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La différence entre riches et pauvres saute aux yeux. Les uns portent les chaussures, les blousons et les jeans au goût du jour, qui coûtent cher, alors que les autres doivent se contenter du discount, quand ce n'est pas des habits du grand frère ou de la grande sœur. C'est pour lutter contre ces discriminations que je suis favorable à l'uniforme à l'école. Et si ce mot ne vous plaît pas, chers collègues, s'il vous paraît ringard ou marqué d'une couleur idéologique qui vous déplaît, choisissez-en un autre. Qui a voyagé dans le monde sait que l'uniforme est présent dans une pléiade de pays : au Royaume-Uni, en Australie, au Canada, en Corée du Sud, au Liban, au Mexique, à Singapour, à Taïwan, au Viêt Nam pour n'en citer que quelques-uns. E...
Aux yeux de certains c'est un péché capital, si j'ose dire ! Cette attitude est d'autant plus regrettable quand on sait que 63 % des Français sont favorables au port de l'uniforme à l'école.
Je voudrais tout d'abord remercier Maxime Minot et Emmanuelle Ménard pour leur appui et pour leur soutien à cette proposition de loi. Vous avez raison, chère madame Ménard, la tenue uniforme d'établissement a pour but premier de lutter contre les discriminations sociales et la dictature de la mode. Je voudrais que vous compreniez bien, collègues, que nos enfants sont soumis à un véritable rouleau compresseur, par l'intermédiaire de TikTok notamment et des réseaux sociaux en général.
Merci, madame la présidente. La dictature de la mode par réseaux sociaux interposés ronge, abîme, détruit, empêche l'acte d'enseignement. Elle empêche l'élève de se concentrer sur ce qu'il doit apprendre. La tenue uniforme d'établissement n'est pas une oppression, c'est une libération. Elle est aussi une novation puisqu'elle n'a jamais existé jusqu'à maintenant dans l'histoire de la République. Si elle est innovante, c'est parce que la situation que connaît le système éducatif est tout à fait nouvelle : jamais notre école n'a été abîmée comme aujourd'hui, rongée de l'intérieur par une force invisible que les enfant...
Elle est également un élément de sécurité, comme me l'a indiqué le proviseur du lycée Schœlcher que j'ai auditionné en visioconférence. Il m'a ainsi expliqué que l'uniforme permettait désormais de faire un tri immédiat entre les élèves de l'établissement et les individus qui souhaitent s'introduire dans l'établissement et commettre des actes de violence : ceux-ci sont immédiatement repérés.
C'est un argument que, je crois, vous pouvez entendre chers collègues. Je pense aussi, comme mon collègue Minot, que l'uniforme est un élément de la construction d'une communauté scolaire. La communauté éducative, qui figure dans les textes de la République, se constitue également par le port d'une tenue uniforme d'établissement.
La proposition de loi permettra à un conseil d'administration de définir librement la nature de la tenue uniforme de l'établissement. Ce peut être une tenue simple – un t-shirt ou sweat-shirt – ou complète, incluant un pantalon, voire des chaussures.
Le choix de la tenue en elle-même relève d'une décision de l'établissement, et non de la loi. En tout cas, cette question n'est pas un argument recevable pour rejeter l'idée même d'une tenue uniforme d'établissement. Vous affirmez ensuite qu'il est déjà possible pour un établissement d'imposer une telle tenue. Eh bien justement ! Si cela est déjà possible et que cela marche très bien, comme c'est le cas en Martinique, généralisons ce qui marche ! Quoi qu'il en soit, monsieur le ministre délégué, je réfute cet argument – soulevé par plusieurs groupes politiques – sur le fond. Le fait de rendre...
Quant à la gratuité, l'un des orateurs – je ne sais plus lequel – a cité un chiffre extravagant, estimant que cette mesure coûterait 3 milliards d'euros. N'importe quoi ! Je n'ai jamais vu arriver à l'école un enfant tout nu. Il me semble que les enfants sont habillés par leurs parents, n'est-ce pas ? Cela étant établi, il me semble que si ces derniers achètent une tenue uniforme d'établissement à 8 euros, comme c'est le cas en Martinique, plutôt qu'un t-shirt Adidas ou de je ne sais quelle autre marque à 40 euros, cela ne représentera pas un coût supplémentaire pour eux, mais une économie !
Mon propos vaudra pour la défense de notre amendement de suppression n° 2 . Mme Macron nous a parlé hier de sa propre expérience. À peu près au moment où elle était affublée d'un uniforme, le général De Gaulle tenait ces propos, qu'à l'écoute de nos débats je trouve très inspirants : « Il est tout à fait naturel qu'on ressente la nostalgie de ce qui était l'empire, comme on peut regretter la douceur des lampes à huile, la splendeur de la marine à voile, le charme du temps des équipages. Mais quoi ? Il n'y a pas de politique qui vaille en dehors des réalités ! »
La République, chers collègues, ne s'apprend pas dans les casernes du SNU ou sous les uniformes.
Je ne rajouterai rien aux propos très clairs du rapporteur sur les raisons qui ont motivé un texte qui semble recueillir l'assentiment de la majorité des Français, consciente des difficultés auxquelles se trouve confrontée l'école. Encore une fois, si le port d'une tenue uniforme n'a pas vocation à régler tous les problèmes, il vise à résoudre deux difficultés que les parents connaissent bien : la compétition des marques…
…ainsi que la pression exercée par les islamistes – pression que chacun constate, ministre compris – qui veulent une différenciation religieuse au sein même de l'école. Je ne comprends pas l'argument selon lequel le port de l'uniforme ne changera rien, n'apportera rien.
Si certaines professions s'exercent en portant un uniforme, c'est bien qu'il sert à quelque chose !
Je pense aux avocats – j'ai moi-même porté la robe – et aux magistrats. Si je puis me permettre, l'uniforme crée la fonction.
Nous voulons que, grâce au port de la tenue uniforme à l'école, la catégorie sociale, la fortune ou la religion disparaissent, qu'il n'y ait que des élèves.
... raison de ses signataires. J'ai moi-même déposé une proposition de loi presque identique en 2018. Elle allait plus loin car l'obligation concernait aussi les lycéens – j'ai déposé un amendement en ce sens, mais nous n'aurons sans doute pas l'occasion de l'examiner. Vous avez tous rencontré, je crois, des jeunes victimes de harcèlement scolaire, une situation inacceptable à laquelle le port de l'uniforme peut apporter une solution.
Le port obligatoire de l'uniforme est un serpent de mer, présenté comme un remède miracle contre les maux qui frappent l'école – harcèlement scolaire, atteintes à la laïcité, discriminations, dénigrement de l'autorité. Pourtant, aucune étude n'a pu établir que le port de l'uniforme améliorait le comportement des élèves, relevait le niveau scolaire ou favorisait un sentiment d'appartenance. L'uniforme serait le symbole d'un État q...