hier. Or, pendant plus de cinq ans, vous nous avez qualifiés de godillots ou encore de députés Playmobil.
Mes chers collègues – notamment les collègues de la NUPES –, je sens qu'il y a chez vous une certaine frustration.
Les Français ont bien compris ce que vous proposiez dans le tunnel d'amendements que nous discutons depuis ce matin : des taxes, des taxes, toujours des taxes qui nous enverront dans le mur, notamment sur le plan économique.
Vous n'avez cessé d'interpeller les ministres, notamment le ministre Dussopt, sur l'âge légal de départ – article 7 –, sur la pénibilité – article 9 – et sur la revalorisation des pensions – article 10.
J'ai cru que, en tant que présidente de la commission des affaires sociales, je devais rester muette, plantée sur le banc…
…alors que je tenais à répondre à M. Brigand, qui habite le beau département de la Côte-d'Or. Vos propos sont erronés, monsieur le député : en Côte-d'Or, les résultats sont patents.
Jamais le taux de chômage des jeunes n'a été aussi bas, grâce au développement de l'apprentissage. Jamais le nombre de chômeurs, y compris de longue durée, n'a été aussi faible. Je tenais donc à corriger vos propos ; c'est la moindre des choses.
Par ailleurs, j'ai quelque doute quand j'entends un député du groupe Les Républicains se dire neutre en matière de retraites, alors que son groupe a ardemment soutenu une candidate à l'élection présidentielle qui faisait campagne sur le départ à la retraite à 65 ans. Je ne comprends pas.
Je veux répondre à M. Jumel. Les Français nous regardent. En prétendant que c'est la majorité qui fait de l'obstruction, franchement, vous exagérez !
Voilà quatre jours que nous examinons ce texte, et nous en sommes toujours à l'article 1er ! Nous n'avançons pas ! En commission, c'est pareil : après trois jours, nous en étions encore à l'article 2. Nous voulons parler de la pénibilité, de la situation des femmes, de l'emploi des seniors.
Est-il encore nécessaire de rappeler que réformer notre système de retraite n'a jamais été une entreprise facile ?
Et pour cause : ce sujet, plus que n'importe quel autre, concerne l'ensemble des Français, autrement dit aussi bien les retraités que les actifs qui, par leurs cotisations, permettent le versement des pensions. Il s'agit en effet d'un système par répartition, fondé sur la solidarité intergénérationnelle, auquel nous sommes toutes et tous très a...
…dans les années à venir, qui risque de priver les générations futures de la possibilité d'en bénéficier. D'ailleurs, chacun a reconnu en commission que le système serait en déséquilibre si aucune mesure n'était prise. Nous sommes malheureusement contraints d'entamer une réforme – mais pas n'importe laquelle, me direz-vous : c'est tout l'objet...
Par conséquent, je ne peux que regretter le dépôt de plusieurs motions visant à empêcher un débat qui doit se tenir ici, dans l'hémicycle. En tant que présidente de la commission des affaires sociales, j'aimerais d'ailleurs revenir sur les débats qui nous ont occupés la semaine dernière. Nous avons eu vingt-huit heures de réunion, bien plus qu...
La réforme de 2020 avait, certes, donné lieu à un examen plus long en commission, mais cela n'avait pas pour autant permis d'examiner le texte jusqu'au bout. Cette fois-ci encore, nous n'avons pas pu aller au terme du texte – je le regrette profondément. Il faut dire qu'examiner 5 692 amendements, dont 5 266 ont été déposés par l'intergroupe NU...
Malgré tout, je tiens à saluer le travail exemplaire des administrateurs et des services de la commission, qui ont dû traiter l'ensemble de ces amendements, ainsi que l'implication sans faille de Mme la rapporteure générale, qui a répondu systématiquement et avec précision à tous les auteurs des amendements présentés.
Si je tiens à revenir sur nos échanges de la semaine dernière en commission, c'est parce qu'ils furent animés et très suivis – les Français nous regardent, ne l'oublions pas. Il est de notre responsabilité, en tant que représentants de la nation, de donner une image digne de notre assemblée.
Que nous ayons des avis différents sur la façon d'assurer la stabilité financière du système de retraite, c'est bien normal ; mais que nous cédions à des stratégies politiciennes et stériles,…
…ayant pour seul et unique but l'obstruction parlementaire, je dis : non ! Nous sommes ici pour servir les Français et pour les protéger.