Interventions sur "stratégique"

419 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPieyre-Alexandre Anglade, président de la commission des affaires européennes :

Nous avons le plaisir et l'honneur d'accueillir M. Josef Aschbacher, directeur général de l'Agence spatiale européenne (ESA), dans le cadre d'une réunion commune avec l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST). Monsieur le directeur général, nous allons évoquer un sujet essentiel pour la souveraineté stratégique de l'Europe. L'envoi de satellites en orbite basse ou géostationnaire joue un rôle crucial dans la vie quotidienne des Françaises et des Français. Sans satellites, nous ne pourrions utiliser nos téléphones, regarder la télévision, faire fonctionner nos réseaux bancaires ou nos places boursières, nous n'aurions ni GPS ni cartographie de nos territoires, sans oublier les aspects militaires qui ne r...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaConstance Le Grip :

...ontant de sa contribution, la France est très investie dans l'aventure spatiale. La concurrence internationale est de plus en plus rude et le défi pour l'Europe est de devenir une puissance spatiale compétitive, autonome et souveraine. Sans maîtrise de l'espace, pas de réelle souveraineté technologique, pas de réelle souveraineté industrielle et économique, pas de réelle souveraineté militaire et stratégique. L'Europe a fait preuve de son excellence industrielle. Elle continue à produire des résultats remarquables, dont le télescope James Webb bien connu du grand public, mais elle n'a pas su prendre à temps des virages stratégiques dans les domaines des lanceurs, des constellations de satellites de télécoms, ce qui doit être corrigé le plus rapidement possible. Vous avez évoqué l'irruption de nouvea...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLouise Morel :

Si la découverte de l'espace est l'un des plus grands défis de l'humanité, à même de fédérer les peuples, à l'inverse, la priorité donnée par les grandes puissances à la maîtrise de l'espace et de ses opportunités technologiques et stratégiques entraîne des rivalités. Bien que proscrite par le traité de l'espace du 10 octobre 1967, la militarisation de l'espace extra-atmosphérique a débuté. Ainsi le GPS, formidable outil de positionnement géographique mis en place en 1995 à des fins militaires, a longtemps donné aux États-Unis un avantage stratégique considérable. L'Europe a dû attendre 2016 pour se doter du système civil Galileo, ving...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarietta Karamanli :

Monsieur le directeur général, pourriez-vous rappeler le montant du budget de l'ESA, voté en augmentation ? Quelles sont les lignes de crédits consacrées à la connaissance et à la prévention des risques climatiques ? L'indépendance stratégique est une doctrine nouvelle en Europe, renforcée par la crise sanitaire, la guerre et les enjeux énergétiques. Comment l'Agence la décline-t-elle dans ses relations avec ses partenaires hors de l'Union européenne ? Qu'en est-il de la compétition intra-européenne à laquelle se livrent la France, l'Allemagne et l'Italie pour les petits lanceurs ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLysiane Métayer :

...cisé que l'ESA avait augmenté significativement son budget pour la période 2023-2025. À l'instar de nos armées nationales, l'ESA ne pourrait-elle suivre une loi de programmation sur une période plus large ? Concernant nos capacités de lancement, vous dites que nous avons rattrapé notre retard technologique. Pour prendre de l'avance, ne devrions-nous pas nous concentrer sur une prochaine évolution stratégique ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Michel Jacques :

Je souhaite commencer par saluer les récentes annonces concernant la prochaine LPM. Entre 2024 et 2030, 413 milliards d'euros seront consacrés à notre défense pour transformer nos armées et nous permettre d'avoir une guerre d'avance. Grâce à ce choix, cohérent au regard du contexte stratégique actuel, la France restera un pays cadre au sein de ses alliances, une puissance d'équilibre et une puissance nucléaire crédible. Sur le plan capacitaire, nous devons pouvoir compter sur une industrie de défense ancrée dans nos territoires et dans une logique d'économie de guerre. Il nous faudra aussi maintenir un juste équilibre entre nos besoins de haute technologie et de rusticité. Nous mettro...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDelphine Lingemann :

...ussions relatives à la coopération nucléaire européenne. Le Président de la République a relancé ce débat il y a deux ans, à l'occasion d'une visite à l'École de guerre, où il avait exposé sa vision du rôle de notre force de dissuasion, qui doit répondre à nos intérêts mais aussi contribuer à la sécurité européenne. Le Président avait alors invité les chefs d'États européens à engager un dialogue stratégique en la matière. Où en est ce dialogue, alors que l'européanisation de la posture nucléaire fait l'objet de débats et de contraintes depuis les années 1950 ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnna Pic :

