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...e santé universitaire, les SSU, pour leur permettre d'embaucher plus de psychologues et d'assistantes sociales. Nous avons aussi développé les postes de tuteurs et de référents, qui sont autant de petits boulots accessibles sur les campus, et nous avons créé une aide de 10 millions d'euros pour les associations d'aide alimentaire aux étudiants. S'agissant de cette proposition de loi relative aux repas à 1 euro dans les Crous, je rappelle que c'est nous qui avons mis en place cette tarification très sociale dès 2020, lors de la pandémie. D'abord ouvert à tous, ce dispositif a ensuite été réservé aux étudiants précaires. Au total, 20 millions de repas à 1 euro ont été servis en 2021 et 18 millions en 2022. Les autres étudiants bénéficient du tarif de 3,30 euros. Il s'agit là aussi d'un tarif soc...
Notre jeunesse souffre. La crise économique a aggravé ses difficultés à se loger et à se nourrir. Les files d'attente pour les distributions alimentaires ne désemplissent pas. Elles crèvent le cœur : c'est une honte pour notre société. En 2020, 43 % des étudiants ont renoncé à un repas par jour pour des raisons financières. Les témoignages, souvent poignants, affluent sur les réseaux sociaux. Plus de deux étudiants sur cinq ne mangent pas à leur faim, parce qu'ils n'en ont pas les moyens : le statut d'étudiant est le plus précaire qui soit. Nous devons lutter contre cette injustice. Il est indispensable de permettre à notre jeunesse d'accéder à une alimentation adéquate, suffis...
... des étudiants interrogés ont déclaré avoir recours pour la première fois à une aide alimentaire, signe de l'accroissement du problème. Parmi les bénéficiaires, les étudiants étrangers sont massivement surreprésentés, puisqu'ils constituent plus de 80 % du total. Le rôle des Crous a été crucial pendant la crise sanitaire. Néanmoins, Emmanuel Macron a annoncé bien trop tardivement l'extension des repas à 1 euro à tous les étudiants, deux fois par jour. Cette mesure a ensuite été supprimée dès la rentrée universitaire de 2021, le Gouvernement réservant aux boursiers les repas à 1 euro. Il est urgent de les rétablir pour tous les étudiants. Cela étant, le budget de nombreux Crous est déjà déficitaire, car l'État ne compense pas complètement les coûts liés à l'application de la loi Egalim et le r...
...a de la valeur. En responsabilisant l'étudiant, on le prépare mieux à l'avenir. C'est une expérience à la fois humaine, sociale et professionnelle. Êtes-vous prête à faire évoluer la proposition de loi pour qu'elle n'infantilise pas les étudiants, qu'elle ne les enferme pas dans un rôle de consommateur-spectateur, mais au contraire qu'elle leur demande de donner aux autres, afin de bénéficier de repas à 1 euro, deux heures de leur temps par semaine ? C'est le sens des amendements que je défendrai. Nous déterminerons notre vote en fonction de votre réponse.
...s ont également subi de plein fouet les conséquences économiques de la crise, marquées par l'augmentation de la précarité avec la disparition de jobs étudiants qui permettaient à nombre d'entre eux de boucler leurs fins de mois. Nous gardons tous en tête les images d'étudiants faisant la queue devant des banques alimentaires. Je salue la réponse du Gouvernement, qui a alors fait passer le prix du repas dans les restaurants universitaires à 1 euro. Alors que la crise du covid semble derrière nous, nous devons réfléchir à la manière de pérenniser cette mesure utile pour les jeunes en situation de précarité. Le choix du Gouvernement de maintenir les repas à tarif préférentiel pour les étudiants boursiers et les étudiants précaires lors des rentrées 2021 et 2022 apparaît juste. Il permet d'accompa...
Je remercie Fatiha Keloua Hachi pour son exposé complet et brillant, auquel j'apporterai simplement quelques éléments complémentaires. L'association COP1-Solidarités étudiantes est née de la triste nécessité de donner à manger à celles et ceux de nos étudiants et de nos jeunes qui étaient obligés de sauter un ou plusieurs repas faute d'avoir les moyens de les payer. Nous avons assisté à une de ses distributions alimentaires avec l'espoir que les files interminables de jeunes devant les banques alimentaires et les épiceries sociales que nous avions connues durant la crise du covid s'étaient taries et que ces photographies d'un moment de souffrance estudiantine, qui nous rappelaient les années 1930, ne correspondaient plu...
