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même si le portrait du Président de la République revêt une portée symbolique très forte. Voilà les raisons pour lesquelles nous ne pouvons pas voter ce texte en l'état, sans davantage de débats ; cela me paraît vraiment compliqué. Quitte à parler des symboles, ayons ce débat jusqu'au bout ! Pour ma part, cela ne me fait pas peur ! Toutefois, le débat sur les symboles européens n'est pas le même que celui sur le symbole qu'est le Président de la République, surtout aujourd'hui, vu le contexte social extrêmement difficile – je me permets cette digression, à l'image de celle que vous vous êtes autorisé à faire avec votre amendement. Aujourd'hui, le Pré...
...r petit à petit vers cette Europe. Une fois de plus, de même que pour de nombreux autres textes ou actions, vous avez choisi le mauvais vecteur, vous avez employé la mauvaise méthode. Changez donc votre paradigme politique et démocratique ! N'imposez pas les choses ! Pendant les vingt-quatre ans où j'ai été maire, j'ai expliqué aux services municipaux que les drapeaux, ce n'est pas seulement un symbole ; c'est aussi de la communication. Grâce aux drapeaux, on savait qu'une délégation étrangère était présente dans la ville ou bien qu'il y avait un événement, par exemple la Journée de l'Europe, le 9 mai. Nous les hissions non pas en permanence, mais lors des grands événements. On nous invitait à pavoiser tous les bâtiments publics, notamment la mairie et les mairies annexes, à certaines occasions...
Vous auriez pu considérer qu'un symbole peut se gagner, notamment par l'éducation sur les questions européennes à l'école. S'il y a un jour une Europe fédérale – je ne le souhaite pas –, la Constitution de cette Europe disposera éventuellement que le symbole est obligatoire sur tel ou tel site. Pour l'heure, vous cherchez à nous imposer une idéologie qui n'a pas été acceptée par les Français. Dès lors, nous sommes très gênés. Cela nou...
Nous aurons bu le calice jusqu'à la lie : quel malaise règne depuis deux jours au sujet des symboles de la République ! Ces débats en ont amusé certains, excité d'autres ; reste que nous avions là une occasion de nous réunir autour du drapeau tricolore, celui qu'avait adopté la Convention nationale, celui qui, au-delà des divergences de sensibilité, avec La Marseillaise, avec la devise de notre République, fait l'histoire de France et la France. Parce que la majorité – devrais-je dire un...
C'est la première visée de ce texte : renforcer nos institutions républicaines. Ensuite, le texte tend à rappeler que notre drapeau est le symbole de notre souveraineté, d'où sa place d'honneur. Or, désormais, notre souveraineté s'incarne aussi dans la construction commune du Conseil de l'Europe et de l'Union Européenne, qui ont choisi un drapeau commun.
En vertu des articles 2 et 88 de notre Constitution, notre emblème national, mis à la place d'honneur, doit être accompagné par le drapeau européen, comme c'est d'ailleurs le cas dans notre hémicycle, derrière la présidente, et comme c'est le cas sur les photographies officielles du Président de la République, depuis le président Sarkozy. N'oublions jamais que la construction européenne et ses symboles trouvent leur origine dans les deux conflits mondiaux nés en Europe, qui, par deux fois au siècle dernier, ont ravagé notre continent. L'Union européenne, c'est soixante-dix ans de paix sur notre continent, entre les pays qui ont rejoint l'Union. La paix est le premier objectif de la construction européenne. On peut toujours faire la fine bouche, mais nos générations peuvent dire un grand merci ...
...ette Europe, pour échapper aux diktats de ceux, Poutine en tête, qui n'acceptent ni la démocratie, ni la liberté des peuples à disposer d'eux-mêmes, ni les droits de l'homme et du citoyen. La souveraineté partagée, c'est d'abord celle qui défend la paix, la démocratie et les droits de l'homme, dont nous réaffirmons ici la prééminence, en plaçant le drapeau européen au côté de celui de la France, symbole de notre identité.
La proposition de loi est également un outrage au vote des Français. Nous savons que vous avez pour habitude de trahir leur volonté, mais lors du référendum de 2005, 55 % des Français ont dit non à une Constitution pour l'Europe, non au fédéralisme européen et à ses symboles, dont ce drapeau fait partie. Enfin, elle est un outrage à l'intelligence des Français et un moyen de propagande ridicule. Ce n'est pas en imposant ce symbole de la Commission européenne que vous la ferez aimer aux Français ; que vous leur ferez oublier les injonctions de Bruxelles concernant nos finances publiques ou notre système de retraite ; que vous leur ferez oublier les ravages de la mond...
...nde des Français. Elle est contestable sur le fond. N'étant pas adepte de l'effort inutile et encore moins de vos stratégies de communication, le groupe Rassemblement national votera contre ce texte. Allez plutôt rencontrer les Français et étudier les sujets importants ! Revenez ensuite nous voir avec des propositions utiles et sérieuses. Mettez-vous au boulot, car l'heure n'est vraiment pas aux symboles.
Vous vouliez mettre les symboles de la République à l'honneur. Très bien ! J'avoue humblement – mais peut-être un peu immodestement – que j'avais eu la même idée en 2021, à l'occasion du débat sur les principes de la République. J'avais alors, avec plusieurs collègues, regroupé en un paquet le drapeau, la devise de la République et la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen. Cela avait un sens et nous n'extirpions pas ...
