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…notamment par des mesures encadrant le travail de nuit, et a prévu des dispositions spécifiques afin que des revalorisations salariales soient tout de même prévues en cas d'échec des négociations. C'est vous qui avez refusé que la proposition de loi soit examinée en séance publique parce que vous ne vouliez pas qu'il soit démontré que la majorité était capable d'aller plus loin que vous dans le soutien à ces professions !
Nous n'avons pas réussi à vous convaincre de l'intérêt d'une indexation générale des salaires sur les prix ; aussi nous efforçons-nous d'évoquer des situations plus particulières, qui pourront – je l'espère – retenir l'attention des autres groupes, et peut-être recueillir leur approbation. Je souhaiterais ainsi évoquer la situation particulière des travailleuses et des travailleurs de la logistique, car ce secteur du monde du travail est en première ligne dans la crise inflationniste dont nous parlons. Il s'agit des personnes qui transportent, embarquent et débarquent l'ensemble des marchandises dont l'accumulation générale, dans les chaînes de valeur internationales, se répercute en inflation durable, contribuant finalement à amputer le pouvoir d'...
Madame la ministre déléguée, si nous souhaitons poursuivre la discussion sur cette série d'amendements, c'est que nous estimons ne pas obtenir de réponse satisfaisante. Il est question de secteurs clés de la vie française : ce sont des métiers qui sont reconnus comme indispensables et essentiels, et des travailleurs qui, pour beaucoup, se trouvent au ras du SMIC voire sous le SMIC, comme l'a identifié le rapport Erhel – je le répète –, remis au Gouvernement en décembre 2021. Ils étaient déjà sous l'eau, ou presque, avant la crise, et voilà qu'ils subissent maintenant l'inflation ; or vous ne nous proposez – ni dans le texte initial ni ce soir – aucune mesure susceptible de répondre à leurs soucis.
Assumez le fait que vous êtes au chevet de ceux qui font du pognon en dormant et nous, au chevet de ceux qui font tourner le pays en travaillant.
…ne prend pas en compte la situation de ces salariés-là. La question n'est pas de savoir si les salaires ont bougé mais s'ils bougent suffisamment pour amortir l'uppercut que représente l'inflation. Et la réponse est non : vous refusez de prendre en compte cette réalité pour donner du sens à la valeur du travail. Nous, nous le faisons avec des amendements pragmatiques, des amendements de repli qui ne demandent pas la mer à boire, mais respect et dignité pour ces oubliés, ces invisibles, dont vous aurez besoin un jour ou dont vous avez peut-être déjà eu besoin.
C'est incroyable : plus le travail est célébré dans cet hémicycle, plus il est dévalorisé au quotidien.
Les travailleurs qui font ces métiers, vous avez toujours des mots sucrés pour dire combien ils sont « indispensables », « essentiels », « formidables », mais quand il s'agit concrètement de changer quelque chose au bas de leur fiche de paie, c'est comme s'il n'y avait plus personne sur les bancs du Gouvernement.
Si nous avons tenu à déposer des amendements portant sur divers secteurs pratiquant des bas salaires comme le bâtiment ou l'agroalimentaire, c'est que nous espérions obtenir ne serait-ce qu'une victoire pour ces travailleurs. Vous nous parliez de la proposition de loi visant à encadrer la sous-traitance que nous avons finalement refusé de présenter en séance dans le cadre de notre niche. Si nous l'avons fait, c'est que vous l'aviez entièrement démembrée. Défendre un texte aussi vide aurait été une insulte aux personnes concernées. Nous n'avions pas et nous n'avons toujours pas confiance en vous. Madame la minis...
...alorisations du SMIC, alors même qu'elles ne correspondent pas à une volonté de votre part puisque la loi les rend obligatoires. Mais au moins pouvons-nous dire que nous nous accordons sur l'importance d'augmenter le SMIC. Ces revalorisations ne permettant pas de compenser les effets de l'inflation, les gens continuent de galérer avec des salaires insuffisants. Nous voulons réaffirmer ici que le travail doit payer. C'est pourquoi nous vous proposons dans le présent amendement d'augmenter le SMIC jusqu'à 1 500 euros net, ce qui correspond à une hausse minime, vous nous l'accorderez. Cela bénéficierait aux travailleurs de la sous-traitance, aux intérimaires, qui exercent des métiers difficiles et pénibles. Je vous rejoins, madame la rapporteure, quand vous dites que les Français attendent et je v...
Je sais que vous êtes sensible à cette dimension. Vous vous référez vous aussi à des témoignages de travailleurs que vous rencontrez dans vos circonscriptions.