Le contexte actuel de crise énergétique et d'inflation, en particulier du prix des denrées alimentaires, a un impact sur le niveau de vie des étudiants, qui avaient déjà été fortement touchés lors de la crise sanitaire. Le texte proposé par le groupe socialiste, qui vise à assurer des repas à 1 euro pour tous les étudiants, soulève la question fondamentale de la précarité étudiante. Toutefois, il nous semble réducteur dans la mesure où il n'aborde pas l'ensemble des conditions de vie des étudiants, comme l'accès au logement, à la mobilité et à la santé. De plus, en accordant des repas à 1 euro à tous les étudiants sans aucune condition de ressources, il contrevient au principe de ju...
...choix politique, en a été la plus dramatique expression. La réaction de Jean Castex et l'instauration du ticket U à 1 euro avaient permis à bon nombre d'étudiants de respirer. Pourtant, il a fallu, dans une logique comptable, leur enlever ce peu d'air frais et leur imposer sans sourciller une baisse des APL, allocations dont les étudiants sont les principaux bénéficiaires. Le passage du prix des repas de 3,30 à 1 euro représente une économie substantielle, de l'ordre de 70 euros par mois en moyenne pour un étudiant ou une étudiante, d'où l'intérêt de cette proposition de loi, a fortiori alors que le coût de la vie étudiante a augmenté de près de 6,5 % en 2022, que l'inflation touche durement cette population, que beaucoup n'ont d'autre recours, pour accéder aux denrées de base, que de s...
...lle entre un coût de la vie étudiante qui continue d'augmenter – de près de 7 % en 2022 – et la baisse de leurs ressources. Durant la présidence d'Emmanuel Macron, ils ont perdu en moyenne 40 euros d'aides directes avec les réformes des APL, et la crise sanitaire n'a fait que révéler une situation qui s'était depuis longtemps détériorée. Depuis la suppression pour les étudiants non boursiers des repas à 1 euro accordés pendant la crise sanitaire, au moment où les prix des denrées alimentaires flambaient et continuent de le faire, celles et ceux qui ont déjà rogné sur tout s'attaquent, pour boucler les fins de mois, aux dépenses essentielles : les soins, pour 40 % d'entre eux, et l'alimentation, puisque 56 % des étudiants déclarent ne pas manger à leur faim. Vu l'état de déliquescence de tout l...
...ux, à exercer une activité rémunérée au détriment de leur réussite scolaire. Cette situation ne peut plus durer : 56 % des étudiants confient ne pas manger à leur faim. Dans de nombreuses villes universitaires, les étudiants ont aussi du mal à se loger. Le plan visant à créer 60 000 logements étudiants est encore loin d'atteindre ses objectifs. Ne pas avoir à payer 3,30 euros mais 1 euro pour un repas est loin d'être anecdotique dans ce contexte, puisque cela représente 70 à 140 euros d'économies par mois. Cette disposition doit s'appliquer rapidement, au moins le temps qu'une réforme des bourses ait lieu, car nous pensons qu'une révision est nécessaire. Le système souffre en effet de vraies lacunes. Beaucoup d'étudiants en sont privés, et le nombre de boursiers baisse chaque année. Ceux qui s...
Le groupe Les Républicains, qui propose un équilibre entre les droits et les devoirs, n'est pas fermé à cette proposition de loi. Nous souhaitons simplement que les jeunes étudiants donnent une contrepartie aux repas à 1 euro, en s'engageant bénévolement deux heures par semaine dans la vie des Crous. Qu'en pensez-vous ?
La précarité étudiante est une honte nationale. D'après l'enquête de COP1-Solidarités étudiantes publiée en octobre 2022, 56 % des étudiants admettent ne pas manger à leur faim. Si le repas à 1 euro était nécessaire pendant la crise du covid, ce dispositif ne doit pas conduire à toucher à la qualité des produits proposés. Des étudiants ont alerté le Crous à plusieurs reprises. À Rennes, ils ont dénoncé, photographies à l'appui, la qualité de leur repas, en plus des portions drastiquement réduites. Dans une faculté de la région parisienne, on a pu voir un sandwich avec trois feuilles...