...darité inébranlable à l'égard de nos partenaires européens, précisant que les intérêts vitaux de la France avaient désormais une dimension européenne. Néanmoins, il indiquait aussi que notre doctrine repose sur les intérêts fondamentaux de la nation. La France a-t-elle vocation à adopter l'idée d'une dissuasion élargie ? Ces éléments de confusion n'entravent-ils pas le développement d'un dialogue stratégique sur le rôle de la dissuasion française dans la sécurité collective de l'Europe ? Enfin, les entreprises de la BITD rencontrent aujourd'hui des difficultés de recrutement dans certains métiers. Comment pallier ce problème, sachant que dans les territoires les plus nucléarisés, les compétences doivent se partager dans un contexte industriel de forte pression sur la main d'œuvre ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Charles Larsonneur :

... Modular Reactor) sur celle des chaufferies, essentielles à notre dissuasion, sur les SNLE et plus encore sur le porte-avions de nouvelle génération (PANG), qui portera la force aéronavale nucléaire (Fanu). Ces nouvelles demandes du nucléaire civil entraineront-elles des décalages ? La dissuasion comprend aussi la guerre des mines et la lutte anti-sous-marine, qui a été qualifiée de priorité stratégique par le Président de la République, lorsqu'il a récemment adressé ses vœux aux armées. Quels sont nos justes besoins en la matière ? Des évolutions sont-elles prévues dans le cadre des accords de Lancaster House et de la coopération franco-britannique ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLoïc Kervran, président :

...ion repose sur deux composantes : la composante océanique, dont nous avons exploré les enjeux lors d'une précédente audition, et la composante aéroportée, qui fait l'objet de la présente audition. Nous avons le plaisir de recevoir le général Stéphane Mille, chef d'état-major de l'armée de l'air et de l'espace, ainsi que le général de corps aérien Jérôme Bellanger, commandant des forces aériennes stratégiques (FAS). « Il faut […] nous pourvoir […] de ce qu'on est convenu d'appeler une ‟force de frappe” susceptible de se déployer à tout moment et n'importe où. » Ainsi s'exprimait le général de Gaulle lors d'un discours à l'École militaire le 3 novembre 1959. De cette volonté sont nées les FAS, qui assurent depuis 1964 la posture permanente de dissuasion nucléaire. Si la mission de dissuasion a été c...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Marie Fiévet :

...ques lui permettraient de concevoir. Le niveau de ses forces ne dépendra pas de celui des autres acteurs dotés de l'arme nucléaire, mais seulement de la perception des risques et de l'analyse de l'efficacité de la dissuasion pour la protection de nos intérêts vitaux. » En appliquant ce principe, la France se montre exemplaire. Elle maintient sa dissuasion nucléaire au plus bas, au vu du contexte stratégique. L'évaluation de ce plus bas niveau possible n'est pas subjective, mais résulte d'appréciations précises des forces nécessaires pour infliger des dommages inacceptables aux adversaires potentiels et pour les dissuader de s'attaquer à nos intérêts vitaux. Compte tenu de la situation du flanc est de l'Europe et d'un contexte international plus compétitif et explosif, dans lequel les menaces se fon...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAurélien Saintoul :

Je profite de cette occasion pour féliciter l'ensemble de nos armées de l'excellence de leur entraînement et de leur pratique. En ce qui concerne la mutualisation des moyens entre forces conventionnelles et stratégiques, le général Frédéric Parisot expliquait devant notre commission, en juillet dernier, que le format actuel de mutualisation ne permettrait pas « de mener les deux types de mission de front si nous devions nous engager dans un conflit de haute intensité » et que « [l]a démutualisation des contrats opérationnels [devait] donc être […] l'un des axes de travail de la révision de l'Ambition opérationn...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMélanie Thomin :

Je vous remercie d'avoir rendu compte des forces de la CNA, mais aussi de l'aguerrissement des femmes et des hommes mobilisés. Étant donné le développement d'actions au nom des intérêts vitaux de la nation et la rupture stratégique impliquée par l'agression de la Russie, il paraît nécessaire d'adapter les étapes de mise en alerte des FAS. Serait-il pertinent d'envisager des axes de coopération européenne et otanienne afin d'enrichir notre grammaire dissuasive ? Par ailleurs, compte tenu de la sanctuarisation d'un certain nombre d'appareils pour les FAS et de la mobilisation d'une cohorte pour la PPS-A, la montée capacitair...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Philippe Ardouin :

