Publié le 26 avril 2023 par : M. Lecoq, M. Castor, Mme Bourouaha, M. Brotherson, M. Chailloux, M. Chassaigne, M. Dharréville, Mme Faucillon, M. Jumel, Mme K/Bidi, M. Le Gayic, Mme Lebon, M. Maillot, M. Monnet, M. Nadeau, M. Peu, M. Rimane, M. Roussel, M. Sansu, M. Tellier, M. William, M. Wulfranc.
Après l’alinéa 85, insérer l’alinéa suivant :
« Les besoins programmés précis de la dissuasion nucléaire française seront soumis à débat au sein du Parlement. »
Il est nécessaire d’avoir un débat dans le cadre de la loi de programmation sur le poids de la dissuasion nucléaire. Le ministre a maintes fois dit qu’il acceptait un débat à condition qu’il soit à huis-clos. Ce genre de débat n’en sera pas un, puisque la représentation nationale exige de la transparence pour que le peuple français, qui a élu ses représentants ainsi que le Chef des Armées et Président de la République au suffrage universel direct doit être tenu au courant des dépenses de l’État qui sont censées être faites pour son intérêt.
Or, aucun chiffre ne figure dans la LPM sur la dissuasion nucléaire. Le ministre a évoqué l’idée de 13 % sans que l’on ne sache ce que cela recoupe. Toutes les lignes budgétaires de la dissuasion sont classifiées, ce qui limite absolument le débat. Or, avec plus de 50 milliards d’euros qui seront probablement dépensés dans le cadre de cette LPM pour la dissuasion (si l’on prend 13 % des dépenses totales), ce secteur de la défense est un trou noir anti-démocratique. Avec des dépenses annuelles allant de 6 à 9 milliards d’euros, le montant de ces crédits de paiements sont équivalent à certains budgets ministériels voire supérieur. Il est donc plus que nécessaire de débattre en toute transparence, avec des chiffres complets et concrets de ce sujet.
Si la dissuasion nucléaire ne peut s’embarrasser de démocratie, il faut que la démocratie se débarrasse du nucléaire militaire.
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