Publié le 18 novembre 2022 par : M. Leseul, M. Potier, Mme Battistel, M. Delautrette, M. Garot, M. Hajjar, Mme Jourdan, M. Naillet, M. Bertrand Petit, les membres du groupe Socialistes et apparentés.
Compléter cet article par l'alinéa suivant :
« VI. - Au deuxième alinéa de l’article L. 2253‑1, à l’article L. 3231‑6 et au 14° de l’article L. 4211‑1 du code général des collectivités territoriales, les mots : » lorsque l’énergie produite par les installations de production bénéficie du soutien prévu aux articles L. 311‑12, L. 314‑1, L. 314‑18, L. 446‑2, L. 446‑5, L. 446‑14 ou L. 446‑15 du code de l’énergie » sont supprimés.
Cet amendement du groupe Socialistes et apparentés et travaillé avec le RAC vise à permettre aux collectivités d’investir dans des projets de production d’énergie sur de longues durées.
À présent que les coûts de production des projets d’énergie renouvelable atteignent des valeurs proches du niveau des marchés de gros, les contrats de vente d’énergie de gré à gré (communément appelés PPA pour « Power Purchase Agreement ») se développent progressivement, en parallèle des projets soutenus par le budget de l’État. Leur principale vertu réside dans le fait d’être totalement décorrélés du marché de gros, dont les fluctuations particulièrement intenses sont particulièrement inquiétantes depuis septembre 2021.
En France, de nombreux acteurs, producteurs comme consommateurs, souhaiteraient se tourner davantage vers ce modèle, au premier rang desquels les collectivités territoriales, en recherche d’un approvisionnement à prix maîtrisé et si possible local. Pourtant, à cause d’un cadre particulièrement contraint (notamment en termes d’implication des collectivités dans le développement des PPA), la France est l’un des pays européens les plus en retard sur le développement des PPA.
Le cadre juridique actuel contraint les collectivités dans leur volonté de s’engager dans l’investissement dans les PPA ou dans la sécurisation de leur approvisionnement sur une durée supérieure à quatre ans.
Le sens de cet amendement est de lever ces freins. En réformant le Code Général des Collectivité Territoriales, il offre la possibilité aux collectivités d’investir en comptes courants d’associés (CCA) sur des durées de 14 ans et dans les mêmes limites de montant que les projets soutenus par l’État.
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