Publié le 6 octobre 2022 par : Mme Vidal, Mme Decodts, Mme Brulebois, M. Sertin, M. Grelier, Mme Chandler.
L’article L. 162‑31‑1 du code de la sécurité sociale est ainsi modifié :
1° Le 1° du I est ainsi modifié :
a) Au premier alinéa, après le mot : « soins », sont ajoutés les mots : « et à la prévention » ;
b) Au a), après la troisième occurrence du mot : « la », sont insérés les mots : « prévention et de la » ;
2° Après le II, il est inséré un II bis ainsi rédigé :
« II bis. – Dans le cadre des expérimentations prévues au I, en tant que de besoin, les organismes complémentaires d’assurance maladie sont autorisés à mettre en œuvre des traitements contenant des données concernant la santé des personnes et peuvent accéder aux données individuelles non nominatives contenues dans le système d’information prévu à l’article L. 161‑28‑1 du code de la sécurité sociale. » ;
3° Le deuxième alinéa du V est complété par une phrase ainsi rédigée : « Elles ont également accès aux données et traitements mis en œuvre par les organismes complémentaires d’assurance maladie mentionnés au III. »
L’article 51 de la loi de financement de la sécurité sociale a posé les fondements de l’innovation en santé, en donnant un cadre permettant de tester les organisations et les modalités de financement qui contribuent à améliorer le parcours des patients, l’efficience du système de santé, l’accès aux soins ou encore la pertinence de la prescription des produits de santé. Il s’agit là d’une véritable opportunité pour tester de nouvelles approches.
Les organismes complémentaires d’assurance maladie sont des acteurs importants du système de santé et contribuent bien souvent à faire émerger des innovations. Force est de constater que les modalités d’expérimentations aujourd’hui retenues ne permettent pas l’implication pleine et entière de ces derniers.
Le Gouvernement affiche une ambition pour déployer la prévention et amorcer enfin le virage préventif de notre système de santé. Les organismes complémentaires d’assurance maladie sont déjà fortement impliqués dans ce domaine et pourraient participer davantage s’ils pouvaient mieux personnaliser les messages, les programmes et actions de prévention auprès de leurs assurés.
Faute de pouvoir traiter leurs propres données de santé, qui ne sont pas des données médicales, aucune proposition de prévention personnalisée ne peut être effectuée, au-delà de l’utilisation de critères d’âge et de sexe. Cela nuit considérablement à l’efficacité, au déploiement et à l’évaluation de la prévention.
La mesure proposée vise à renforcer la place de la prévention et des organismes complémentaires d’assurance maladie dans les expérimentations innovantes à mener dans les prochaines années et à ce titre leur permettre de réutiliser les données de santé, qui ne sont pas des données médicales, afin de soutenir les innovations en matière de prévention personnalisée.
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