...on européenne des intérêts vitaux de la France. Dans cette optique, il a réaffirmé qu'il était important de mener un dialogue avec nos partenaires européens sur le rôle que joue la dissuasion française dans notre sécurité collective européenne. L'Europe est-elle suffisamment protégée par la dissuasion nucléaire assurée par l'Otan ? La dissuasion française pourrait-elle développer des partenariats stratégiques supplémentaires pour assurer la sécurité de notre continent ? Quelles puissances européennes pourraient être sensibles à cette possibilité de coopération ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThomas Gassilloud, président :

Nous poursuivons notre cycle d'auditions consacrées à la dissuasion nucléaire en recevant l'amiral Pierre Vandier, chef d'état-major de la Marine (CEMM), et le vice-amiral d'escadre Jacques Fayard, commandant des forces sous-marines et de la force océanique stratégique (Alfost). L'amiral Vandier est un interlocuteur régulier de notre commission. Le vice-amiral Fayard, pour sa part, a pris ses fonctions d'Alfost en septembre 2022, après avoir été pendant deux ans commandant des forces françaises aux Émirats arabes unis et de la zone maritime de l'océan Indien. Amiral Vandier, vous êtes aussi l'auteur de La Dissuasion au troisième âge nucléaire. Cet ouvr...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThomas Gassilloud, président :

...mmanuel Macron, lors du discours sur la stratégie de défense et de dissuasion qu'il a prononcé le 7 février 2020, a déclaré : « Je suis intimement persuadé que notre stratégie de dissuasion conserve toutes les vertus stabilisatrices et demeure un atout particulièrement précieux dans le monde de compétition qui aujourd'hui se dessine sous nos yeux ». Traduisant cette conviction, la revue nationale stratégique invite « à redoubler les efforts afin de renforcer la culture stratégique et de dissuasion en permettant l'appropriation des enjeux de dissuasion par un public plus large ». Dans ce cadre, au cours de notre nouveau cycle d'auditions, qui se déroulera à huis clos mais avec un compte rendu, toutes les questions liées à la dissuasion seront abordées : crédibilité des composantes, enjeux éthiques, a...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Marie Fiévet :

...res joue une place centrale pour notre souveraineté et notre sécurité nationale d'une part, pour la sécurité de l'Union européenne d'autre part. La France apparaît donc comme le garant de la sécurité dans l'espace européen et il semble probable que l'on assistera à l'avenir à l'européanisation de la politique française de dissuasion. Dans cette hypothèse, disposerons-nous des moyens et des stocks stratégiques nécessaires ? Cette européanisation ne représenterait-elle pas une menace potentielle, la dissuasion nucléaire française étant la clé de voûte de stratégie de défense de notre pays ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYannick Chenevard :

...mémoire des carnages classiques du xxe siècle, qu'on s'interdit de rentrer dans un monde de violence illimitée. Le spectre de la violence absolue est facteur de limitation de la violence pratique. La crédibilité de l'emploi des armes nucléaires est la clé de voûte de la doctrine de dissuasion. » Depuis le début du conflit en Ukraine, la Russie laisse planer la possibilité d'employer des armes préstratégiques, ou tactiques, comme le prévoit la doctrine russe, sur un champ de bataille. Cette posture ne réaffirme-t-elle pas davantage l'importance du porte-avions comme porteur de l'ASMPA et sa capacité à mener des frappes en profondeur vers la terre ou en mer, en faisant peser une pression importante sur l'adversaire, en fonction des mouvements du groupe aéronaval ? En y associant les membres de la com...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCaroline Colombier :

Alors que l'on note le retour de la guerre de haute intensité aux portes de l'Europe, la dissuasion nucléaire demeure la pierre angulaire de notre indépendance nationale. Gage de crédibilité auprès de nos partenaires et de nos compétiteurs, elle est l'assurance-vie de la préservation de nos intérêts dans le monde. Toutefois, l'évolution du paradigme stratégique impose que nous nous interrogions car la doctrine française héritée du général de Gaulle ne doit pas nous entretenir dans l'illusion d'un rang mondial considéré comme acquis à l'ère de la compétition globale. Au vu des menaces, de plus en plus de pays européens se tournent vers Washington pour bénéficier de son parapluie nucléaire. L'intégration de ces nations à la dissuasion américaine permet de...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Piquemal :

...sture de la dissuasion nucléaire ou aux nouvelles technologies d'identification depuis des satellites, lesquelles permettent d'attribuer à chaque navire en mer une signature unique ou empreinte afin de surveiller sa localisation en mer ? Comme vous l'avez rappelé, la dissuasion n'est pas figée. Devons-nous voir dans le développement d'activités extra-atmosphériques l'émergence d'un nouvel espace stratégique de la dissuasion nucléaire française ? Quelle priorité faudrait-il alors y accorder ?