Publié le 5 avril 2024 par : Mme Legrain, Mme Abomangoli, M. Alexandre, M. Amard, Mme Amiot, Mme Amrani, M. Arenas, Mme Autain, M. Bernalicis, M. Bex, M. Bilongo, M. Bompard, M. Boumertit, M. Boyard, M. Caron, M. Carrière, M. Chauche, Mme Chikirou, M. Clouet, M. Coquerel, M. Corbière, M. Coulomme, Mme Couturier, M. Davi, M. Delogu, Mme Dufour, Mme Erodi, Mme Etienne, M. Fernandes, Mme Ferrer, Mme Fiat, M. Gaillard, Mme Garrido, Mme Guetté, M. Guiraud, Mme Hignet, Mme Keke, M. Kerbrat, M. Lachaud, M. Laisney, M. Le Gall, Mme Leboucher, Mme Leduc, M. Legavre, Mme Lepvraud, M. Léaument, Mme Pascale Martin, Mme Élisa Martin, M. Martinet, M. Mathieu, M. Maudet, Mme Maximi, Mme Manon Meunier, M. Nilor, Mme Obono, Mme Oziol, Mme Panot, M. Pilato, M. Piquemal, M. Portes, M. Prud'homme, M. Quatennens, M. Ratenon, M. Rome, M. Ruffin, M. Saintoul, M. Sala, Mme Simonnet, Mme Soudais, Mme Stambach-Terrenoir, Mme Taurinya, M. Tavel, Mme Trouvé, M. Vannier, M. Walter.
Après l’alinéa 3, insérer l’alinéa suivant :
« 2° bis D’analyser les mécanismes favorisant la perpétuation des abus et des violences sexistes et sexuelles et la protection de leurs auteurs dans les secteurs susmentionnés ; ».
Par cet amendement, nous souhaitons que la commission d’enquête étudie également les mécanismes d’omerta qui existent et sont répandus dans les milieux de la culture et de l’art.
Judith Godrèche a récemment dénoncé « l’écrasement de la parole » des femmes et l’omerta qui est « très, très forte » dans le milieu du cinéma. Dans son audition au Sénat, Judith Godrèche a affirmé que « Oui, tout le monde savait » et que pour « Camille Kouchner, Adèle Haenel, Hélène Devynck, Vanessa Springora, pour ne citer qu’elles... Tout le monde savait ». Elle a poursuivit en ces termes : « Le principe même de cet univers était l’effacement du sujet, du prénom. Il n’y avait pas de Judith, uniquement une petite fille sans prénom que se disputaient les adultes libidineux sous les yeux d’autres adultes passifs, soumis à la toute-puissance du patriarcat. Comme si le désir écrasant de l’ogre réalisateur prenait le dessus sur chaque battement de cils ».
Ce témoignage s’inscrit dans de nombreux témoignages passés. « On choisit un art de la parole, mais ce qu’on apprend, c’est à se taire », résume Coline Lepage, ancienne élève du Cours Florent. D’autres femmes décrivent la peur d’être identifiées ou encore d’être mises à l’égard, les dissuadant de témoigner à visage découvert.
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