Je remercie Mme la rapporteure de nous permettre d'échanger au sujet de la précarité des étudiants. Je souhaite évoquer les conséquences du repas à 1 euro pour les étudiants boursiers. Plusieurs étudiants et responsables de restaurants universitaires ont fait part d'une hausse de la fréquentation depuis septembre – l'augmentation est, en moyenne, de 20 % par rapport à l'an dernier. Cela représente 1,5 million de repas supplémentaires à servir, ce qui entraîne de l'attente et laisse donc peu de temps pour déjeuner, même si certains préfèren...
Du fait de mes origines agricoles, je ne peux pas entendre parler d'alimentation durant une heure et demie sans que soit jamais prononcé le mot « producteurs » ! Fille d'agriculteurs, je considère que faire payer à 90 % d'une génération 1 euro pour ses repas, c'est véhiculer l'idée que manger ne coûte rien et que les producteurs n'ont pas besoin d'être rémunérés. J'ai aussi été boursière, et je ne pense pas que tous les étudiants aient besoin d'un tel message. Pour rappel, les Français consacraient 35 % de leur budget à l'alimentation dans les années 1960. Aujourd'hui, ils n'y consacrent plus que 20 %. Les producteurs sont parfois en situation de pré...
Votre proposition de loi ambitionne d'offrir des repas à 1 euro à tous les étudiants. Néanmoins, cette tarification ne concerne que les repas distribués dans les sites de restauration des Crous. Or, comme vous le pointez dans votre rapport, il existe des territoires sans point de vente des Crous. Ces limites au maillage territorial du réseau des œuvres universitaires contreviennent au principe d'égalité. Dans ce domaine aussi, certains espaces font l...
Ma première question concerne les étudiants dans les territoires ruraux. Comment trouver des dispositifs qui leur permettent aussi d'accéder à des repas à tarif réduit ? Ma seconde question est plus philosophique. Je ne comprends pas, alors que vous êtes attachée aux principes de progressivité et de solidarité, pourquoi vous souhaitez que des jeunes issus de familles aisées bénéficient d'un tarif réduit dont ils n'ont pas besoin. Pourquoi renoncer à un critère social permettant d'assurer une progressivité ?
...entent une part marginale des 3 millions d'étudiants. Ce n'est rien ! Entrez dans un amphithéâtre et demandez aux étudiants présents combien vivent avec moins de 1 102 euros. Même les étudiants de familles aisées lèveront la main, parce que toutes les familles n'ont pas 943 euros à débourser. Vous sanctionnez donc des millions d'étudiants qui ne remplissent pas tous les critères pour accéder aux repas à 1 euro. C'est pour cela que les banques alimentaires existent. Vous condamnez des millions d'étudiants à avoir faim, au nom d'une catégorie d'étudiants aisés que vous passez votre temps à protéger dans tout le reste de votre politique !
...plus de trente ans. La moitié des bénéficiaires perçoit 120 euros par mois en moyenne – les bourses étant versées dix mois sur douze –, ce qui ne saurait être considéré comme une aide sociale suffisante. En l'absence de réforme du système des bourses, les situations doivent être analysées globalement, d'où le tarif proposé de 1 euro pour tous. Par ailleurs, le plafonnement de la tarification des repas à 1 euro permet de tendre vers la gratuité en faveur de laquelle a plaidé M. Davi. Vous avez mal lu mon rapport, monsieur Portier, car la proposition de loi est chiffrée – elle coûterait 60 millions d'euros par an. Il est vrai que l'estimation du Gouvernement est plutôt de 90 millions, mais même l'hypothèse haute n'occasionnerait pas une grosse dépense pour l'État et tous les jeunes pourraient m...
Il y a urgence : les étudiants doivent se nourrir, et correctement. Si nous sommes conscients des difficultés à mettre en œuvre le dispositif prévu par la loi Egalim, l'amendement déposé par mon groupe vise à relever la part des repas bio de 20 % à 50 %, à établir un nouveau seuil de 20 % pour les produits issus de circuits courts et à rendre obligatoires deux menus végétariens par semaine, ainsi qu'une alternative végétarienne quotidienne dans les restaurants universitaires, à partir de 2027. Les étudiants ne peuvent pas toujours manger à leur faim et n'ont pas accès à certains produits, comme le poisson et les légumes frais...
Cet amendement va dans le sens d'une amélioration de la qualité nutritionnelle et environnementale des repas servis. Ayant moi-même déposé un amendement tendant à garantir une alimentation saine et respectueuse de l'environnement dans les Crous, j'émets un avis favorable.