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En réalité, l'uniforme à l'école n'a jamais fait partie de notre tradition républicaine. Le principe de liberté de choix de la tenue vestimentaire s'applique sans discontinuer depuis la loi Ferry de 1882. Rien ne justifie de graver dans le marbre de la loi une pratique qui trouve sa source dans le monde anglo-saxon et que certains établissements – primaires, collèges, lycées – ou certains territoires, comme en outre-me...
L'Assemblée nationale s'occupe de voter l'obligation du port de l'uniforme à l'école alors que les salles de classe sont gelées : comment pensez-vous que cela serait pris ? À Villeneuve-Saint-Georges, il manque du papier toilette dans les écoles mais votre priorité est d'imposer l'uniforme ; des familles ont du mal à nourrir leurs gosses mais vous voulez leur faire payer des tenues. À Villeneuve-le-Roi, comme partout ailleurs, il manque des enseignants et les élèves son...
L'uniforme ne met pas fin aux inégalités. Pour vous, il vaut mieux cacher dessous ces 3 millions d'enfants qui vivent sous le seuil de pauvreté – tant que cela dissimule la nature antisociale de votre projet politique. Il serait inexact de dire que cette proposition est rétrograde, puisqu'une telle obligation n'a jamais existé en France.
Arrêtez la police du vêtement ! Laissez les jeunes filles s'habiller comme elles veulent ! Remballez votre obsession de mesurer la longueur de leurs jupes ou de leurs shorts ! Rendez les élèves fiers de leur établissement, non en raison d'un faux sentiment d'identité, exacerbé par des uniformes, mais grâce à un enseignement de qualité et à des activités extrascolaires.
Non, rendre obligatoire le port de l'uniforme n'est pas la solution magique. L'éducation nationale et ses personnels méritent mieux que cela.
Vous supposez qu'un uniforme serait un moyen de lutter contre le harcèlement à l'école. En tant qu'enseignante, principale de collège et députée, j'ai hélas été confrontée à des situations de harcèlement ; jamais elles n'avaient de lien avec les vêtements que portaient les victimes !
Insinuer que la tenue uniforme d'établissement instituerait une concurrence entre les établissements et serait de nature à provoquer des bagarres est également très étrange. Auriez-vous honte de porter la tenue uniforme d'un établissement de REP+ ? Franchement ?
Je ne sais plus qui l'a dit, mais c'est ce que j'ai entendu tout à l'heure. Considérez-vous réellement qu'il serait stigmatisant de porter l'uniforme d'une école publique située en REP ? Si tel est le cas, j'ai honte pour vous.
...nce et au marquage culturel : l'objet du texte n'est pas de cacher quoi que ce soit, mais d'ignorer les marqueurs et les appartenances communautaires que vous défendez tant. Que vous le vouliez ou non, l'école de la République est historiquement et par construction une école assimilationniste. Aussi le reproche d'uniformisation de la jeunesse est-il totalement ridicule, étant donné que les tenues uniformes seraient choisies par les établissements. Il n'y aurait pas d'uniforme national, ni d'uniforme militaire, mais une tenue d'établissement. Celle-ci pourrait être rose bonbon que cela n'aurait aucune importance, pourvu que l'établissement l'ait choisie.
Par ailleurs, il y a un sophisme auquel il faut tordre le cou une bonne fois pour toutes. Vous dites, monsieur le ministre délégué, tout comme Mme Rilhac dans l'exposé sommaire de son amendement, que l'instauration d'un uniforme n'a besoin de faire l'objet d'aucune obligation légale, qu'une telle mesure n'est pas nécessaire, qu'il convient de respecter le choix des établissements, qu'imposer un uniforme est déjà possible, bref que la proposition de loi ne sert à rien.
…adoptent une position parfaitement libérale. Vous affirmez que les 43 904 écoles publiques et que les 5 303 collèges publics doivent affronter individuellement ces questions fondamentales et décider seuls de l'adoption, ou non, d'une tenue uniforme d'établissement. J'estime pour ma part que, ce faisant, vous niez à la fois la gravité de la situation et le devoir qu'a l'État – ou la représentation nationale –, surtout dans la mesure où l'éducation est nationale, de prendre par la loi les mesures de protection de l'école qui s'imposent. Il y a là entre nous une différence idéologique fondamentale et manifeste. Vous êtes des libéraux, vous lai...
...r les collégiens pour éviter le marquage social. Notre proposition de loi ne vise donc pas à autoriser une pratique jusque-là interdite mais, au contraire, à généraliser un dispositif qui a fait ses preuves. La liberté de choix continuerait d'exister. Je le reconnais volontiers, ce texte est en partie libéral : l'établissement ou l'école pourrait choisir la coupe ou encore la couleur de la tenue uniforme. Ces questions sont d'ailleurs du ressort des conseils d'école ou d'administration, lesquels, contrairement à ce qui a été dit, par M. Echaniz peut-être, ne sont pas des comités Théodule.
Quelqu'un pourrait-il d'ailleurs me confirmer que cette école n'a pas imposé un uniforme ?
Le port de l'uniforme à l'école, qui traduit un choix de société, est devenu une nécessité. Il favorise un brassage social, mais aussi culturel. Il conforte aussi le sentiment d'appartenance à un établissement et la fierté d'en porter ses couleurs. Pourquoi ce qui serait tellement bien, tellement enthousiasmant pour les compétitions sportives comme la Coupe du monde de football, ce qui favoriserait l'esprit de corps e...
...es vecteurs. Ainsi, le port d'une tenue réglementaire adaptée à la pratique sportive et identique pour tous permettrait, par sa neutralité, d'atténuer les distinctions sociales, culturelles et sexuelles durant ces cours, et favoriserait également la mixité. J'ajoute que, l'article unique ayant été rejeté, l'adoption de cet amendement permettrait de mener une expérimentation grandeur nature de l'uniforme dans les écoles. Nous sommes tous fiers de porter les maillots de nos équipes favorites – celui des Bleus récemment –, soyons fiers de porter celui de nos écoles.
Chère collègue, vous êtes vraiment très aimable d'essayer de sauver la proposition de loi, mais je ne saurais me résoudre à l'instauration d'une tenue uniforme d'établissement que pour une seule matière. Je le répète, c'est très aimable de votre part et je vous remercie de cet amendement, mais je lui donne un avis défavorable.
Le problème, chers collègues de la NUPES, chers collègues d'extrême gauche, c'est qu'à force de vouloir faire table rase, tabula rasa, et de vouloir effacer vos propres racines en plus de celles de la France, vous oubliez d'où vient l'idée d'uniforme républicain. Cela devrait pourtant vous plaire, étant donné qu'elle vient des Jacobins, ces gens qui occupaient vos bancs par le passé.