Comme nous tous, le Gouvernement a constaté une baisse du pouvoir d'achat et nous savons tous que les quelques mesures envisagées jusqu'à présent ne sont pas à la hauteur des prévisions – l'inflation atteindra 5,2 % en un an. Tous les travailleurs, tous les consommateurs perdront du pouvoir d'achat. Le chauffage, l'alimentation et le transport ont déjà augmenté. En 2021, 350 000 personnes ont basculé dans la pauvreté – il suffit souvent d'un accident de la vie, d'une séparation. Ceux qui connaissent les Restos du cœur ou les banques alimentaires ont pu mesurer l'explosion du nombre de ceux qui les fréquentent, y compris parmi les trav...
...e inflation. Nous partageons cette ambition. Toutefois, la multiplicité des dispositions proposées traduit le réel déséquilibre qui existe dans notre société entre les plus riches – voire les ultra-riches –, dont la situation s'améliore spectaculairement, et les plus modestes qui voient leur horizon s'assombrir un peu plus chaque mois. Les salariés français qui ne peuvent vivre dignement de leur travail attendent un signal fort et pérenne de notre part. Le présent amendement vise à répondre à leur légitime attente : le travail doit permettre de vivre sans aide. L'enjeu dépasse l'urgence de l'inflation : il faut y répondre de manière non pas ponctuelle mais durable, non pas uniquement au moyen de primes – même si celles-ci constituent un outil utile pour l'entreprise – mais à travers un salaire d...
C'est une mesure de justice car c'est le travail qui crée la richesse. Ce sont les profits, la spéculation, l'explosion des inégalités et des dividendes qui créent l'inflation. Nous voulons, en ce qui nous concerne, des salaires dignes. Il s'agit d'une mesure de santé sociale.
Que faites-vous pour améliorer les conditions de travail de ces 42 % de jeunes qui ont envie de démissionner ?
J'étais hier avec ma collègue Rachel Keke aux côtés des salariés du groupe Louvre Hotels où nous avons rencontré essentiellement des femmes : des femmes de chambre qui, avec courage, luttent depuis cinquante-six jours en exigeant une augmentation de salaire ainsi que l'amélioration de leurs conditions de travail.
...es salaires doivent permettre à tout un chacun de vivre dignement. C'est la raison pour laquelle nous vous proposons, par cet amendement, de relever le montant du SMIC à 1 500 euros net, en priorité pour les salariés des entreprises d'entretien. Cette augmentation est une mesure d'urgence pour les salariés de ce secteur, notamment pour ces femmes de ménage sous-payées malgré la pénibilité de leur travail, qui subissent à outrance le temps partiel. Nous voulons que le travail paie réellement ; c'est cela la solution et non l'octroi de primes – ces salariées ne bénéficient d'ailleurs pas de la prime Macron.
Je suis émue parce que je pense à toutes ces femmes que je connais qui ont fini cassées ou handicapées par leur travail.
... est-il possible qu'au sein d'un projet de loi portant sur le pouvoir d'achat nous ne puissions pas discuter de la nécessité de construire du temps plein pour ces métiers et d'accorder à ceux qui les exercent un salaire plein ? Il s'agissait là d'une responsabilité déléguée, mais je souhaite évoquer un autre métier, les accompagnants d'enfants en situation de handicap : on ne leur propose que du travail à temps très partiel, et ils ne touchent que des salaires très partiels. Dans l'éducation nationale, le minimum devrait être le SMIC – et encore, je mets au défi chacun d'entre nous, chers collègues, de vivre normalement avec 1 300 euros par mois. Nous savons que nous n'y arriverions pas nous-mêmes ; comment pouvons-nous penser que d'autres y parviendront ? Ces métiers qu'on considère comme essen...
Comme l'amendement précédent, il vise à porter le SMIC à 1 500 euros net, en commençant par les salariés d'un secteur particulier : la logistique. C'est l'occasion d'illustrer une réalité assez simple, et de dissiper une idée fausse. La plupart des salariés payés au SMIC travaillent dans des secteurs non délocalisables. Par conséquent, l'argument du prétendu coût du travail qui nous est régulièrement opposé – alors qu'il s'agit en réalité du prix du travail dans la compétition internationale – ne tient pas.
c'est leur reconnaître un savoir-faire et une valeur. Augmenter le SMIC, c'est leur rendre leur dignité. Tel est notre devoir. En tant qu'élus de la nation, nous devons travailler à améliorer leur vie : ce doit être notre seule préoccupation. Nous le leur devons. Soyons à la hauteur !