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À l'occasion de votre première audition et en tant qu'ancienne adjointe à l'éducation de Lyon, j'aurais aimé vous entendre sur le bien-être des élèves ou le bâti scolaire, mais j'ai choisi de vous interroger sur l'attractivité du métier d'enseignant. Le métier connaît une crise d'attractivité. Que ce soit dans le premier ou le second degré, des postes offerts aux concours de recrutement restent, chaque année, non pourvus. Cette année encore, le nombre de candidats admissibles aux concours de professeur des écoles et au certificat d'aptitude au professorat de l'en...
Monsieur le ministre, vous vous êtes exprimé pendant vingt minutes et, sans vouloir être désobligeant, je ne vois toujours pas de politique éducative dans ce que vous nous avez présenté… Les résultats sont en baisse, vous l'avez dit. Vous parlez de fracture sociale et de fracture scolaire mais, dans ce que vous proposez, il n'y a rien de tangible pour améliorer la situation. Nous attendons donc de véritables mesures de rénovation de l'enseignement des fondamentaux. Savez-vous qu'en 1945, les élèves suivaient 366 demi-journées d'enseignement pour trente heures par semaine ? Nous en sommes à 316 demi-journées et vingt-quatre heures par semaine. Peut-être y aurait-il une piste à exp...
... transmettre, avant tout motivés par le sens de leur mission. Le métier est méconnu dans ce qu'il exige d'investissement, de préoccupations et d'innovations quotidiennes. Il faut mieux le valoriser. Au cours de la dernière législature, nous avons actionné de premiers leviers : amélioration de la rémunération en début de carrière, indemnités en REP et REP+ pour les enseignants, auxiliaires de vie scolaire (AVS) devenus accompagnants d'élèves en situation de handicap (AESH) avec une nouvelle grille indiciaire et une formation de soixante heures. Il faut poursuivre. Nous serons également à vos côtés s'agissant d'autres dossiers importants. Il faut préserver les temps d'enseignements fondamentaux – français et mathématiques ayant été grignotés au fil des ans par des saupoudrages de temps scolaires a...
À la veille d'une rentrée qui s'annonce catastrophique, le pôle médico-social des établissements scolaires est lui aussi en grande souffrance. Au risque de la chaise de professeur vide, s'ajoute celui d'une absence totale d'accompagnement médical, psychologique ou social pour des milliers d'élèves. Nous nous inquiétons de la baisse dramatique des effectifs des personnels médico-sociaux qui conduit à une véritable pénurie, sans l'ombre d'une réponse concrète. Les chiffres pour mon département, la Sei...
.... Une classe qui ferme pendant des semaines, des mois, parce qu'un professeur n'est pas remplacé, donne le sentiment d'être laissé pour compte, que l'État n'est pas au rendez-vous. Ce problème, complexe, doit donner lieu à des réponses fortes. Il faut également associer pleinement les élus locaux aux décisions de fermetures de classes, qui vont se poursuivre en raison du déclin de la démographie scolaire. C'est le seul moyen de faire accepter par les parents d'élèves et les élèves ces fermetures qui, si elles sont justifiées, ne sont pas toujours bien acceptées. Il faut aussi s'attaquer à un paradoxe : l'augmentation significative du nombre de métiers en tension et le nombre encore important d'orientations inadaptées chez les jeunes. Comment y répondre et s'assurer que le ministère de l'éducatio...
...moins. C'est assez étonnant au regard des principes républicains, mais telle est bien la réalité de l'école publique, comme l'avait démontré, sous la précédente législature, un rapport parlementaire qui avait fait l'unanimité dans cette commission. Il y aurait de nombreux sujets à aborder, mais je voudrais vous interroger sur ce qui constitue l'urgence des urgences, à savoir la prochaine rentrée scolaire. Nous nous attendions, au regard des difficultés qui s'amoncellent à l'horizon et des situations critiques qui s'annoncent, à ce que le projet de loi de finances rectificative comporte quelques dispositions permettant de pallier cette urgence. Or tel n'est pas le cas. Vous avez pris l'engagement qu'il y ait un enseignant devant chaque classe à la rentrée. Nous voulons bien vous croire, mais nous...
