Publié le 10 mai 2024 par : Mme Sebaihi, Mme Chatelain, Mme Arrighi, Mme Belluco, M. Ben Cheikh, M. Fournier, Mme Garin, M. Iordanoff, Mme Laernoes, M. Lucas-Lundy, Mme Pasquini, M. Peytavie, Mme Pochon, M. Raux, Mme Regol, Mme Rousseau, Mme Sas, M. Taché, Mme Taillé-Polian, M. Thierry.
L’article 21 de la Constitution est ainsi modifié :
1° Après le premier alinéa, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :
« Il est responsable du suivi de l’évolution de l’organisation politique de la Nouvelle-Calédonie. »
2° Le deuxième alinéa est complété par les mots : « , à l’exception de la responsabilité prévue à l’alinéa précédent ».
Par cet amendement nous souhaitons que le dossier de l'avenir institutionnel de la
Nouvelle-Calédonie soit repris en main par le Premier ministre et non délégué à l'un de ses ministres, comme c'est actuellement le cas par le ministre de l'Intérieur et des Outremer.
Le Président de la République a confié à partir de 2020 la gestion du dossier calédonien à Sébastien Lecornu, alors ministre des Outre-mer, puis à Gérald Darmanin, actuel ministre de l'Intérieur. Après les diverses sorties de route de l'exécutif depuis 2017 sur le sujet (maintien du troisième référendum, nomination de Sonia Backès au gouvernement, dépôt du présent projet de loi de manière unilatérale) et les multiples échecs du ministre de l'Intérieur à recréer des conditions sereines de dialogues entre les parties prenantes, il est temps de remettre ce dossier entre les mains du Premier ministre.
L'Etat doit renouer avec un rôle d'impartialité nécessaire afin de permettre une solution consensuelle et négociée entre les différents acteurs locaux qui sont nombreux à réclamer un interlocuteur autre que le ministre de l'Intérieur qui est discrédité, notamment par le passage en force proposé par le présent projet de loi constitutionnelle qui constitue une rupture historique avec l'esprit des accords de Matignon et de Nouméa.
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