Publié le 25 mai 2023 par : M. Delautrette, Mme Jourdan, M. Leseul, M. Bertrand Petit, les membres du groupe Socialistes et apparentés.
Les contrats de plan État région 2021 2027 intègrent, pour chaque territoire :
1° Une étude relative au maintien des lignes ferroviaires existantes en identifiant pour chaque gare les besoins en matière de fréquence de passage et d’intermodalité, dans une logique de continuité ferroviaire territoriale ;
2° Un plan de maintien et de développement des gares et des guichets ;
3° Une cartographie des voies ferrées non électrifiées et prévoit en conséquence un plan d’action élaboré en lien avec la société nationale des chemins de fer français réseau pour favoriser des solutions décarbonées.
Cet amendement du groupe Socialistes et apparentés vise à renforcer la continuité ferroviaire et à développer l’intermodalité dans les territoires.
90 % de la population réside à moins de 10 km d’une gare. Un tiers d’entre elles ne sont plus desservies et un autre tiers sont très mal desservies. Ce potentiel mériterait d’être pleinement exploité pour permettre à chaque citoyen, au plus près de son lieu de résidence, de bénéficier d’une solution de mobilité compatible avec nos engagements climatiques.
Pourtant, depuis maintenant plusieurs années nos gares et guichets ferment les uns après les autres. D’après l’autorité de régulation des transports (ART), 140 gares ont fermé entre 2017 et 2020 sur l’ensemble du territoire.
Lorsque les transports publics sont moins fréquents et réclament plus d’anticipation de la part du voyageur pour assurer son itinéraire, ils sont de facto moins utilisés. Parfois, cela peut d’ailleurs contribuer à favoriser l’utilisation de la voiture individuelle au détriment d’un moyen de mobilité moins carboné.
Il apparaît donc urgent de remettre le ferroviaire au cœur des priorités. Dans ce cadre, les lignes et les gares existantes doivent non seulement être maintenues mais également faire l’objet d’études prospectives pour créer de véritables pôles d’échanges multimodaux permettant de desservir chaque territoire de la manière la plus fluide possible.
Enfin, sur les 15 000 kilomètres de lignes de desserte fine, 1415 kilomètres seulement sont électrifiés. Pour sortir du diesel sur les lignes à faible trafic, sans les électrifier en intégralité, SNCF réseau mise sur l’électrification frugale. Cette nouvelle méthode de traction repose sur des équipements fixes et des matériels roulants complémentaires au diesel ou à l’électrique seul. Elle s’appuie, pour cela, sur le développement des trains à réserve d’énergie électrique. Le développement de la technologie batterie permet désormais au train d’embarquer une capacité énergétique. Si un train à batteries n’a pas assez d’autonomie pour parcourir des centaines de kilomètres, il est cependant en mesure de rouler plusieurs kilomètres sur des portions de voie qui seraient très onéreuses à électrifier. Dés lors, il n’est plus nécessaire d’électrifier l’intégralité d’une ligne. Ceci constitue un atout considérable dans la mesure où les coûts d’électrification peuvent grandement varier selon les zones.
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