...se par les élèves. Les comparaisons internationales montrent que la France accorde comparativement plus d'heures à ces savoirs que d'autres pays européens. Pourtant, les résultats ne sont pas au rendez-vous – vous l'avez dit vous-même. Pourquoi, alors que nous consacrons du temps et des moyens à ces savoirs, ne sont-ils pas correctement acquis, ce qui forme des bataillons d'élèves voués à l'échec scolaire ? Votre prédécesseur s'était évidemment ému de cette question. Pour notre part, nous avions fait des propositions, notamment le tutorat par des enseignants retraités et chevronnés – refusé –, et la certification des méthodes d'enseignement – refusée. Quelle réponse apportez-vous à cette question très importante ?
.... Quel mépris pour les enseignants qui ont travaillé dur pour valider un master et réussir le concours du CAPES ! Pour assurer le dédoublement des classes de CP et de CE1 dans de nombreux quartiers, le Gouvernement a fermé beaucoup de classes en milieu rural, ce qui est inacceptable, car on porte ainsi atteinte à l'égalité des chances entre les élèves, laquelle est déjà bien abîmée par un niveau scolaire en chute libre. D'ailleurs, contre ce phénomène, le Gouvernement n'a, pour l'heure, trouvé aucune solution, et il risque de se retrouver avec un bonnet d'âne. Pouvez-vous nous confirmer que vous n'encouragerez plus le recours à la contractualisation et aux job datings ? Comment comptez-vous remédier à la crise des vocations ?
L'école est le bien le plus précieux de la nation. Elle est bien souvent, dans de nombreuses communes – notamment rurales –, le principal service public de proximité, voire le seul. Une classe, une école, c'est le cœur battant d'une commune. Je connais la difficulté de gérer la carte scolaire et je sais que la mission des directions académiques des services de l'éducation nationale (DASEN) est délicate, mais je m'interroge sur certaines fermetures des classes décidées avec une légitimité fragile. C'est le cas dans ma circonscription : la fermeture d'une classe a été annoncée dans le courant du mois de juin, à un ou deux élèves près, sans prendre en compte les inscriptions à venir, san...
...er les épreuves passées en langue régionale pénalise les élèves des filières bilingues et immersives. L'expérience nous enseigne qu'il faut sécuriser juridiquement ce type d'enseignement en ratifiant la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires, en votant un texte qui reprendrait la circulaire de décembre 2021 et préciserait les modalités d'examen, et en proposant dans les parcours scolaires une offre pourvue d'une dotation spécifique. L'état de faiblesse dans lequel se trouvent les langues régionales exige une politique volontariste. Monsieur le ministre, avez-vous une ambition politique en matière de développement des langues régionales ? Quelle est votre position concernant le passage des examens en langue régionale et, plus généralement, la valorisation de cette richesse nation...
...l'a déjà été. Malheureusement, j'ai l'impression que vos réponses n'en sont pas. Vous utilisez des éléments de langage entendus déjà mille fois, qui font l'impasse sur le fait que cela fait cinq ans que votre gouvernement est aux affaires. De surcroît, les perspectives que vous annoncez risquent selon moi de dégrader la situation. Cela n'allait déjà pas bien, ce sera pire. Votre première rentrée scolaire ressemblera-t-elle à celles de votre prédécesseur, si mal préparées et dont le souvenir est encore cuisant dans toutes les salles des maîtres, ou pouvons-nous espérer le retour d'une école publique, républicaine, au service des enfants et de la jeunesse de ce pays ?
...ur redynamiser le département. Cette volonté a reçu le soutien du Gouvernement à travers la signature, le 15 mars 2019, du Pacte Ardennes. Dans ce cadre, la direction des services départementaux de l'éducation nationale, unie à ses partenaires, a vu son projet visant à favoriser l'autonomie des élèves retenu le 28 juin, dans le cadre de l'appel à manifestation d'intérêt « Innovation dans la forme scolaire ». Je souhaite pouvoir compter sur votre soutien pour la concrétisation de cette démarche porteuse d'espoir. Je souhaite aussi que vous acceptiez de faire des Ardennes une terre d'innovation dans l'enseignement des langues étrangères, et ce dès la maternelle : l'avenir des jeunes ardennais est à construire dans le renforcement des relations humaines, économiques et culturelles au sein de l'Union...
