Les amendements de Élisa Martin pour ce dossier

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Étant donné que la loi pénale est d'interprétation stricte, votre avis défavorable me pousse à conclure que les appareils électroniques des journalistes sans carte de presse pourront être activés à distance. Cela pose un problème démocratique d'autant plus profond que la majorité des journalistes, en raison de la précarisation croissante du mét...

En quelques années, le nombre de détenteurs d'une carte de presse a diminué de 3 400. Il convient d'en tenir compte : l'article en serait non seulement plus juste et plus rigoureux, mais reconnaîtrait également à leur juste valeur les journalistes les plus précaires, c'est-à-dire ceux pour qui il est le plus difficile de faire valoir la liberté...

L'alinéa 127 fait l'inventaire – insuffisamment poétique pour être considéré comme un inventaire à la Prévert – des exceptions à la possibilité d'activation à distance d'un appareil électronique. Opposés par principe à cette technique d'enquête, nous considérons que l'ensemble des citoyens devraient en être préservés. Comme je l'ai dit hier soi...

Prendre des exemples rares, des situations extrêmes, pour en faire une loi – sans mauvais jeu de mots – générale, est devenu une de vos figures rhétoriques de prédilection, cependant cette habitude n'est pas convaincante. Nous ne devons pas légiférer de cette façon. Nous commençons à vous connaître, de sorte que nous savons à quels glissements...

Ne prenez pas des exemples extrêmement minoritaires pour en faire une loi générale. Vous ne payez pas les interprètes…

S'ils n'ont plus à se déplacer, vous les paierez encore moins cher, bien sûr ! À vrai dire, toute cette affaire, y compris l'activation des objets connectés à distance, ne consiste que dans la gestion de la pénurie : on embauche moins de policiers…

Comment peut-on qualifier cet amendement de « baroque » ? C'est tout de même bien le moins que la personne concernée donne son accord ! Son refus imposera la présence d'un interprète en chair et en os ; au cas où celle-ci serait impossible, les services de l'État disposent généralement de formulaires en un certain nombre de langues,…

…ce qui permettra aux intéressés de comprendre où ils en sont. Soyons sérieux : de telles situations restent marginales. L'amendement vise simplement à ce qu'en cas de recours à ce dispositif de traduction par visioconférence, la personne gardée à vue exprime son accord, ce qui est, je le répète, le minimum que l'on puisse exiger.

Nous avons fait une erreur dans l'exposé des motifs : si nous voulons supprimer les alinéas 84 à 88 et 124 à 131, c'est parce que nous nous opposons à la possibilité, même sous l'égide d'un magistrat, d'activer à distance tout objet connecté, de quelque nature que ce soit. Certaines études montrent qu'il peut y avoir jusqu'à une trentaine d'obj...

Le Sénat, dont on dit parfois qu'il est sage, a bien perçu la dangerosité de cette technique spéciale d'enquête.

C'est pourquoi il a souhaité limiter la possibilité de l'utiliser aux délits les plus importants. Peut-être pourrions-nous entendre cette sagesse. Cela marque aussi la crainte d'un glissement – dont vous êtes les spécialistes : on part du haut du spectre, le terrorisme, pour, petit à petit, inclure des délits bien moins graves. Il nous est so...

Il faudrait d'abord consacrer son indépendance, puis recruter le personnel nécessaire pour que les enquêtes soient menées par des êtres humains.

C'est le même problème que celui que pose la vidéosurveillance – si vous voyez ce que je veux dire.

D'une certaine manière, tout est révélé ! Cette mesure, que l'on nous présente comme pensée et mûre, ne l'est pas, puisque nous sommes en train de discuter du champ des exemptions : doit-on y inclure ou non les journalistes, les parlementaires, les chefs de partis ?

C'est un sujet majeur, et le dispositif n'est pas borné. Je le redis, il y en a de plus en plus d'objets connectés, de toute nature, dans les foyers français. Or comment peut-on les activer à distance sinon en exploitant une faille du système ? C'est incroyable ! Si j'étais utilisatrice de ces appareils – ce n'est pas le cas –, j'attendrais du...

Dans le cadre de la comparution immédiate, on s'assoit sur la défense. Dans le cadre de l'instruction, on utilise la défense en défense, sans mauvais jeu de mots. En fait, vous gérez la pénurie, c'est tout.

Personne ne peut ignorer l'inquiétude suscitée par cette mesure, unanimement considérée comme intrusive et liberticide. Même le Conseil d'État, sans aller jusqu'à la repousser formellement, s'interroge à son sujet. L'Observatoire des libertés et du numérique, l'ensemble des grandes ONG qui défendent les droits humains sont, eux aussi, très inqu...

Nous devons garder deux considérations en tête. D'abord, la téléconsultation médicale n'est pas perçue comme un progrès, mais plutôt comme un pis-aller – y compris par ceux qui, dans la vie courante, la pratiquent. Ensuite, il vient d'être expliqué que les personnes placées en garde à vue se voient rappeler leurs droits. Il convient donc, pour ...

Il est utile de préciser que, dans un certain nombre de situations, le recours à la télémédecine est tout à fait impossible. Pour autant, je m'interroge sur le fait de l'interdire d'emblée s'agissant des personnes en garde à vue pour violences ou outrages commis sur des personnes dépositaires de l'autorité publique ou pour rébellion, car je ne ...

Je tiens simplement à dire que nous regrettons les avis défavorables qui ont été émis sur ces amendements identiques. À cet égard, monsieur le garde des sceaux, si vous étiez avocat pénaliste, peut-être n'auriez-vous pas le même regard.