Publié le 17 octobre 2022 par : M. Isaac-Sibille, Mme Josso, M. Philippe Vigier, M. Falorni, Mme Maud Petit, M. Turquois, Mme Babault, M. Balanant, Mme Bannier, M. Barrot, M. Berta, M. Blanchet, M. Bolo, M. Bourlanges, Mme Brocard, M. Bru, M. Cosson, M. Croizier, M. Cubertafon, M. Daubié, Mme Desjonquères, M. Esquenet-Goxes, Mme Ferrari, Mme Folest, M. Fuchs, Mme Gatel, M. Geismar, Mme Perrine Goulet, M. Gumbs, Mme Jacquier-Laforge, M. Lainé, M. Laqhila, Mme Lasserre, M. Latombe, M. Lecamp, Mme Lingemann, Mme Luquet, M. Mandon, M. Martineau, M. Mattei, Mme Mette, M. Millienne, Mme Morel, M. Ott, M. Pahun, M. Frédéric Petit, Mme Poueyto, M. Ramos, Mme Thillaye, Mme Vichnievsky, M. Zgainski.
I. – À titre expérimental, pour une durée de trois ans et sur le territoire de trois régions, l’État peut autoriser les organismes complémentaires d’assurance maladie à mener des programmes de prévention personnalisés. Ces expérimentations font l’objet d’une information préalable auprès du ministre chargé de la santé et de la prévention, et des caisses nationales d’assurance maladie. Ils font également l’objet d’une déclaration préalable auprès du groupement d’intérêt public mentionné à l’article L. 1462‑1 du code de la santé publique.
II. – Pour la mise en œuvre des programmes mentionnés au I, l’État peut autoriser les organismes complémentaires d’assurance maladie à mettre en œuvre des traitements contenant des données concernant la santé des personnes et peuvent accéder aux données individuelles non nominatives contenues dans le système d’information prévu à l’article L. 161‑28‑1 du code de la sécurité sociale.
III. – Les conditions de mise en œuvre de l’expérimentation sont définies par voie réglementaire.
Dans le contexte global des insuffisances du système de santé en matière de prévention, et pour relever le défi du virage préventif, les moyens consacrés à la prévention doivent être renforcés et la cohérence des actions menées par les différents acteurs doit être améliorée pour une meilleure efficacité.
Les OCAM s’investissent déjà et pourraient participer davantage, tout particulièrement en suite des consultations de prévention aux âges clés, si elles pouvaient mieux personnaliser les messages, les programmes et actions de prévention auprès de leurs assurés.
Faute de pouvoir traiter leurs propres données de santé, qui ne sont pas des données médicales, aucune propositionde prévention personnalisée, ne peut être effectuée, au-delà de l’utilisation de critères d’âge et de sexe. Cela nuit considérablement à l’efficacité, au déploiement et à l’évaluation de la prévention.
La mesure proposée vise à permettre aux organismes complémentaires d’assurance maladie de réutiliser, à titre expérimental, leurs données de santé afin de proposer des programmes de prévention personnalisés. Ils donneront lieu à une information préalable du ministre de la santé et de la caisse nationale d’assurance maladie et seront déclarés au répertoire public des traitements tenu par la plateforme des données de santé. Une évaluation des programmes mis en place dans ce cadre sera effectuée et transmise au ministre de la santé.
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