...itoires ultramarins, les formations professionnelles sont souvent encore perçues, y compris par certains agents de l'éducation nationale, comme des voies de garage pour les jeunes en difficulté. Il convient de réhabiliter le cursus professionnel et l'apprentissage en créant plus de lycées professionnels d'excellence. Il serait en outre urgent de lancer un plan de réhabilitation des établissements scolaires vieillissants et la construction de lycées innovants à La Réunion, notamment pour les filières liées à la mer, à l'écologie, à l'environnement ou au tourisme. Pouvez-vous nous garantir que, dans le cadre de la réforme de la formation professionnelle, l'État viendra en appui de la politique menée par les régions d'outre-mer en matière de réhabilitation et de construction de lycées ainsi que de pr...
L'enquête réalisée par le programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA) montre que le climat scolaire en France nuit gravement aux apprentissages des élèves et provoque d'importants retards. Si le sport peut permettre aux enfants de s'approprier des valeurs, d'accepter l'autre et de trouver un équilibre, j'ai pu mesurer l'intérêt d'autres techniques, comme la méditation, la sophrologie ou le yoga, que mes services ont mis en place en dehors du temps scolaire, par exemple dans le cadre des quartie...
...ent supérieur pointe le manque d'AESH. Ces postes attirent peu de candidats en raison d'une rémunération peu attractive, et parce que ces personnels se trouvent rapidement en difficulté faute d'une formation suffisante. Depuis de nombreuses années, la politique de réduction des moyens et de suppression de postes dans les réseaux d'aides spécialisées aux élèves en difficulté (RASED), dans la santé scolaire et parmi les enseignants fait des ravages. Envisagez-vous d'accroître l'attractivité de ces métiers pour maintenir l'objectif d'une école réellement inclusive et préserver les fondements de la loi « handicap » de 2005 ? Que comptez-vous faire pour renforcer les moyens humains et mieux accompagner les personnels, qu'ils soient enseignants ou AESH, notamment en matière de formation ?
La décision du Conseil d'État du 20 novembre 2020 relative aux AESH entraîne des situations compliquées. Ainsi, lorsqu'un élève est scolarisé dans une autre ville que la sienne, faute de classe ULIS (unité localisée pour l'inclusion scolaire) – comme c'est le cas d'une enfant de ma circonscription –, à quelle commune revient la charge financière de l'accompagnement pendant le temps périscolaire et la pause méridienne : à celle de résidence ou à celle d'accueil ? Que proposez-vous pour simplifier les choses ?
Le candidat Macron indiquait, lors de la dernière campagne, qu'il était favorable à davantage d'autonomie des établissements scolaires, sans toutefois préciser sa pensée – comme nous en avons désormais l'habitude. Chez plusieurs de nos voisins, le bilan de l'autonomie, mise en œuvre selon différentes modalités, est contrasté. Au Royaume-Uni, le système fonctionne bien dans les établissements situés dans les quartiers en difficulté ; en Suède, l'échec du dispositif est principalement dû au fait que le privé peut financer des ét...
J'ai déjà eu l'occasion de dire que la revalorisation de l'allocation de rentrée scolaire (ARS) serait certainement en deçà de l'inflation, compte tenu de la hausse du prix de la pâte à papier. Comme vous le savez, les classes moyennes basses, par un effet de seuil, ne bénéficient pas de l'ARS. Ce même effet de seuil agit sur les aides perçues au titre de la restauration scolaire. Alors que le prix de la cantine augmentera de 5 % – ce n'est qu'une moyenne –, bien des communes feront ...
Je souhaite vous interroger sur le manque d'effectifs et les 4 000 postes non pourvus à la prochaine rentrée scolaire. Les zones rurales sont touchées. Dans l'Aube, des classes de primaire et de collège doivent fermer ; des professeurs, absents pendant parfois plus de six mois, ne sont pas remplacés ; faute d'enseignant, des élèves devront faire leur rentrée de CP en restant en grande section de maternelle. Vous avez pris des engagements concernant les villes et les QPV. Que comptez-vous faire pour les zones ru...
Dans les Bouches-du-Rhône, l'année scolaire s'est terminée dans une grande tension, eu égard aux difficultés pour remplacer les enseignants absents. Les inquiétudes portent sur la nouvelle carte scolaire et les fermetures de classe. Notre pays manque d'enseignants et ne peut offrir à ses enfants les meilleures conditions d'apprentissage. Comment comptez-vous améliorer cette situation ? À ma connaissance, 700 lauréats du concours de profes...