Publié le 23 février 2023 par : Mme Laernoes, M. Fournier, Mme Batho, Mme Pochon, Mme Belluco, M. Thierry, Mme Arrighi, M. Bayou, Mme Chatelain, Mme Garin, M. Iordanoff, M. Julien-Laferrière, M. Lucas, Mme Pasquini, M. Peytavie, M. Raux, Mme Regol, Mme Rousseau, Mme Sas, Mme Sebaihi, M. Taché, Mme Taillé-Polian.
TITRE IV
MESURES VISANT À GARANTIR LA SOUVERAINETÉ ET L’INDÉPENDANCE ÉNERGÉTIQUES DE LA FRANCE
Art. ...(nouveau). - Après l’article L. 125‑15 du code de l’environnement, il est inséré un article L. 125‑15‑1 ainsi rédigé :
« Art. L. 125‑15‑1. – Tout exploitant et toute personne publique ou privée qui importe ou exporte de l’uranium établit chaque année un rapport contenant des informations concernant :
« 1° La catégorie d’uranium concerné, tel que l’uranium appauvri, naturel ou enrichi ;
« 2° L’origine géographique de la matière nucléaire et les destinations exactes ;
« 3° Les noms des entreprises impliquées dans les chaînes d’approvisionnement, notamment celles auxquelles l’uranium est acheté et celles en charge du transport.
« Le rapport est rendu public. »
Cet amendement du groupe Écologiste-NUPES prévoit la publication d’un rapport annuel pour tout exploitant et toute personne publique ou privée qui importe ou exporte de l’uranium.
Pour les mêmes motifs que le précédent amendement de notre groupe, prévoyant l’interdiction d’exportation et de stockage de l’uranium de retraitement à l’étranger, la transparence sur les importations et exportations d’uranium est justifiée pour des questions de cohérence avec un objectif de souveraineté énergétique affiché dans l’exposé des motifs du présent projet de loi.
En effet, les personnes publiques et privées impliquées dans le commerce de l’uranium avec les pays étrangers et dans lequel la Russie demeure le principal acteur, devraient avoir une obligation de rendre des comptes publiquement sur leurs chaînes d’approvisionnement de l’uranium et les acteurs impliqués.
L’ambition de la sécurité d’approvisionnement et la question de la fiabilité de partenaires commerciaux à risques géopolitiques élevés dans le secteur du nucléaire (Kazakhstan, Ouzbékistan, Niger, Russie et Australie) commandent une nécessaire transparence de l’État et des acteurs industriels français.
Cet amendement a été travaillé avec Greenpeace.
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