Publié le 24 avril 2024 par : M. Brigand, M. Bony, M. Bourgeaux, M. Hetzel, M. Dubois.
Le premier alinéa de l’article L. 253‑8 du Code rural et de la pêche est complété par les mots : « , sauf par des aéronefs sans équipage à bord équipés de buses antidérives, dont la liste des modèles agréés est définie par décret du ministre de l’agriculture ».
En cohérence avec le titre IV "Sécuriser, simplifier et libérer l'exercice des activités agricoles", nous choisissons de proposer la modernisation de nos pratiques techniques agricoles. Notre secteur agricole national doit se tourner vers plus de nouvelles technologies, et l'utilisation de drones en agriculture est devenue l'une des avancées les plus marquantes de ces dernières années. Nous devons encourager cette pratique bénéfique pour le travail agricole, et notamment de la vigne en milieu difficile.
Les drones, ou UAS (Unmanned Aerial System), sont des aéronefs sans pilote qui peuvent être contrôlés à distance, voire en autonomie. Ils ont une large gamme d'applications, qui va de la surveillance à la livraison de colis, en passant par la cartographie aérienne. Dans le cadre agricole, les drones offrent une multitude d'avantages économiques et techniques pour l’exploitant agricole, de l'amélioration de la gestion des cultures à la réduction des coûts de main-d'œuvre. L'utilisation de drones en agriculture permet de réduire les coûts opérationnels et la dépendance à l'égard de la main-d'œuvre rare car très spécialisée, pour des tâches telles que la pulvérisation de pesticides, ce qui libère du temps de travail pour l’agriculteur et des ressources financières et humaines pour d'autres activités agricoles.
Pour la vitiviniculture, la pulvérisation par drone correspond à une demande des vignerons des zones les plus escarpées du vignoble français. Alors que précédemment, il était nécessaire d’utiliser un avion ou un hélicoptère pour traiter la vigne, cette voie a été supprimée suite aux engagements pris dans le cadre de la Conférence Environnementale de 2015. Cette méthode est pourtant particulièrement utile pour les cultures sensibles ou difficiles d'accès, les vignobles à forte pente et non mécanisables en étant le parfait exemple. De plus, il apporte une sécurité accrue pour la main-d’œuvre qui évite ainsi les accidents de travail. Chaque année, ce sont des décès de travailleurs qui sont constatés à cause des retournements d’engins agricoles sur des parcelles accidentées.
De plus, lorsque le drone est équipé de buses anti-dérives, cela lui permet un bon respect des consignes de pulvérisations : débit, vitesse, trajectoire (positionnement et vitesse). L’électronique embarquée sur les drones rend possible aussi l’enregistrement du plan de vol et des débits, pour réutilisation et réduction des intrants chimiques. Sur les modèles des drones à utiliser, nous attendons des administrations ministérielles compétentes un point de vigilance sur la technologie embarquée, qui demandera des décisions réglementaires pour affiner et faciliter l’utilisation de ces drones sans engendrer de nouveaux dangers.
Cet amendement propose ainsi d'autoriser l'épandage aérien de produits phytosanitaires uniquement par drone équipé des buses adéquates agréé.
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