Les amendements de Antoine Léaument pour ce dossier
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Cet amendement vise à renforcer les moyens de la police judiciaire et des magistrats. Je me réjouis qu'il soit examiné aujourd'hui puisque vous nous reprochez de ne pas aimer la police. Vous commettez une petite erreur, nous nous sommes mal compris.
Donc, je répète : nous défendons l'augmentation des moyens de la police judiciaire car elle est notamment chargée des enquêtes. Or si l'on veut notamment démanteler les réseaux, mettre un terme aux trafics d'armes ou de drogue, il faut taper d'abord sur le haut du panier, soit les gros bonnets. Envoyer la police en permanence pour démanteler d...
Pour rappel, 6 millions d'armes circulent dans notre pays. En revanche, les services d'enquête sont efficaces ; il faut donc augmenter les moyens de la police d'enquête, notamment ceux alloués à la police judiciaire et aux magistrats pour lutter contre la grande délinquance et, ainsi, mettre au chômage les dealers qui gèrent les points de deal...
C'est un peu agaçant, à force ! Les peines alternatives à la prison sont les plus efficaces pour éviter la récidive. Que voulez-vous, à la fin, collègues du groupe Rassemblement national ? Que les gens récidivent à vie ? Ce qu'il faut faire, c'est permettre à l'être humain qui a commis une faute de s'amender afin qu'il ne récidive pas. Nous so...
Vous faites une erreur, mesdames et messieurs du Rassemblement national : nous n'avons pas de problème à parler d'immigration, mais nous posons le débat dans des termes différents. Votre problème à vous, c'est l'identité. Vous pourrez mettre tout ce que vous voulez derrière le mot immigration, à la fin des fins, le problème restera l'identité. ...
Beaucoup d'entre nous comptent parmi leurs ancêtres des gens qui n'étaient pas nés sur le territoire hexagonal mais sont venus d'Italie, d'Espagne, du Portugal, de Belgique. Quelque part, nous sommes toutes et tous des enfants d'immigrés, monsieur le député du Rassemblement national !
Je veux vous dire ceci : quand vous dites que vous voulez lutter contre la misère que provoque l'immigration, vous vous trompez d'ennemi. L'ennemi, c'est toujours le même : le capitalisme ! C'est M. Bolloré, qui a exploité pendant des années un port en Guinée, qui a provoqué l'immigration, et qui vient aujourd'hui se plaindre des immigrés au tr...
Vous n'êtes pas des Français dignes de ce nom quand vous ne respectez pas les valeurs qui ont été, depuis sa naissance, celles de la République ! Vous êtes la honte de ce pays parce que vous êtes la honte des valeurs de la République !
Amendement après amendement, c'est le festival des idées lugubres du Rassemblement national ! En l'occurrence, il s'agirait d'expulser les étrangers délinquants. Il faudra que vous m'expliquiez comment la mesure que vous proposez serait mise en œuvre : pour qu'une peine prononcée en France soit appliquée dans un pays étranger, il va falloir co...
J'ose espérer que certains pays seraient plus respectueux que vous des droits de l'homme – dans l'hypothèse improbable que vous arriviez un jour au pouvoir.
Tout à l'heure, vous avez aussi proposé quelque chose d'absolument incroyable. Vous avez dit qu'il fallait remplacer les logements sociaux par des places de prison.
Ce n'était pas rédigé ainsi mais c'était le sens. Plus précisément, vous avez dit qu'il fallait comptabiliser, au titre de la loi SRU, les prisons comme des logements sociaux. Ben tiens ! Considérer que les logements sociaux et les prisons sont une seule et même chose : voilà qui est révélateur de votre conception du logement social !
Et proposer de construire des prisons plutôt que des logements sociaux alors que 2,4 millions de ménages en attendent un, c'est n'avoir rien compris aux problèmes qui se posent dans notre société !
Vous êtes, encore une fois, les amis des riches. Si vous refusez de construire des logements sociaux, c'est pour ne pas faire baisser le prix de l'immobilier.
Mais peut-être votre objectif est-il, en réalité, de continuer à faire fructifier le château de Marine Le Pen ?
Ce n'est pas une attaque personnelle. Je dis que Mme Le Pen possède un château : c'est la vérité – chacun peut le vérifier. Et monsieur le ministre, vous avez dit qu'il était normal de remplacer des logements sociaux par des prisons. C'est une honte !
C'est aussi très difficile, d'autant plus que nous avons face à nous une extrême droite qui est, elle, extrêmement violente. Par exemple, elle se saisit parfois de barres de fer pour aller castagner des gens dans la rue.
Nous avons aussi face à nous le système capitaliste, qui dispose de médias très puissants pour protéger ses intérêts. Néanmoins, nous proposons une sortie du capitalisme par les urnes.
Nous proposons d'utiliser les urnes pour changer le pouvoir politique et le pouvoir économique. Nous sommes donc extrêmement radicaux, compte tenu de la situation économique et politique actuelle de notre pays, mais nous sommes non violents.
En effet, 2 000 personnes sans abri meurent chaque année dans notre pays. Oui, le capitalisme est une violence qui s'exerce contre les individus. Oui, vouloir sortir du capitalisme, c'est une forme de radicalité non violente et humaniste. Je crois avoir fait la démonstration que l'on peut être radical sans être violent.