...férer utilement. Les occasions de le faire ne manquent pas, tant notre pays se trouve confronté à des défis majeurs. Vous auriez pu vous saisir de la situation sociale, de l'inflation et de la baisse du pouvoir d'achat, de la crise démocratique, des déserts médicaux, du réchauffement climatique, de la question du logement, de l'école ou que sais-je encore. Mais non ! Nous sommes là à discuter des symboles à afficher sur les bâtiments municipaux, de la couleur du drapeau et peut-être, bientôt, de la taille des mâts.
Chers collègues de la majorité, je salue ceux d'entre vous qui nous expliqueront ce soir, avec force conviction, combien cette proposition de loi est pertinente, intelligente, visionnaire, voire courageuse, ou bien encore essentielle pour renforcer l'attachement des Français aux valeurs de la République et de l'Europe. En réalité, la mairie est déjà en soi un symbole de la République de proximité. Elle est l'institution la plus respectée et la plus appréciée des Français. Elle est le lieu de la démocratie locale, des services du quotidien, des grandes étapes de l'existence. Le drapeau s'y trouve déjà souvent accroché en façade, la devise républicaine y est presque toujours gravée, la liste des morts de la première guerre mondiale figure en bonne place dans le...
Les maires savent très bien pavoiser quand il le faut, le 8 mai, le 14 juillet, le 11 novembre et ce 9 mai, Journée de l'Europe. La mairie est donc un concentré de symboles, mais il vous semble très utile d'en ajouter une paire, en prévoyant une nouvelle obligation. Réjouissons-nous que vous n'ayez pas imaginé de sanction pour les réfractaires ! C'est peut-être parce que la mairie est déjà une institution solide, reconnue et appréciée que vous pensez pertinent d'en tirer profit. La vérité, c'est que vous ne ratez pas une occasion pour tenter d'enfoncer des coins po...
En tout état de cause, le législateur a toujours jugé bon de légiférer sur les symboles. En 2013, il l'a fait en bonne intelligence avec le Sénat et dans un esprit de concorde républicaine. Encore une fois, je ne comprends pas ce qui a changé depuis lors. Peut-être les extrêmes sont-ils plus éruptifs et plus radicaux qu'auparavant, mais je ne vois pas pourquoi nous serions incapables de faire pour les mairies ce que nous avons fait, hier, pour les écoles.
Par cette proposition, l'identité française et nos emblèmes sont rapidement effacés : cinq paragraphes, un article, et la messe est dite ! Le premier alinéa vise à contraindre les mairies françaises à déployer sur leur façade un drapeau européen à côté du drapeau tricolore. On ignore ainsi radicalement le rejet exprimé par les Français en 2005 et l'absence d'approbation des symboles européens. Le deuxième alinéa définit les couleurs du drapeau européen en précisant qu'il s'agit des symboles adoptés par le Conseil de l'Europe. On s'attarde sur l'Europe et ses symboles, pas sur le drapeau français. Une petite mention de l'article 2 de la Constitution aurait été bienvenue. Le troisième alinéa rappelle que les couleurs nationales tiennent la place d'honneur. Encore heureux, n...
En la matière, ce qui fait loi, c'est la tradition, la coutume. Il faut être prudent, collègues, lorsqu'on touche aux symboles. Les choses s'imposent parce qu'elles sont évidentes à tous. Vous auriez dû percevoir une alarme dans le fait que votre texte a été rejeté en commission des lois. Ce n'est pas rien ! D'autant que, dans ces matières, il faudrait réunir, non seulement une majorité, mais une large majorité. Ce que vous tentez de faire ce soir est voué à l'échec. Vous perdez votre temps et vous nous faites perdre l...
…laquelle a, hélas, autre chose à faire, au vu de la situation du pays. C'est un texte de com', inutile, un texte de politique politicienne, de basse politique ! Il est symbolique, vous avez raison : il est le symbole de la déconnexion de la Macronie. Vous êtes totalement à côté de la plaque !
Mais je vais plus loin. Lorsqu'en 2007 Nicolas Sarkozy a décidé de conclure le traité de Lisbonne, il a explicitement déclaré qu'il retirait le symbole qu'était le drapeau européen du texte du traité, précisément parce qu'il avait été rejeté deux ans plus tôt. Faire passer tout le reste du traité de 2005, cela ne le dérangeait pas mais le drapeau européen, il avait décidé de ne pas l'inclure. Que s'est-il passé ensuite ? En 2017, M. Macron a décidé, tout seul dans son coin, comme d'habitude, de reconnaître le drapeau européen. Et voilà la situat...
…et nous sommes là pour leur apporter des solutions, ce que ne fait aucunement votre texte. Pire, il posera des problèmes matériels à des petites communes qui ne sont pas adaptées. Vous sentez d'ailleurs bien qu'au-delà du symbole votre proposition n'est pas applicable et qu'on devra donner dans le bricolage. Aussi, plutôt que de voter un texte qui ne serait pas utile pour le pays,…
...qu'ils croulent déjà sous la réglementation. Ensuite, votre proposition a un coût : vous êtes-vous interrogés sur le cas des petites communes ? J'ai vu qu'un de vos amendements visait à exempter de la mesure que vous envisagez 90 % des communes. Cela n'a pas de sens ! Enfin, dans l'état où est le pays, monsieur le rapporteur, ne croyez-vous pas que les Français ont plus besoin de réformes que de symboles ?