Publié le 7 décembre 2023 par : Mme Jacquier-Laforge, Mme Babault, M. Balanant, Mme Bannier, Mme Bergantz, M. Berta, M. Blanchet, M. Bolo, M. Bourlanges, Mme Brocard, M. Bru, M. Cosson, M. Croizier, M. Cubertafon, Mme Darrieussecq, M. Daubié, Mme Desjonquères, M. Esquenet-Goxes, M. Falorni, Mme Ferrari, Mme Folest, M. Fuchs, Mme Gatel, M. Geismar, Mme Perrine Goulet, M. Gumbs, M. Isaac-Sibille, Mme Josso, M. Laqhila, Mme Lasserre, M. Latombe, M. Lecamp, M. Leclercq, Mme Lingemann, Mme Luquet, M. Mandon, M. Martineau, M. Mattei, Mme Mette, M. Millienne, Mme Morel, M. Ott, M. Pahun, M. Frédéric Petit, Mme Maud Petit, Mme Poueyto, M. Ramos, Mme Thillaye, M. Turquois, Mme Vichnievsky, M. Zgainski.
I. – A titre expérimental, et pour une durée de trois ans à compter de la promulgation de la présente loi, l’Etat met en place, dans plusieurs pôles territoriaux « France Asile » des consultations de psychologues ouvertes aux demandeurs d’asile, qui leur sont proposées en même temps que l’attribution des conditions matérielles d’accueil par l’Office français de l’immigration et de l’intégration. Ces consultations ont pour objectif d’améliorer la détection des vulnérabilités des demandeurs d’asile, leur état de santé mentale ainsi que de faciliter la préparation de leur entretien personnel prévu aux articles L.531-12 à L.531-21. Après la première rencontre, les psychologues orientent les demandeurs d’asile vers un service hospitalier si nécessaire pour un suivi psychologique.
II. – Un décret précise les modalités de mise en œuvre de l’expérimentation mentionnée au I.
III. – Dans un délai de six mois après le terme de l’expérimentation, le Gouvernement adresse au Parlement un rapport d’évaluation qui est rendu public et qui se prononce notamment sur l’opportunité d’une généralisation.
Au regard de la territorialisation des pôles « France Asile », il parait essentiel de préciser que les personnes déposant une demande d'asile doivent faire l'objet d'un examen pour détecter leurs vulnérabilités et leur état de santé mentale lors de l'octroi de conditions matérielles d'accueil. Nombre d'usagers ont vécu des traumatismes difficiles à exprimer. En cohésion avec les 'rendez-vous santé' pris en charge par les services médicaux de l'OFII, il appartient à un ou une psychologue de rencontrer les demandeurs d'asile une première fois lors du dépôt de la demande d’asile et de les orienter si nécessaire vers des structures proposant un suivi psychologique. Il s’agira d'accompagner et d'aider les demandeurs d'asile, afin qu'ils soient en capacité de transmettre un récit le plus honnête et le plus réel possible lors de l'entretien avec un agent de l'OFPRA.
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